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3.93/5 (sur 117 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Loisey , le 23/04/1923
Mort(e) à : Paris , le 23/11/2016
Biographie :

François Roustang est un philosophe et hypnothérapeute français. Ancien jésuite, il a été psychanalyste durant plus de vingt ans avant de rompre avec cette discipline et de développer des travaux sur l'hypnose.

De 1956 à 1967, François Roustang contribue à la revue jésuite Christus, qu'il dirige, assisté par Michel de Certeau à partir de 1963.
De 1965 à 1981, il est membre de l'École freudienne de Paris de Jacques Lacan. Il suit une courte analyse de deux ans avec Serge Leclaire. En 1966, il publie un article, "Le troisième homme", dans lequel il démontre que le Concile Vatican II a favorisé l’émergence de chrétiens ne se reconnaissant ni conservateurs ni réformistes, mais tout simplement non pratiquants et, à terme, indifférents à l’Église et aux sacrements. La congrégation démet Roustang de ses fonctions. Quelque temps plus tard, il rompt avec la foi, quitte l'habit, se marie et devient psychanalyste. Alors qu'il vit cette expérience comme une libération, il est frappé de constater l'esprit de soumission qui règne au sein de l'École freudienne. Il s'intéresse alors à la question des relations maître-disciple dans l'histoire de la psychanalyse. En 1976, avec la publication de "Un destin si funeste", il fait une lecture critique des relations entre Sigmund Freud et certains de ses « disciples » tels Sandor Ferenczi, Carl Jung ou Georg Groddeck.
En 1978, il publie l'article "Suggestion au long cours" dans la Nouvelle Revue de Psychanalyse, dans lequel il souligne le rôle de la suggestion dans la cure analytique. Cet article sera repris en 1980 dans son livre "Elle ne le lâche plus...". Les contributions de François Roustang à la revue Critique dans les années 1980 illustrent sa prise de distances progressive avec la psychanalyse et son intérêt pour l'hypnose.
Il publie un article sur le livre du psychiatre Léon Chertok, "Le non-savoir des psy". En 1983 il publie un article sur deux livres d'Octave Mannoni. En 1985 il publie un article sur le livre du philosophe Michel Henry, "Généalogie de la psychanalyse". À cette même époque, en 1983, il participe à une rencontre sur l'hypnose à l'Hôpital Fernand-Widal en compagnie de René Girard et de Mikkel Borch-Jacobsen. Roustang se forme à l'hypnose, notamment avec Judith Fleiss et avec des hypnothérapeutes américains formés par Milton Erickson. En 1986 il confirme la rupture avec la psychanalyse et l'héritage de Lacan .
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Accéder aux informations relatives à l'ouvrage sur le site des éditions érès : https://www.editions-eres.com/ouvrage/5121/dans-le-fauteuil-de-lhypnose « Au cours de cet ouvrage, je vous propose de cheminer avec moi dans le processus hypnotique, dans le monde de la perception, de la sensorialité et de l'imaginaire qui nous conduit de l'induction à la transe ou ‘perceptude' pour reprendre les mots de François Roustang philosophe, psychothérapeute et hypnothérapeute qui m'a formé et éclairé pendant des années par de nombreux écrits, enseignements et rencontres.Nous resterons dans le cadre de l'hypnose médicale, que je pratique. Nous nous écarterons de l'hypnose spectacle ou de rue qui n'appartient pas à mon champ de compétences. Ce cheminement repose sur des rencontres cliniques, des lectures, des échanges de congrès, des ateliers d'enseignements qui ont alimenté ma pratique d'anesthésiste et de praticien dans des consultations d'hôpitaux universitaires et des centres de santé intégratives ou généralistes. Les différents exemples qui alimentent le texte vous permettrons je l'espère de mieux comprendre et de mieux intégrer l'exercice hypnotique dans le parcours de vie : ‘Installez-vous'. » Le livre replace l'hypnose et son processus dans une perceptive de changement des perceptions à travers de nombreux exemples cliniques. le patient est invité à s'assoir dans le « fauteuil » pour un exercice hypnotique sensoriel qui relie le corps et l'esprit et s'intègre dans une stratégie thérapeutique non médicamenteuse.

