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EAN : 9782955134801
484 pages
Bernard Bel (25/03/2015)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Le yukido est au croisement de deux approches méconnues du « soin par les mains » : le reboutage et le seitai, auxquels l’auteur a consacré trente années de recherche. Ni médecine ni thérapie alternative, cette pratique du soin invite à découvrir la sensation comme outil pour interroger les compétences du vivant.

Les fondateurs du seitai au Japon ont étudié l’effet thérapeutique des mouvements induits par le système moteur extrapyramidal. Réaliser le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bel Andréine, je vais vous parler exactement comme si vous étiez une partie de moi-même. J'irai donc droit au but. Sans chichi. Je commencerai par quelques uppercuts pédagogiques et finirai par les louanges. Histoire de clore en beauté.
A la traque !

« le corps accordé », à la bonne heure ! Mais, à propos du « katsugen undo », question langage, quel bazar ! C'est « la parole désaccordée » !
Dans vos ateliers d'auto-apprentissage coopératif vous dites –citant Roustang- que vous vous exercez à « une parole adéquate, adhérente, adhésive, qui ne laisse aucun interstice entre ce qui est senti et ce qui est dit, une parole qui parcourt, qui épouse la continuité de ce qui advient, qui explore et qui visite, bref une parole qui touche au sens littéral du mot ». La traque de la parole adéquate est aussi un de mes dadas. Et, bien que je n'excelle pas en cet art, j'aimerais s'il vous plaît jouer avec vous à ce petit jeu en vous posant cette simple question: quand vous vivez l'expérience désignée sous les termes « mouvement régénérateur » ou « katsugen undo », est-ce que -à proprement parlé- vous « pratiquez » quoi que ce soit ? La réponse « adéquate, adhérente, adhésive », juste et fidèle à l'expérience vécue ne manquera pas de s'imposer à vous si vous avez le courage de l'accueillir… Personne ne pratique quoi que ce soit pendant cette expérience. Ça se fait tout seul, de la manière la plus automatique qui soit.
En effet l'expression brute de « la dynamique spontanée du corps » que recouvrent les mots « mouvement régénérateur » n'est nullement une pratique. Une « pratique » sous-tend un usage quelconque du corps ; et le mouvement régénérateur s'exprime exactement lorsque cesse tout usage, donc toute pratique du corps. A strictement parlé –si on « touche au sens littéral du mot »- le katsugen undo est impraticable… Et c'est une bonne nouvelle pour vous comme pour moi. C'est ce que je vais m'appliquer à vous prouver ici.
Car si vous acceptez la pleine mesure de ce simple constat -qu'aucun être humain ne peut censément revendiquer « pratiquer » sa propre spontanéité physiologique- alors vous abandonnerez aussitôt comme on jette un outil faussé et inutile l'expression verbale injuste et inadéquate « la pratique du mouvement régénérateur ». Expression inadéquate propagée ici et là par les noguchistes pratiquants qui ne démontrent par ce geste prosélyte que leur adhésion aveugle à la sottise répétée de ceux qui l'ont introduite. Expression à laquelle on ne peut adhérer si on épouse ce qui se passe en nous… Se dépouiller de ce qui ne nous convient plus, se débarrasser du faux, muer vers le plus approprié, n'est-ce-pas une bonne nouvelle ? « La voie du dépouillement », ça vous dit quelque chose ?..

(la suite de cette critique ici: http://katsugenundo.canalblog.com/archives/2015/04/01/36485318.html)

Lien : http://katsugenundo.canalblo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pour préserver une neutralité éthique dans ma pratique du yukidō, je parle d’écho ou de résonance à ce que l’autre ressent ou exprime ; ou bien de main qui fait miroir aux sensations perçues. Ces images sont restrictives car elles suggèrent une reproduction à l’identique de l’objet reflété, alors que nous sommes dans un dialogue attentif, non velléitaire, non interventionniste…, entre deux perceptions. Mais elles ont le mérite d’être moralement neutres et de figurer la réciprocité des sensations entre les deux protagonistes.
[...]
Entrer en résonance, cela se fait sans a priori positif ou négatif, ni confiance ni méfiance. Il faut ce vide, ce libre espace, pour que la sensation s’exerce et résonne en soi, au delà de toute opinion, préoccupation ou enjeu.
Le sens du toucher est le seul à bénéficier de cette réciprocité immédiate et incontournable : à l’instant où je touche, je suis touché(e). Impossible de faire autrement.
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Tout arbre a des racines sans lesquelles il n’aurait pu se développer. Pour l’étudiant d’une discipline, connaître les sources du savoir qui lui a été transmis n’a rien d’évident. Professeurs et maîtres sont des créateurs en ce sens qu’ils réorganisent, expérimentent, trient et si possible améliorent les multiples enseignements reçus au cours de leur vie. À la différence des prophètes, aucun enseignant en matière de santé n’est inspiré au point d’avoir eu la révélation, et personne ne s’est formé seul. Mais les « transmetteurs » ne sont pas les mieux placés pour retracer les influences qu’ils se sont appropriées en les recréant. C’est à l’élève, l’apprenti, de remonter le fil du temps.
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Rebouter signifie « remettre en place [le corps, l’articulation…] par des moyens empiriques » (TLF n.d.). Le reboutage est peut-être en France la pratique la plus proche de seitai, du fait de la démarche expérimentale qu’il invoque pour réajuster le corps par toucher et/ou mobilisation. Mais, là où le seitai tente d’analyser les phénomènes d’accompagnement par le ki et leurs résultats afin de produire et transmettre un savoir, le reboutage ne cherche aucune explication et invoque le don.
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Dans la pratique du seitai où les rituels magiques n’ont pas lieu d’être, la capacité des sensations à faire écho est immédiate et nécessite une simple présence non intentionnelle. C’est d’ailleurs dans cette simplicité que réside la difficulté. Elle s’exerce pour l’accompagnant comme pour l’accompagné, à l’écoute de leurs propres sensations.
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Ma recherche interroge les ressources propres à l’organisme sous l’angle de la perception et la compréhension des sensations internes qui œuvrent à notre santé. Elle envisage la notion d’accompagnement autonome, par soi ou par un tiers, avec les contradictions apparentes dues à la juxtaposition des deux termes. De manière globale, elle décrit ce que je peux concevoir comme une approche raisonnée de la santé et du soin de soi, à partir de l’observation des mécanismes spontanés de régénération-préservation et de leurs limites.
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