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Après la lecture du Pacte de Babylone, le tome 1 de la trilogie ALEXANDRE d'Annette Rossi, je viens de terminer le tome 2, La Malédiction de Tamerlan et j'aimerais vous faire part de mon ressenti toujours aussi positif! Au centre de cette trilogie, deux constantes demeurent. 1/ Le Nemrud Dagi, situé en Turquie orientale, à la jonction entre la Grèce et la Perse. Autour du roi Antiochos tenant le sceptre, toutes sortes de divinités semblent trôner en majesté. Ahura Mazda, père des dieux, Apollon-Mithra, le dieu soleil, la déesse Fortuna...Les yeux de pierre des têtes des statues géantes décapitées scrutent l'immensité du royaume d'Alexandre. 2/ Et puis il y a ces mystérieuses "Trinités" qui se forment au fil des siècles, garantes du Secret, ainsi que la présence constante des "gardiens"...Mais je n'en dirai pas plus. "Si l'on me relève de mon tombeau, la terre tremblera" Quel est donc le sens de cette terrible malédiction inscrite au Gour Emir, le mausolée de Tamerlan? Cela aussi, je vous laisse le découvrir par vous-même à travers la quête passionnante de nos amis Didier et Philippe, accompagnés de leurs amies Sophia et Julia. Pas un temps mort, on ne s'ennuie jamais... Ce qui me semble au moins aussi primordial dans un excellent roman, c'est la forme et pour cela on peut faire confiance à Annette Rossi! Personnellement, j'adore les ambiances, les descriptions, les parfums... Ainsi nous visitons l'Egypte qui sent bon le kyphi, l'encens sacré, ses café-narguilé, les hommes en galabeya bleue coiffés d'un ruban blanc et l'on entend le frémissement des palmes des dattiers. On visualise parfaitement les carrières de granite rouge d'Assouan, les eaux bleus du Nil et le mausolée de l'Aga Khan, les voiles blanches des felouques et le kiosque de Trajan au cœur de Philae, la "perle de l'Egypte". A Jérusalem, on se recueille sur le mont des Oliviers et le mont du Temple et l'on contemple la vallée de Kidron. A l'ombre de l'imposante masse enneigée du mont Ararat, en Arménie, on découvre Artashat, capitale de la dynastie des Artaxiades; on entend la plainte nostalgique montée de la plaine brûlée entourant Ani, ancienne capitale bagratide, noyée dans un voile cuivré. Ani, autrefois rayonnante tel un mirage éclatant de lumière. Une description d'Alexandre à Garni, sous les traits de Mithra est de toute beauté. J'ai adoré la visite émouvante de Yazd conduite par le poète Hâfez au seuil de la mort, pour son ami Barquq et je terminerai par cette magnifique phrase tirée d'un ghazal (poème) de ce grand poète "celui qui connaît le Coran par cœur": "Prend la vie comme tu prends cette coupe, sourire aux lèvres, même si ton cœur saigne" + Lire la suite |