AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet



    franceflamboyant le 22 décembre 2020
    Le Temps d'un Rêve.
    L'Atelier du Peintre.

    Des jours durant, je le rejoins dans son atelier. L’œuvre naît. Un rideau relevé ouvre la vue sur une pièce baignée par la lumière d'une fenêtre invisible située sur la gauche. Le mur du fond est occupé par une carte détaillée des Pays Bas. Au premier plan, je vois, une chaise et une table située derrière elle. La table est couverte d'objets que je vois bien en passant puisque je vais poser pour le Maître mais, toute prise par ce que j'aurais à faire, j'en oublie l'existence. Je vais me placer près de la fenêtre et, drapée dans mes vêtements bleus, je suis les instructions du peintre pour me placer. Mon corps est tourné vers la fenêtre mais mon visage est orienté vers l'artiste que je regarde pas car je baisse les yeux.Ma tête est ceinte d'une couronne de fleurs et de feuilles qui dissimule en partie ma chevelure blonde. Quelques mèches torsadées, d'un or un peu éteint, descendent le long de mes joues...
    Je tiens la pose, ne me plains pas du gros livre que je soutiens de la main gauche et de la trompette que ma main droite maintient. Je suis Clio, la muse de l'histoire..
    Vermeer travaille lentement et parle peu. Il se représente lui-même dans son tableau. De dos, il est assis en costume de l'époque, ses longs cheveux blond-roux couronnés d'une toque noire. Pendant tout le temps où je pose pour lui, il cerne la Muse et la jeune fille, capte la fraîcheur du modèle et sa beauté fragile. Quelquefois, il s'arrête et sort de la pièce. Je m'assois un peu ou observe avec émerveillement la grande carte murale derrière moi ou le masque posé sur la table. Il n'y a pas de bruit. On entend juste les oiseaux, des voix diffuses mais lointaines, une porte qui s'ouvre. On vit ici mais moi, de tout cela, je ne sais rien...Le peintre revient, me fait signe de reprendre la pose, me scrute, revient à sa toile, peint...
    franceflamboyant le 22 décembre 2020
    Le Temps d'un Rêve.
    L'Atelier du Peintre.

    Il y a ce bleu outremer qui me hante. Il y a cette couleur qu'il fait naître. Il y a son travail patient. Il y a ce temps du rêve et de la vie, celui du regard intérieur et celui d'une Beauté qui, au fil des siècles, ne livre rien de son mystère.
    Un jour, le tableau est fini. Je bois de l'eau fraîche et regarde le Maître. Je ne sais pas lui donner d'âge...
    -Tu as été patiente et as très bien posé, me dit Vermeer.
    -Père m'a dit que vous offrirez ce tableau...
    -Et tu y gagneras une petite notoriété car tu y es le seul personnage à montrer son visage ! On verra une Clio à la fois intérieure et douce. Et on verra aussi la très jeune fille que tu es. Une allégorie et un être réel qui livre peu de lui-même...
    Je rougis. Oui, ça me flatterait que de très sérieux notables scrutent mon visage mais le peintre est dubitatif.
    -J'aime beaucoup, beaucoup cette œuvre et quand il en est ainsi, je peine à m'en séparer...
    Je comprends qu'il ne dépassera pas son intention de l'offrir. Il le gardera pour lui. C'est une très bonne décision, selon moi, car il sera seul à me regarder encore, comme il le faisait quand je posais...
    Je pars, ma vie s'écoule. Vermeer meurt oublié. Je disparais aussi. Le tableau survit et on découvre enfin quel chef d’œuvre il est. L'atelier bruisse, l'air est frais, il y a une belle lumière. Je me drape de bleu et prends la pose. Je baisse les yeux. Vermeer plisse les siens, cherche puis peint. Il cherche un instant d'éternité, une ouverture vers l'idéal et tandis que je sors de chez lui pour rejoindre ma famille, longeant les rues et les quais de Delft, il le trouve...
    franceflamboyant le 22 décembre 2020
    Le Temps d'un Rêve.
    L'Atelier du Peintre.

    Soudain, je retrouve les contours de ma chambre. Je palpe les draps de mon lit, ferme les yeux, m'endors. Les rêves que je fais sont fades, pleins de références amoureuses et familiales. Je les oublie d'emblée mais, après le café du matin, alors que je me promène avec mes chiens dans une campagne provençale que nimbe l'automne, le tableau de Vermeer vient me hanter. Plus tard dans la journée, j'en regarde une reproduction. Je reste nostalgique de mon rêve éveillé et quelques jours plus tard, je me heurte de nouveau à lui. Ce sera ma seconde séance de pose. Je me hâte, et de crainte d'être en retard, je soulève légèrement ma jupe claire pour trottiner, pensant au gros livre, à la trompette, à l'étoffe bleue qui me sert de fourreau et à la couronne de fleurs. Vermeer me regarde déjà...

