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Colin MacNeil (Illustrateur)Peter Doherty (Illustrateur)
EAN : 9781781083444
176 pages
2000 AD Graphic Novels (18/06/2015)
3/5   1 notes
Résumé :
Vampirism can be a bally intolerable nuisance to one's social life - ask Devlin Waugh. Having been transformed into a blood-sucking fi end when on a mission for the Vatican, the one-time Corinthian is now a shadow of his old, jovial self.
But now a terrifying evil from Devlin's past has returned with an unquenchable thirst for mayhem.
Will the former connoisseur of au courant be equipped to defeat this menace? Or is the world destined to suffer in the ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Swimming in blood. Dans les présentes aventures il est régulièrement fait référence aux précédentes, mais il est possible de lire ce tome, sans avoir lu "Swimming in blood". Il contient des histoires parues dans le magazine "Judge Dredd Megazine", en 1993, 2003 à 2005 et 2007. Tous les scénarios sont de John Smith, comme pour les épisodes précédents. Toutes ces histoires sont en couleurs.

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- Red Tide (Megazine 201 à 213, dessins, encrage et couleurs de Colin MacNeil) – Dans les Bahamas, le guide Tyler accueille une petite famille qui est venue se livrer à un safari aux vampires sous-marins. Il les emmène sur bateau, à fond de verre, pour abattre quelques spécimens, dans ce parc d'attraction appelé Gangland. Mais voilà, les vampires sont un peu agités car un autre navire se dirige vers cette zone pour profiter de la prison haute sécurité. À son bord : un équipage conséquent, Devlin Waugh, et une captive vampire Lilith qui a la capacité de résister à la lumière du soleil.

Dans le premier tome, le lecteur faisait connaissance avec Devlin Waugh, un vampire travaillant pour le Vatican. Afin de lutter contre ses instincts de prédateur associés à sa condition, il faisait l'effort conscient de se conduire comme un gentleman, un aristocrate même de la meilleure éduction. le lecteur retrouve donc cet homme très raffiné, aux expressions d'une politesse exquise à en être légèrement surannées, cultivé, et ayant appris les arts martiaux au Tibet.

Le lecteur avait retenu du premier tome que pour que les scénarios de John Smith soient intéressants, il faut qu'ils soient illustrés par un dessinateur de talent qui soit capable de leur apporter une substance visuelle. Colin Mac Neil a livré un excellent travail sur l'une des premières histoires parues dans le Megazine : Judge Dredd: America. le prologue (Megazine numéro 201) prouve qu'il est totalement investi. le couple et leur fils ont une apparence quelconque, très touristes en goguette, le guide dispose d'une musculature sèche très impressionnante. Les mouvements du vampire dans l'eau sont d'une fluidité insaisissable. L'artiste joue avec les couleurs pour créer une atmosphère verdâtre reflétant à la fois l'eau, mais aussi les ténèbres. le vampire aquatique se tapit dans cette demi-obscurité pouvant jaillir de nulle part.

Confiant, le lecteur s'apprête à voir apparaître Devllin Waugh, superbe dans son maintien légèrement méprisant, dans sa stature imposante, avec ses mouvements légèrement précieux. Il apprécie de voir Lilith baignée dans une lumière rouge, pour figurer à la fois l'ambiance carcérale, et le danger qu'elle représente. Les vampires sont profilés à souhait, prouvant qu'ils se sont adaptés au milieu aquatique. le sang commence à gicler, et les coups sont assénés avec une force brutale, fracassant les os, déchirant la peau.

Mais de page en page, le lecteur constate que les contours des formes se font plus lâches, moins détaillés, les expressions des visages deviennent grossières. Les véhicules sont à base de formes géométriques simplifiées. Colin MacNeil se repose de plus en plus sur les couleurs qui nimbent chaque surface jusqu'à en gommer les détails. Les arrière-plans vont en s'amenuisant jusqu'à être aux abonnés absents pendant une page entière, puis 2 d'affilée. C'est comme si la vision graphique perdait en acuité au fil des pages.

De son côté, John Smith commence par établir une situation pleine de promesses. Une partie de chasse à haut risque, avec des touristes en mode dilettante, un convoyage d'une prisonnière incontrôlable, et des monstres prêts à tout pour la récupérer. Effectivement l'histoire commence bien, avec le massacre des incompétents, les professionnels qui commencent à exterminer les premiers vampires avec efficience, et Devlin Waugh goguenard qui ne s'inquiète pas.

Mais très vite, cette partie de chasse se transforme en poursuite sans grande tension narrative, Devlin Waugh étant plus falot que savoureux, et les personnages manquant singulièrement de caractère. Cette chasse à l'homme se déroule alors de manière mécanique, avec une ou deux surprises, mais pas en nombre suffisant pour qu'il s'agisse d'un blockbuster haletant, ou pour faire oublier que les dessins perdent de la consistance de séquence en séquence.

Au final, le lecteur pousse un soupir de soulagement quand l'intrigue atteint son dénouement, et la surprise finale n'en est pas une, et ne suffit pas à justifier ces longues pages soporifiques. 2 étoiles.

