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Une chambre à soi (Un lieu à soi)

Ce livre m'a énormément touché par la sincérité, l'analyse fine, l'ironie de cet essai sur le pourquoi entre les deux guerres il n'y avait pas beaucoup d'autrices. Virginia Woolf réfléchit et fait des recherches. Elle pose devant nous ce qu'elle a trouvé à la bibliothèque, ce qu'elle a expérimenté et force est de constater que pour pouvoir écrire, il faut être au calme (une pièce à soi) et avoir un minimum de revenu. Je suis émue par cette lecture car elle me parle en tant qu'autrice. Elle m'a fait replonger dans mes heures assise par terre dans le couloir avec mon mac sur les genoux attendant que mon fils s'endorme et luttant pour ne pas abandonner car c'était tellement important pour moi d'écrire ces romans. Je ne peux imaginer un monde où je ne pourrais pas m'asseoir et écrire dans mes cahiers et je souffre pour toutes celles qui avaient-ont ce besoin impérieux et n'ont pas pu y repondre. Ce livre m'a mise en colère également car j'en ai marre de cette société où l'on essaye de nous dire que le compteur de l'égalité entre les sexes est remis à zéro alors que ce n'est tellement pas le cas et cela depuis si longtemps. Il suffit de voir la charge mentale de bon nombre de femmes pour deviner qu'écrire et contempler sont très loin sur leur liste de priorité. Mme Woolf montre l'importance de donner un espace aux femmes pour qu'elles se retrouvent, puissent réfléchir, contempler, s'exprimer et surtout pour que l'on s'affranchisse des règles que l'on essayerait de nous inculquer. C'est un plaidoyer pour la liberté. Lisez-le !
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Une chambre à soi (Un lieu à soi)

Suivons Mary qui nous emmène dans ses pérégrinations littéraires et parcourt, dans les années 1930, les rayons de la bibliothèque du British Museum, retraçant ainsi la représentation des femmes, autrices, héroïnes ou sujets dans la littérature, anglaise principalement, pour illustrer qu'« il est indispensable qu'une femme possède quelque argent et une chambre à soi si elle veut écrire une œuvre de fiction » et pour identifier les causes de la sous-représentation des femmes parmi les écrivains.



Certes, en grande mesure, dans « une chambre à soi », les propos restent retentissants, même si les observations que j'ai trouvé les plus percutantes n'étaient pas nécessairement celles qui étayaient l'illustre recommandation. Ce livre donne en outre à voir une certaine perspective féministe sur le siècle écoulé.



Malgré cela, je trouve que le récit a sans doute un peu terni. Le ton m'a paru parfois trop sentencieux ou lyrique et le récit souvent digressif, ce qui m'a régulièrement fait perdre le fil et a modéré mon ardeur à lire. Était-ce aussi plus difficile d'apprécier pleinement aujourd'hui le piquant et l'impertinence que l'ouvrage a dû susciter à l'époque?



Cela témoigne peut-être que Virginia Woolf a été suivie dans son invitation adressée aux femmes pour écrire « des livres de tout genre sans hésiter devant aucun sujet » et que, pour la paraphraser, tout comme son œuvre n'est pas née seule et dans la solitude, les livres s'influencent réciproquement et d'autres perpétuent et prolongent celui-ci.
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