Des mains bâillons pour éviter de critiquer
Les yeux grands ouverts, effarés de ne pas voir
Ce poison né de l’homme, porté sur un brancard.
Des mains chagrin pour ne pas que coulent les larmes.
Et des mains jointes pour supplier, sonner l’alarme.
Des mains motus pour préserver le CAC 40
Des mains virus contaminées et suffocantes
CHU débâcles mus en cours des miracles
Cénacles d’amateurs qui se donnent en spectacle.
Brest, ville littéraire
« Cette mer que je devais rencontrer sur tant de rivages baignait à Brest l’extrémité de la péninsule armoricaine : après ce cap avancé, il n’y avait plus rien qu’un océan sans bornes et des mondes inconnus ; mon imagination se jouait dans ces espaces. Souvent, assis sur quelque mât qui gisait le long du quai de Recouvrance, je regardais les mouvements de la foule : constructeurs, matelots, militaires, douaniers, forçats, passaient et repassaient devant moi. Des voyageurs débarquaient et s’embarquaient, des pilotes commandaient la manœuvre, des charpentiers équarrissaient des pièces de bois, des cordiers filaient des câbles, des mousses allumaient des feux sous des chaudières d’où sortaient une épaisse fumée et la saine odeur du goudron. » Qui a écrit ces quelques lignes ?
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