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    Une_Enfant_Reveuse le 30 juillet 2019
    Plutôt connu, « L'albatros » n'en reste pas moins fascinant. Tiré de Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, ce poème est une étrange métaphore entre un oiseau captif, planant dans les cieux et se retrouvant cloué au sol et infirme, et le Poète, arpentant des contrées de compréhension et d'écriture mais rabaissé par autrui - un homme volant plus haut sûre les autres mais rabaissé par son siècle, incapable de rester valide dans la cage qui lui est imposé.

    « Souvent pour s'amuser, les hommes d'équipage 
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    A peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à côté d'eux.

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
    Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
    L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
    L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
    Exilé sur le sol, au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. »

    Je ne l'avais pas compris à ma première lecture, entre temps j'ai fait un RPG résumant cette idée ; en le relisant, j'ai saisi une partie du sens et ce poème m'a fascinée.
    Bruidelo le 10 août 2019
    Tu as raison, un poème fascinant qui mérite bien sa célébrité!

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