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- Bite fight! (Megazine 224 & 225, dessins, encrage et couleurs de John Burns) – Devlin Waugh a été capturé par des organisateurs de combats clandestins dans une arène illégale de Megacity One, dans le secteur 301 surnommé "The Pit". Judge Dredd enquête, et fait appel à un juge infiltré.

Devlin Waugh est relégué au rôle d'invité de luxe dans une histoire de Judge Dredd. John Burns réalise des planches qui semblent avoir été peintes (vraisemblablement en peinture réelle, car l'infographie n'était pas encore assez développée à cette époque). Il utilise une approche très descriptive, avec un travail sur les couleurs qui rendent bien compte de la texture de chaque surface, et un petit côté exagéré qui donne tout son sel aux éléments horrifiques.

De son côté, John Smith est obligé de faire concis et dense pour développer une vraie histoire en 24 pages, tâche dont il s'acquitte fort bien, avec une intrigue retorse et substantielle. Dredd brille par son manque d'émotion, et son efficience froide, Waugh n'est pas à son avantage, drogué et manipulé. L'agent infiltré court des risques conséquents. Un bon thriller, 4 étoiles.

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- Vile bodies (Megazine 227, 231 à 235 et 237, dessins, encrages et couleurs de Colin MacNeil) – Après avoir été infecté par un agent surnaturel hautement pathogène, Devlin Waugh est conduit au chevet de son ami Ralph Beerbohm (aux capacités déconcertantes) qui est fortement malade, à Brit-Cit. Accompagnés par Harry (un assassin de la triade du Lotus Noir), ils se rendent à Kowloon, à la recherche d'un trio de brigands qui ont dérobé l'amulette de l'oeil de Sekhmet. Ces derniers veulent ouvrir une porte dans les Enfers pour permettre la venue de créatures du Dehors. le trio de héros doit lui aussi se rendre aux Enfers et les traverser pour les arrêter.

On prend les mêmes et on recommence. Comme pour la première histoire "Red tide", le début promet beaucoup : des dessins tout en atmosphère, avec des endroits originaux, et des personnages hauts en couleurs, une amorce d'intrigue associant enjeux élevés et une course-poursuite semée d'embûches originales.

Comme dans la première histoire, Colin MacNeil fatigue de page en page, se reposant de plus en plus sur des nappes de couleurs recouvrant les formes pour mieux masquer leur vacuité. John Smith déroule de plus en mécaniquement son intrigue dont les rebondissements sont parachutés de manière automatique, et dont les protagonistes ont une personnalité aussi épaisse qu'une feuille de papier à cigarette.

Rapidement le lecteur se désintéresse de ce risque d'invasion par des ersatz de Grands Anciens, dans des endroits dépourvus d'arrière-plans, avec des personnages échangeant des platitudes et des lieux communs. 2 étoiles.

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- Innocence & experience (Megazine 253 à 256, dessins et encrage de Peter Doherty) – Changement de décor : un jeune journaliste a répondu à l'appel de la mère de Devlin qui souhaite donner une interview pour commencer à rédiger ses mémoires. Il est reçu dans l'imposante demeure familiale (avec des dépendances très étendues), où il est accueilli par madame Waugh dans son fauteuil roulant, et Devlin qui s'occupe d'elle pendant son séjour.

Décidément, on prend les mêmes (Ah ! non pas le même dessinateur) et on recommence. Dans ce récit de 24 pages, John Smith doit à nouveau faire court, tout en en donnant pour son argent au lecteur. le scénario est copieux, sans être bourratif. Devlin Waugh a retrouvé toute sa verve, son humour so british, ses sous-entendus (homo)sexuels, et sa moquerie qui s'exerce vis-à-vis de sa mère. le journaliste succombe petit à petit au charme insolent de Devlin, sa mère est cassante à souhait. Enfin ces individus font montrent d'un caractère bien affirmé.

Peter Doherty dessine de manière plus traditionnelle, avec encrage pour tracer les contours des formes, et de manière concrète, avec un bon niveau de détails. Il est aussi à l'aise pour représenter l'ameublement cossu de la demeure des Waugh, que pour donner forme aux pièges surnaturels qui entourent la propriété (John Smith a également fait preuve d'inventivité et de dérision dans ces pièges).

Le lecteur passe un excellent moment à découvrir la jeunesse de Devlin Waugh et son éducation partagé entre un établissement anglais très strict (peu progressiste, donc peu tolérant vis-à-vis de l'homosexualité de Devlin), et un temple tibétain spécialisé dans les arts martiaux. 5 étoiles.

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- Body & Soul (Judge Dredd yearbook 1994, histoire en prose, avec 5 illustrations de Sean Phillips) – Une actrice bénéficie d'un programme de protection des juges, mais elle est attaquée par un admirateur harceleur ayant sous sa coupe quelques créatures surnaturelles. Non loin de là, Devlin Waugh s'envoie en l'air avec un bel acteur bien bâti dans le parking souterrain d'un casino huppé.

À la grande surprise du lecteur, cette nouvelle en prose se lit toute seule, avec John Smith assez en verve, sans aller jusqu'à réussir à se montrer cocasse. L'intrigue est bien troussée, rapide, et met bien en valeur les particularités de la personnalité de Devlin Waugh. Les 5 illustrations de Sean Phillips n'apportent rien à la narration. 4 étoiles.
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