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Citations et extraits (595) Voir plus Ajouter une citation
Quand l'esprit n'est plus occupé de ses soucis, de son savoir, de ses pensées ou de ses angoisses, il est prêt à inverser le présent... Il est tourné vers l'action au-dehors, il est donc prêt à toutes les formes de relations. Parce qu'il a cessé de se préoccuper et de se contempler, il ne perd plus rien de ses forces ou de son intelligence, il les économise pour les investir dans son rapport aux choses ou aux êtres, au monde. Guérir l'esprit c'est entreprendre le réapprentissage du corps.
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François Roustang
Il faut une profonde souffrance pour que l’on soit amené à envisager un changement volontaire. Si ce point d’ancrage vient à manquer, rien ne pourra être effectué.
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Les symptômes sont utiles voire nécessaires ; ils ont été forgés savamment pour préserver un quelque chose auquel le patient est attaché, accroché, collé, et qu’il ne veut pas lâcher. Tout se passe comme si la souffrance liée aux symptômes était son bien le plus précieux, comme si en la perdant il devait renoncer à son identité, comme si finalement sa souffrance, sa façon propre de souffrir, était sa forme d’existence singulière, sa seule richesse.
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Casanova est encore fasciné par autre chose. Elle veut des égards, elle veut être aimée tout en réussissant à ne renvoyer ni amour ni respect. Combien de fois il s'est plaint que sa raison était submergée par ses sens. Or il a devant lui la preuve que le contraire est possible. II va donc s'escrimer à détruire cette preuve. Entre eux, c'est un combat de titans. Elle veut faire plier cette suffisance de mâle qui confond toutes les femmes et les livre à la perte de leur identité. Mais lui voudrait faire disparaître cette différence qui se plante devant lui, imprenable, inentamable, parfaitement distincte. Plus forte que lui, parce qu'elle est sans désir pour lui, elle peut résister à son acharnement à la réduire, à la mêler, à la substituer à d'autres. Cette femme est une épure. Vous avez dit catin, prononce-t-elle, je double la mise, je ne serai que cela et vous serez, monsieur, battu avec vos propres armes; vous apparaîtrez un libertin de pacotille pour cousettes des faubourgs.
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Le sens de cette vie c’est de voir s’effondrer les uns après les autres tous les sens qu’on avait cru trouver.
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Le magicien superstitieux qu'il deviendra, mais qu'il est déjà, a voulu frapper un grand coup et poser en exergue de son existence que l'acte sexuel est le grand remède pour se soustraire à la crainte que les puissances qui président à notre destin font peser sur nous, qu'il faut braver la femme pour braver le ciel et ses orages.
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Tout de même, cette histoire qu'il nous prépare depuis si longtemps, il veut que nous en sortions avec une forte impression : loin d'être monstrueux, pourvu que l'on sache le garder et le pratiquer dans le secret et que l'on n'oublie pas d'effacer les traits du géniteur au profit de ceux du père, l'inceste est une belle et bonne chose, parce que ses effets assurent la succession et la fortune, en un mot la stabilité du corps social. C'est un véritable moteur de la société, et encore bien plus parce qu'il nous oblige à l'hypocrisie optimale, fondement des relations humaines. Même si cette utopie, surtout dans la scène finale, apparaît quelque peu artificielle, Casanova ne devait pas y tenir seulement comme aurait pu le faire un enfant de son siècle, rompu à la littérature. La confusion des générations, et à travers elle, toute confusion des personnes et des sexes lui tenait trop à cœur pour qu'il néglige ce moyen d'y aboutir. Mais, pour n'être pas coupable de cette transgression, il fallait qu'il se prouve que l'inceste apportait à tout ce monde un grand bienfait.
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Elle sentait qu'il y avait en elle des désirs tellement fort, tellement remplis de jus comme les raisins après un été flambant de chaleur et d'un bon vent du nord, qu'elle voulait les garder intacts, pas du tout pour n'en faire goûter personne, mais parce qu'elle savait que personne ne pourrait les goûter. Elle ne les reprochait à quiconque ; ils étaient ainsi, ils ne pouvaient pas et voilà tout. Elle ne le regrettait pas, puisque la vie avait cette forme et qu'elle n'avait pas l'intention de refaire le monde.
Non seulement elle n'exigeait rien des hommes qu'elle rencontrait, mais elle n'en attendait rien, c'est pourquoi elle était toujours disponible instant sur instant, pas par suffisance, mais par désespoir définitif. (...) Elle avait été prête alors à prendre les petites gouttes d'affection, de tendresse, d'amour comme quelque chose d'inattendu, de non dû, comme le rare soleil d'automne, comme l'inexplicable fraîcheur d'été dans les déserts humides du Sud."
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Le refus de l'événement, source de la douleur ou de la souffrance, conduit immédiatement à tarir le flux vital. C'est la porte ouverte à la fatigue, à l'insomnie, à la dépression.
Pourtant le refus, comme première réponse à l'événement qui provoque la souffrance, est légitime et nécessaire.
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PASSAGE A L'ACTE
"Pour agir le corps doit faire taire la parole et l'explication consciente. Mais cela ne signifie pas que l'esprit a disparu. Il est devenu corps vivant, car le corps est esprit et c'est pour cela qu'il pense à bon escient." p. 141

"Cela lui semblait tout d'abord impossible, car il y a un abîme entre les mots compréhensibles de ce qui est à faire et le faire lui-même. On passe alors en effet à cet ordre des choses différent dans lequel les mots doivent devenir des actes. Et peu importe alors que l'on ressente ou non, il faut et il suffit de sauter le pas, de réaliser le mouvement ou de se rendre disponible au point de l'autoriser à s'effectuer. " p. 159

"L'élève qui craint de ne pouvoir écrire, l'apprenti qui appréhende de scier ou de peindre, l'enfant qui redoute de se mettre à l'eau pour nager, tous retardent le moment décisif en demandant de nouvelles explications, en ergotant sur les procédures proposées, en discutant les ordres. Il faut que le maître cesse de répondre, fasse taire et se contente de formuler un impératif : "Fais le d'abord, tes objections n'ont maintenant aucun sens". p. 160

"Pour l'élève ou l'apprenti, il y a là nécessité d'un saut. Il faut qu'il fasse confiance au maître et qu'il accomplisse la tâche, sans quoi il n'apprendra jamais rien. Abandonner le besoin incoercible de comprendre qui sert à retarder ou à éviter l'acte, ne plus tenir le savoir à distance de l'acte, mais en quelques sortes l'y perdre pour qu'il devienne intérieur à l'acte, s'incorporer le savoir du maître à qui l'on a fait confiance, en d'autres termes transformer l'hétéronomie de l'ordre reçu en autonomie, tels sont les impératifs auxquels doit se soumettre l'élève. Le renoncement à la pseudo-autonomie de la demande d'explication et de la levée des doutes ouvre seul à l'autonomie véritable. Il en est ainsi de tous les apprentissages humains." p.172
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