    LEFRANCOIS le 22 décembre 2020
    @franceflamboyant
    Bravo. Récit très habilement écrit...
    LUCIEROY le 22 décembre 2020
    Un poème de ma composition ! Bonne lecture et beaux rêves !

    BULLES DE RÊVES


    Bulle de rêves,

    La voici qui prend forme,

    Et se remplit de pensées,

    Toutes douces, toutes belles !

    Bulle de rêves,

    Un souffle et elle s’envole,

    Dans un ciel éclatant,

    Pour atteindre l’horizon !

    Bulle de rêves,

    Je la façonne selon mes envies,

    Elle renferme tout ce que j’aime,

    Mes joies comme mes peines !

    Bulle de rêves,

    Se renouvelle sans trêve,

    De jour en jour, plus belle,

    De nuit en nuit, elle m’ensorcelle !

    Bulle de rêves,

    Comme moi, tu as la tienne,

    Regarde,… là,… dans le ciel,

    La voici qui passe doucement !

    Fais-lui signe,

    Et elle viendra à toi,

    Tu pourras lui donner ton âme,

    Tu pourras lui confier tes tourments,

    Et te sera fidèle,

    Et apaisera les coups de blues !

    Bulle de rêves,

    Jamais pour moi,

    Ne s’achèvera,

    Car la vie est trop brève !
    Nina1211 le 22 décembre 2020
    Le temps d’un rêve

    Nous descendons de l’avion sur le tarmac d’un tout petit aéroport du bout du monde.

    Nous sommes sur une ile, entourés d’une eau cristalline, d’un soleil éblouissant et d’une légère brise.

    Bertrand me tiens la main avec force et beaucoup d’émotion.

    Nos regards se croisent et nous prenons une grande inspiration de cet air imprégné d’une odeur iodée et florale.

    Nous sommes tellement heureux d’être ici. D’être ensemble et de pouvoir nous aimer avec liberté.

    Nous empruntons une voiturette pour nous rendre à l’hotel. Nous avons un bungalow avec un bout de plage privée et une superbe vue sur la mer.

    L’eau change de couleur entre le vert et le bleu. Tellement transparente que nous voyons les poissons aller et venir en toute insouciance.

    Nous sortons nous promener. La vue est complètement dégagée. Pas un nuage en vue, pas de pollution visuelle. Seulement la plage de sable blanc et la mer qui s’étendent à l’infini.

    Des transats, des boissons et de la nourriture nous attendent sous les majestueux cocotiers.

    Nous nous asseyons près l’un de l’autre. Les yeux dans les yeux nous trinquons à notre amour. À notre nouvelle vie.

    Nous scellons ce moment par un baiser plein de promesses de bonheur et de partage.

    En entendant un bruit assez répétitif, je finis par me rendre compte que c’est mon réveil qui sonne. Je suis dans mon lit et dois me lever pour aller travailler.   

    Le temps d’un rêve je me suis évadée tellement loin de ma vie et de ma réalité que j’ai du mal à me rendre compte que je ne suis pas dans un bungalow au bord de la mer avec l’amour de ma vie.

    Ce n’est pas grave. Ce rêve merveilleux m’a permis de partir loin et m’a laisse un gout de bonheur et de fraicheur dans le coeur.

    Le temps d’un rêve j’ai été libre et aimée.

    Quelle belle sensation!!!!
    hseb72 le 22 décembre 2020
    Je ne sais plus très bien ni pourquoi ni comment je suis arrivé là, mais il est clair que ça ne devait pas être mon choix.

    Il fait trop sombre pour qu'il soit midi, bien que ma montre me dise le contraire. Elle n'est pas cassée, puisque l'aiguille des secondes change de place à chaque fois que je regarde l'heure.

    Quelque chose a dû se produire, quelque chose de terrible. Je n'ose imaginer le pire, car il me serait vraiment insupportable d'être le seul survivant d'un cataclysme à l'échelle mondiale. S'il s'est produit un phénomène de ce type, pourvu qu'il y ait d'autres survivants. Je vais marcher le long de cette route jusqu'à ce que je croise un paysan, ou que j'atteigne une ville. Là-bas, il y aura bien quelqu'un pour m'expliquer ce qu'il s'est passé. Enfin, j'espère.

    A moins que tout le monde ait été transformé en zombi. Si je me fais bouffer, au moins, on n'en parle plus et terminé l'angoisse de la solitude. Sauf que j'ai pas super envie de mourir, et encore moins de me faire croquer la gueule.

    L'alternative, c'est de rester planqué dans les fourrés sur le bord de la route. Puis de crever de faim. Les bonnes idées n'ont pas l'air de vouloir se bousculer dans mon ciboulot pour l'instant. Dans ce cas, revenons à la première idée : avance. Mais sur le bord de la route, en restant à l'affût des bruits, en se cachant à la moindre occasion derrière n'importe quel buisson assez gros pour te cacher tout entier.

