C'est quelque chose comme du Guillevic, tripoté par Boris Vian. Ce troisième recueil de Jean-Luc Godard déconcerte, non sans plaisir. Un vers court, qui tourne circulaire comme l'argile du potier. Un humanisme narquois, une insolite sagesse : on nous invente de très excitants paradoxes sur les questions essentielles de notre existence. Et nos mots sortent enrichis de ce merveilleux accélérateur de particules qu'est le poème.