    CRAC. C'est quoi ce bruit ? Ah ! C'est moi qui ai marché sur une brindille sèche. Je flippe ma race là. Calme toi, tu ne peux pas sursauter tout le temps au moindre son inhabituel, sinon tu ne vas jamais arriver au bout du chemin. D'ailleurs, à quel moment cette route est-elle devenue un chemin de terre ? J'ai l'impression de n'avoir que peu avancé depuis tout à l'heure, et pourtant, devant comme derrière, c'est bien un chemin caillouteux bordé de forêts d'épineux que je longe maintenant. J'ai dû courir sans m'en rendre compte. Oui c'est peut-être le mieux en fait : courir le plus vite possible pour trouver une cabane ou une ferme.

    Merde, une bifurcation. Droite ou Gauche ? Il y a des panneaux : "ever nu" vers la gauche et "snad" à droite. C'est bien ma veine, c'est pas écrit dans ma langue. On est bien d'accord, il n'y a pas une ville dans ma région qui s'appelle comme ça. Et franchement avec des noms comme ça je suis dans des pays nordique où la neige tombe trois cent cinquante jours par an. Qu'est-ce que je disais ! T'en veux de la neige ? Tous les alentours sont blancs et je suis enfoncé jusqu'à mi-mollet avec mes espadrilles d'été. Pourquoi je n'ai pas froid ? C'est mauvais signe. Ca veut dire que je ne ressens plus rien ; que dans un moment, je vais me laisser tomber à terre, m'endormir doucement et mourir dans mon sommeil, puis je serai dévoré par les loups. Ou les ours. Si en plus des zombis je me retrouve nez à nez avec un ours, je ne ferai pas de vieux os. Continue d'avancer, tant pis pour la neige.

    Haaaa ! C'est quoi ces yeux au milieu des branches ? Jaunes, et rouges aussi. Je dirais fluo sombre. Ça existe cette couleur ? Enfin, ça ressemble à des yeux d'ours, mais mort-vivant. C'est ça, un ours-zombi. j'aurais dû m'en douter que ça allait finir comme ça. Je vais mourir déchiqueté, des lambeaux de moi éparpillés partout dans les environs. Ma mère ne va jamais me reconnaître. En plus, elle va m'engueuler parce que c'est une chemise toute neuve qu'elle m'a offert pour la rentrée des classes il y a quelques jours. J'avoue qu'à 42 ans c'est pas glorieux, mais je n'ai jamais réussi à passer ce foutu BAC. J'échoue toujours à l'épreuve de langue. La preuve, cet énoncé d'examen que je tiens dans la main, comme s'il était là depuis toujours. Le titre : "es ut". Sans déconner, c'est un titre ça. Je suis à peu près sûr de ne pas avoir appris cette langue, alors pourquoi est-ce que c'est sur moi que ça tombe. Et puis que fout ce banc d'écolier dans cette cabane de trappeur au milieu de la forêt. Je devais quand même être bien absorbé par mes pensées, parce que je ne me suis même pas rendu compte que j'entrais dans cette bâtisse. Pourtant elle devait être grande vu que le tableau noir est quand même très éloigné de moi.

    Si je plisse les yeux très fort, j'arriverai peut-être à voir ce qui est écrit. Ah ! Oui ! En effet, ça rapproche le tableau : "ever nu snad se ut". Je confirme, c'est pas encore cette fois-ci que je l'aurais le BAC. Je ne comprends même pas ce qu'on attend de moi. J'ai quand même l'impression que ça ressemble aux noms sur les pancartes de tout à l'heure. Quelque chose me dit que je devrais quand même savoir ce que ça veut dire. Il faudrait que je rédige quelque chose sur ma feuille pour ne pas avoir un zéro pointé. J'ai du mal à écrire. Normal, c'est ma main gauche et je suis droitier. D'ailleurs, j'ai écrit mon nom à l'envers "tneruaL". Il faut que je vérifie sur le tab. Haaaaaa ! A deux centimètres de mon visage, une tête d'Ours-zombi avec une craie dans une main et un compas dans l'autre. Je crois que je fais une crise cardiaque.

    Je surventile, accoudé sur un lit. Je reconnais les murs de cette pièce. C'est ma chambre. je crois que je viens de me réveiller en sursaut. C'est ça, je dormais, et j'ai fait un cauchemar. Je n'arrive pourtant pas à m'enlever de l'idée que j'aurais dû me douter que rien de tout cela n'était vrai. Trop d'indices, même si je ne les ai sûrement pas tous déchiffrés. Heureusement, je suis là, en sécurité maintenant, avec ma femme qui dort à côté de moi et que j'embrasserais volontiers pour me réconforter si elle ne dormait pas si bien… Et si elle n'avait pas cette tête de squelette. Bordel, ça recommence.
    Lilydepp le 23 décembre 2020
    Le temps d'un rêve.
     

    Depuis des années, Hélène se comportait en épouse parfaite. Elle nettoyait la maison de fond en comble, rangeait ce qui trainait sans sourciller, lessivait et repassait avec soin, dressait sa table avec une minutie d’antan, un peu comme on conçoit une œuvre d’art. Chaque jour, elle mettait sa créativité au service des fourneaux. Elle cuisinait des plats sains, variés, savoureux et adaptés au régime strict de son époux, bien qu’il demeurât aveugle à cette attention.

    Le soir, son mari rentrait de son travail, usé, complètement éreinté. Sans accorder ni regard, ni reconnaissance pour tout ce qu’elle avait accompli dans la journée, il se vautrait dans le fauteuil, étendait ses jambes et exhibait ses pieds malodorants. Edgard se perdait alors devant le petit écran, silencieux, concentré. Souvent, Hélène tolérait les humeurs, les complaintes, les ordres lancés depuis le canapé, les colères qui en réalité ne lui était pas adressées. Elle supportait, lèvres closes, dents serrées. Dieu stipulait : « pour le meilleur et pour le pire ». Mais jamais ce dernier ne se serait montré si cruel. La perfidie provenait des hommes, qui dictaient les lois, les conduites, les obligations et les serments. Le visage du Seigneur déguisait simplement le tout.
    Derrière ses gestes, sa quiétude, son stoïcisme absolu ou encore ses sourires contrits, une motivation singulière l’habitait. En réalité, Hélène comptait les heures qui la séparait de la nuit. Quand le soir finissait par arriver, une ultime épreuve l’attendait. Muette, obéissante, elle exécutait ses devoirs conjugaux. L’étreinte était rude, mécanique, dépourvue de passion et de tendresse. Leurs regards ne se croisaient pas, leurs lèvres ne se frôlaient pas, leurs mains ne s’enlaçaient pas. Edgard la prenait dans un acte aussi primitif qu’animal. Besogne accomplie, Hélène se retournait, patientait. Les premiers ronflements sonnaient le glas de son quotidien gris. Alors enfin, depuis le creux de ses draps, le monde lui appartenait. Hélène rêvait, l’esprit ouvert. Elle chassait le sommeil, soucieuse d’éviter les aux hasards du subconscient. Le temps d’un songe, elle remodelait sa vie, façonnait son destin. Elle se revoyait sur la plage cet été-là. Au lieu d’accepter la demande d’Edgard, elle suivait son intuition, poursuivait ses études à l’académie des Beaux Arts.
    Son talent, perceptible, ne laissait personne indifférent. Il suscitait enthousiasme, extase, parfois jalousie profonde et manifeste. Hélène se livrait à sa passion, redessinait le monde derrière son pinceau. Un professeur, raffiné et élégant la complimentait, fasciné par sa créativité. Entre eux, une tension palpable s’installait. Voix inhalée, il l’invitait à rester après la classe, pour discuter de ses travaux. En un geste, une pulsion, Hélène devenait sa muse. Les mains fébriles du professeur crayonnaient, peignaient, nuançaient son corps. Ses lèvres embrasaient sa peau frémissante. Au creux de cette étreinte, elle gravitait, vivante et éprise. Insatiables, complètement fous l’un de l’autre, ils recommençaient encore et encore. Tous deux, conscient que le temps leur échappait, se raccrochaient aux minutes, aux secondes volées. Très vite, la rumeur se propageait. La relation prenait fin.

    Hélène poursuivait sa vie, forte, déterminée, indépendante. Elle obtenait son diplôme, entamait un voyage inédit. Puis, lasse de poser et déposer ses bagages, elle prenait racine quelque part où le soleil ne ternit jamais. Elle créait sa propre galerie d’art, obtenait gloire et renommée. Un luxe qu’un artiste atteignait rarement de son vivant. Elle s’autorisait la variété, le plaisir sous toutes ses formes. Son lit accueillait un amant différent tous les soirs. Les mœurs avaient changé, les « frasques » n’étaient plus réservées aux hommes désormais. Les femmes devenaient libres d’agir comme elles le souhaitaient, sans se soucier de perdre valeur, réputation ou d’alimenter les ragots. Alors, sereine et grisée de ces instants imaginés, Hélène cédait à Morphée. Le lendemain, la réalité reprendrait ses droits. Mais pour l’heure, cette femme dévouée s’abandonnait à un repos bien mérité.
    EveLyneV le 23 décembre 2020
    Le temps d’un rêve

     

    Le jour cédait doucement face à la nuit. Chloé pensa à la longue distance qui la séparait de sa destination. Le courage l’abandonna et elle s’assit sur le bas-côté de la route. Elle décida d’extraire des biscuits de son sac. Avala un peu d’eau. Se plongea dans un livre. Puis laissa ses pensées divaguer. La fatigue se faisait sentir. Elle arriverait très tard. Au loin, elle percevait les bruits des voitures sur l’autoroute.

    Soudain, le son d’un moteur se fit plus dense. Elle aperçut une couleur d’or, distingua des voiles qui s’échappaient et voletaient par la vitre ouverte, et une imposante berline qui se rapprochait. Elle se leva d’un bond et ses pieds reculèrent vivement en raclant la terre sèche. Elle ne voulait pas être vue, parce qu’on lui proposerait de l’aide, et son pèlerinage devait s’effectuer en marchant. C’était dur, douloureux, mais elle le méritait. Un défi, un vrai, le sien.

     

    Le véhicule la dépassa et s’arrêta à quelques mètres. Un couple en descendit.

    — Tu es certaine d’avoir vu quelqu’un ? Regarde, il n’y a rien, à part ces fleurs…

    L’homme grand, svelte, en costume des années 20, se pencha et collecta des tiges qu’il rassembla en un petit bouquet. Un genou à terre, il s’exclama :

    — Voilà pour ma déesse !

    La femme debout dans un mélange vaporeux de tulle et de soie, qui lui donnait une allure éthérée, repoussa son bras.

    — Je t’assure… j’ai vu une femme, là…

    Elle agita la main vers la droite. Elle s’approcha du bas-côté.

    — Tiens, là ! Tu vois la trace…

    — Hum… Des pas dans la poussière…

    Il fit mine d’extraire un objet de sa poche. L’air sérieux, il déclara :

    — Voyons ce que ma loupe magique va découvrir.

    — Tu m’ennuies, tu ne me crois pas… Je sais ce que j’ai vu. Je n’ai pas rêvé. Point !

    Elle lui tourna le dos et commença à se glisser parmi les arbustes qui bordaient la route.

    Il l’appela, elle ne daigna pas répondre, se mit à chantonner et continua. Il la suivit et lui parlait sans cesse.

    — … Bien sûr que je te crois, mais tu avoueras qu’une personne qui errerait sur cette route alors que pas loin, des voitures passent tout le temps… Vois-tu, la raison m’amène à penser que c’est mieux de faire du stop, parce que d’ici… la ville la plus proche est à… des kilomètres… au moins… Et puis qui se promènerait à cette heure ? un aventurier, excuse-moi, une aventurière…

    Il haletait.

    — Ah ! tu m’as fait peur.

    Elle se tenait devant lui. Leurs regards se confrontèrent. Elle suggéra :

    — Et si elle se cachait ? Une criminelle, qui aurait tué quelqu’un, tu imagines ? Alors, c’est certain, elle refuse d’être vue… viens…

    Elle l’entraîna vers la route.

    — Je t’ai retrouvé, maintenant que nous sommes libres, ne nous perdons plus. Dépêchons-nous.

    À présent, elle courait. Il la dépassa. Lui ouvrit la portière. La voiture s’éloigna rapidement comme pourchassée.

     

    Il faisait nuit. Chloé se réveilla de son bref assoupissement. Ses yeux la piquaient. Elle les frotta. Son dos se rappela à elle… Elle saisit son livre, glissé entre ses genoux, et, à la lumière d’une lampe, le termina, même si elle connaissait l’histoire. Le mari, muni d’un fusil, entrait dans la propriété, s’assura de la voiture, c’était bien la même qui passait devant chez lui. Un téléphone sonna, plus loin. Il aperçut un homme et tira.

     

    Chloé se releva, soupira et reprit son long chemin tout en se remémorant son rêve où évoluaient les personnages de son livre. Ses réflexions mélangeaient le réel, la fiction, l’onirique. Tout de même, elle ragea sur le destin de l’homme qui, après tous ses efforts et sa volonté, ne méritait pas cette fin horrible et injuste.
    EveLyneV le 23 décembre 2020
    Bonnes fêtes à tous et de réjouissantes lectures.
    Chris2105 le 23 décembre 2020
    Le temps d’un rêve


    Assise sur ce banc, je ferme les yeux.
    Je sens le vent caresser mon visage, soulever mes cheveux et le soleil chauffer ma peau puis disparaître un moment.
    J’entends les feuilles bouger dans le vent et les oiseaux gazouiller.


    Assise sur ce banc, je m’envole vers d’autres horizons, vers d’autres couleurs.
    Tout d’abord ma destination me mène vers le jaune du sable, du désert où on a l’impression que l’infini a signé ce décor.
    Puis, je vole vers le vert de la nature riche de sa multitude de végétaux et d’animaux.
    Ensuite le bleu apparaît à mes yeux. Le bleu de la pureté de l’eau et toutes ses nuances qui vont du foncé au turquoise avec caché tout au fond un arc en ciel de couleurs révélées par les coraux.
    Et enfin ma destination me mène vers le blanc et là je sais que je peux me poser.


    Assise sur ce banc, je découvre ce blanc uniforme et pur où même les bruits se font discrets, où les animaux posent à peine leurs pattes afin de ne pas abîmer ce trésor, cette pureté.
    Je sais qu’au sein de ces montagnes qui m’entourent, me protègent, qui donnent la parole à la nature, je suis arrivée. Je me sens sereine, libre et apaisée.


    Après ce temps de détente entouré de neige, de nature, j’ouvre les yeux.
    Une mère appelle son enfant qui prend trop de temps pour la rejoindre, un conducteur klaxonne car la voiture devant lui ne démarre pas assez vite…
    Le temps du rêve est fini.


    Je me lève de ce banc, demain je reviendrais et volerais vers d’autres horizons, vers d’autres couleurs.
    Demain je reprendrais un temps pour rêver.
    MlleP le 24 décembre 2020
    Texte sur le thème "Le temps d'un rêve".

    Inspiration
    Les yeux clos, je me rends compte que tout est calme et lisse. Instinctivement, je le sens au fond de moi que les événements s’enchaînent naturellement et que je suis en sécurité. La peur de l'abandon n'existe plus et les souffrances liées à l'enfance ne vivent que par l'auto-dérision. Le miroir de la salle de bain ne compte pas car je sais déjà ce que j'y verrais. Je me sens bien, je me sens belle. Lumineuse et légère, j'avance sans objectif et sans attente.

    Expiration
    Parfois il m'arrive de faire des rencontres sur mon chemin. Les discussions joyeuses et les engueulades viennent et repartent sans attache et sans ancrage. Je trouve que les moments les plus difficiles sont les courses poursuites. J'ai beau échafauder des plans, contrecarrer mes actions et anticiper le comportement de mon assaillant rien n'y fait. C'est comme s'il pouvait prévoir ma prochaine pensée avant que je puisse la percevoir. Je dois avouer que l'ennemi est de taille, et le doute arrive parfois à m'atteindre. Mais très vite je me ressaisis et j'arrive toujours à en échapper.

    Inspiration
    Le calme reprend sa place, les pensées s'écoulent les unes à la suite des autres. Souvent je me demande où sont mes émotions. Je me sens tellement silencieuse. Parfois, je m'effraie de ce silence quand je me rends compte que mon frigo fait plus de bruit que mon univers intérieur. Une mer douce et apaisante, c'est tellement agréable. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'un océan agité est tout aussi magnifique.

    Expiration
    Je suis tellement bien telle que je suis, au chaud, épanouie et sans contrainte. Plus j'y pense et plus l'idée de me réveiller me fait mal. Mon corps me rappelle le développement personnel qu'il me reste à faire. Les tensions et les raideurs reviennent. Je ne me sens plus aussi légère, même le sol me paraît lourd. Mais toutes ses pensées, je préfère les chasser. Alors je me lève et je souris pour apporter de la gaieté, j'inspire pour redevenir légère. Je met toute mon énergie pour aller bien jusqu'au prochain coucher, pour être en forme dans mon prochain rêve.
    secondo le 24 décembre 2020
    Rêve de Cauche-

    Je claque du talon contre la douceur du matelas et j'ouvre la bouche comme un poisson sur la rive. Je sais que c'était affreux, que mon poursuivant était tout près et que je n'aurais pas eu de 2ème chance. La 1ère s'était passée dans un parking vide, à bord d'un 4/4 fermé à clé et que de toutes parts arrivaient des hordes de cinglés munis de haches, de couteaux effilés et de cris inhumains. J'ai dit "Tue moi" à mon voisin et j'ai fermé les yeux. Les hordes se sont évaporées, j'étais sauvée...

    Je me rendors alors que je ne veux pas, j'ai pourtant pris soin de lire un bon livre, "L'amant" de Marguerite Duras et j'en étais à "J'ai remis le chapeau d'homme au ruban noir, les souliers d'or, le rouge sombre des lèvres, la robe de soie. J'ai vieilli. Je le sais tout à coup. Il le voit, il dit : tu es fatiguée" quand mes yeux se sont fermés comme ceux d'une poupée.

    J'ai bondi et je me suis retrouvée sur l'à-pic d'un clocher, accrochée comme un oiseau de proie, les yeux scrutateurs et les sens à l'affût. Alors j'ai plongé, c'était libérateur et enfantin, puissant et fantastique, j'ai presque touché le sol et je suis remontée tout droit dans les étoiles. Puis je suis redescendue, j'ai viré, je suis passée près de mon école primaire dans un zouuff de crève-l'air et je me suis vue en socquette et en blouse à carreau en train de me montrer du doigt, j'ai ri et j'ai zoomé sur le haut du marronnier mais une branche a craqué.

    Le poursuivant est à nouveau derrière moi, il bavasse "Je pensais que tu étais perdue, que jamais tu ne pourrais revenir.". Je lance mon corps en avant, avec les jambes en sacs de sable et un cœur qui saute à l'élastique  mais je ne peux qu'entendre le désespoir de son rire et son souffle caillouteux derrière moi, ça rocaille " Cauchemar de rê-".
    SarM le 25 décembre 2020

    hseb72   et secondo, j'ai aimé vos textes qui retranscrivent bien le côté fantasque des rêves et leur logique parfois déroutante ou implacable.
    Lilydepp , j'ai aimé ton texte où ce n'est pas l'inconscient qui "s'exprime", mais le conscient qui rêve pour s'échapper un peu.
    EveLyneV , j'ai aimé également, mais il y a quelque chose qui m'échappe dans ta fin.
    Aussi, vibrelivre  pour tes descriptions bigrement immersives.
    Enfin JML38 pour l'originalité de ta chute.
    JML38 le 25 décembre 2020
    J’avais supprimé ce texte dans un premier temps, n’étant pas satisfait.
    Ne voulant pas resté sans participation pour le dernier défi de l’année,
    je le propose à nouveau, à peine modifié.

    Les aventuriers de la statuette d'or

    Depuis plusieurs heures, ils progressent avec difficulté dans une jungle particulièrement hostile. Ils doivent surtout rester très vigilants pour ne pas tomber dans les pièges menaçants qui parsèment le terrain, et échapper aux multiples animaux qui n’attendent qu’une erreur de leur part pour attaquer. Même les plantes, carnivores dans cet endroit de la planète, sont un réel danger.
    — Tu es sûr de toi ? demande l’un des deux aventuriers.
    — Absolument, répond l’autre. La carte est on ne peut plus précise. Regarde le signe sur cet arbre, c’est bien celui du roi Salomon. Nous sommes proches des mines qui renferment son trésor.
    — Super, j’espère que la statuette en or n’est pas qu’une légende, et que nous la trouverons bientôt.
    — Et que la mine est aussi riche en diamants que ce que racontent les livres.
    Les mythiques mines du roi Salomon ont alimenté l’imaginaire populaire depuis des lustres, et font le bonheur d’écrivains spécialisés dans les romans d’aventures. Mais jamais aucun explorateur n’a été aussi près d’en découvrir l’emplacement, pas même le fameux Allan Quatermain. Un grimoire datant de Mathusalem trouvé dans les souterrains d’un vieux château a mis les deux compères sur la piste de ces fabuleuses richesses, et ils sont maintenant tout près du but. D’après les indications en leur possession, l’entrée est proche.
    Ils traversent sur une passerelle branlante une dernière rivière infestée de crocodiles qui patientent en dessous mâchoires grandes ouvertes, puis poursuivent en se taillant un chemin à la machette.
    Après une ultime traversée de marécages, où il leur faut éviter les mortels sables mouvants, une armée de singes hurleurs les accueillent de manière belliqueuse, leur confirmant qu’ils sont arrivés à destination.
    Quelques coups de fusil bien ajustés les débarrassent des macaques aux dents pointus, et ils pénètrent enfin dans l’antre du roi Salomon, qui ressemble à une profonde et étroite galerie.
    Après quelques mètres, une étrange silhouette surgit dans la clarté de leurs torches.
    — Tu vois ce que je vois ? demande celui qui est entré le premier.
    — Oui, c’est quoi ? Ou plutôt, c’est qui ? s’inquiète celui qui suit.
    — Je suis la gardienne du temple du roi Salomon, leur signifie d’une voix de crécerelle une très vieille dame vêtue d’une longue robe qui a dû être blanche à une lointaine époque, et dont les cheveux touchent le sol. Je ne peux vous empêcher d’aller plus loin, mais gare à la malédiction qui frappe ceux qui osent profaner ces lieux sacrés, elle sera impitoyable, je vous aurais prévenus.
    — Pousse-toi mémé ! La statuette d’or nous attend, clament d’une seule voix les intrépides. Garde tes prédictions à deux balles, même pas peur.
    Elle apparaît sous leurs yeux émerveillés au fond d’un long couloir, brillant dans le noir d’un éclat si intense qu’il semble venu d’ailleurs.
    Mais le ravissement est de courte durée. Une lumière vive et agressive éclaire brutalement la scène, un rayonnement de type vulgairement halogène chassant l’obscurité qui régnait jusqu’alors là dans le labyrinthe. Une voix qui n’est pas à celle de la gardienne du temple résonne tout à coup.
    — Debout les garçons ! H - 30 avant le départ pour l’école. Allez ! On se bouge. Vous me semblez bien mous ce matin, on dirait que vous avez passé la nuit à crapahuter en Amazonie.
    Les deux frères se lèvent à contre-cœur, pas complètement réveillés, et se dirigent d’un pas traînant vers la cuisine, les yeux encore à moitié fermés.
    — Dommage, dit l’un à son frangin, on y était presque, on l’avait à portée de main.
    — D'accord avec toi, c’est vraiment rageant. On n’avait plus qu’à mettre à la place un poids équivalent pour déjouer un éventuel piège, et ressortir avec cette merveille qui allait nous ouvrir les portes de la renommée.
    — Il va falloir se retaper tout le parcours.
    — À moins qu’on se retrouve dans une tout autre aventure, à la poursuite du diamant vert par exemple.
    — Ou dans les quarantièmes rugissants.
    — Ou au sommet de l’Everest.
    — Ou sur Mars.
    — Ouais ! Vivement ce soir !
    Assis côte à côte, buvant leur bol de chocolat, rien ne permet de différencier les deux enfants, parfaits jumeaux monozygotes à la relation totalement fusionnelle..., jusque dans leurs rêves.
    EveLyneV le 25 décembre 2020
    SarM
    Merci. Je me suis inspirée d'un livre "Gatsby, le Magnifique"... : le héros a été tué par le mari alors qu'il n'était pas le responsable direct.  Bonnes fêtes.
    LEFRANCOIS le 25 décembre 2020
    La fièvre de Noël

    La veille de Noël voit la maison s'illuminer de mille petites lampes colorées. Le sapin décoré clignote joyeusement. Les cadeaux sont déjà en place et des senteurs délicieuses émanent de la cuisine...

    Mais que se passe-t-il ? Je plonge dans un brouillard humide. Tout se brouille et le choc est brutal quand je pénètre dans une grotte hérissée de piliers noirs accrochés au plafond. La  lumière filtre à travers les parois de ce qui ressemble à un tunnel étroit qui conduit vers un rideau gluant. C'est vraiment dégoûtant...

    Un vent violent me projette en avant et je tombe dans un couloir sombre et étrange qui ne semble pas avoir de fin. Des sortes d'herbes géantes me frappent le corps mais je poursuis ma chute. Où ce flux d'air me conduit-il ?

    Je vole et je bute violemment contre les parois. Je suis balloté de droite à gauche dans cette tempête insolite. Comment vais-je pouvoir en réchapper ? Suis-je dans rêve fantastique ou dans un cauchemar ? Tout est pourtant bien réel et des bruissements comme des cris d'animaux sauvages retentissent et se répercutent à l'intérieur du couloir. C'est horrible, j'ai peur. où suis-je ? A la porte des enfers ?

    Soudainement le couloir s'interrompt et je tombe, ou plutôt vole dans une salle immense remplie de sortes d'éponges qui m'aspirent sans que je puisse me retenir. je suis perdu. Mon corps heurte une multitude d'objets gigantesques volant dans cet espace et sur lequel je rebondis. Je suis aspiré à l'intérieur de ce temple déchaîné, secoué, frappé, dépossédé de toute autonomie, de toute liberté.

    Il fait une chaleur intense. L'éponge, puisque je n'ai pas d'autre terme pour nommer cette construction, a des dimensions incroyablement colossales. Le voyage involontaire se poursuit. En quelques secondes, je suis propulsé dans une sorte d'alvéole monstrueuse où je réussis à m'accrocher.

    Le vent, à l'intérieur de la cavité, s'est calmé. Les bruits se sont tus. Je suis seul, perdu, sans ressources. Que vais-je devenir ?

    Le temps passe et je me sens mieux, beaucoup mieux même et finalement l'alvéole me fournit tout ce dont j'ai besoin. C'est le coin idéal pour survivre...

    Des voix me parviennent. "Je crois que tu as attrapé la Covid, Patrice". "Oui, dit une autre voix, il va falloir faire quelque chose...". "On va être obligés de tous se confiner, dit une troisième voix.

    - La Covid, la Covid ? Et pourquoi pas LE Covid ? Je suis vraiment choqué parce que j'entends (même si on ne s'adresse pas à moi) car en réalité je ne suis ni masculin, ni féminin, ni même neutre. Je n'ai pas de sexe ! Puisque c'est ça, je vais faire monter leur température, ils vont comprendre...

    Ces humains, quel manque d'imagination !
    hseb72 le 26 décembre 2020
    Dis-donc Chris2105 tu n'aurais pas essayé de ne faire qu'un seul texte pour 2 défis par hasard ? 

    : Chris2105 a dit :


    Le temps d’un rêve


    Assise sur ce banc, je ferme les yeux...


    Merci SarM.
    SarM le 26 décembre 2020
    LEFRANCOIS pas vu venir, je pensais à une goutte d'eau au début. Bel humour ;)
    Chris2105 le 26 décembre 2020
    hseb72 a dit :

    Dis-donc Chris2105 tu n'aurais pas essayé de ne faire qu'un seul texte pour 2 défis par hasard ? 

    : Chris2105 a dit :



    Le temps d’un rêve


    Assise sur ce banc, je ferme les yeux...



    Merci SarM.

    En fait je ne connaissais pas cette "rubrique" de Babelio et j'ai vu le défi de novembre après .... oups :)
    Bonnes fêtes de fin d'année à tous





Pour participer à la conversation, connectez-vous

{* *}