Jean d'Astor
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Sous prétexte de répertorier les ouvrages précieux d'une bibliothèque, Jérôme Hulin, jeune agrégé, a été convié à passer ses vacances dans un haras de Sologne.
Là, dans un hallucinant décor médiéval, dans une atmosphère d'angoisse et de secret, vivent deux hommes également passionnés de chevaux : le marquis Mortemer et son fils Martin. Celui-ci semble obsédé par un mystérieux tourment, dont Jérôme finit par découvrir la cause. Il comprend en même temp... >Voir plus
EAN : 978B003WRSN84
Tallandier (30/11/-1)
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Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Sous prétexte de répertorier les ouvrages précieux d'une bibliothèque, Jérôme Hulin, jeune agrégé, a été convié à passer ses vacances dans un haras de Sologne.
Là, dans un hallucinant décor médiéval, dans une atmosphère d'angoisse et de secret, vivent deux hommes également passionnés de chevaux : le marquis Mortemer et son fils Martin. Celui-ci semble obsédé par un mystérieux tourment, dont Jérôme finit par découvrir la cause. Il comprend en même temp... >Voir plus
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Le marquis est un peu pète-sec, mais tout le monde s’accorde à lui reconnaître des qualités de cœur. Quant à son fils, je le connais moins. On le prétend ombrageux, mais il faut se méfier des on-dit.
. Il y a là des renseignements fort amusants sur l’hippologie, telle que nos ancêtres la concevaient. Le choix des étalons, en particulier, et tous les problèmes de ce que nous appelons aujourd’hui la génétique, étaient déjà à l’ordre du jour. Les races seules ont évolué : on ne parlait pas, alors, de pur-sang anglais ou d’anglo-arabes, mais de destriers des Flandres ou de genêts d’Espagne.
Ainsi, fidèles à leur solitude, à leur dédain du monde, à leur amour de la terre, c’était dans cet îlot minuscule, rocher perdu parmi les marées végétales, que les Mortemer venaient abriter leur naufrage. Pareils à des fauves blessés qui, dans un dernier sursaut d’orgueil, se cachent pour mourir au fond des taillis, où leurs cadavres ne seront jamais découverts.
Le fait de réfléchir ne paralyse pas forcément les mouvements du cœur. Tout à l’heure, vous avez fort bien défini ce qui est, à mon sens, l’attitude vraiment intelligente et en même temps vraiment humaine : savoir que l’on accomplit des gestes uniquement symboliques, éprouver cependant de la douceur à les accomplir.
Seulement, à mon âge, ces petites fantaisies laissent de fâcheux souvenirs : les os se ressoudent mal, les réparations ne tiennent plus… J’espère bien, cependant, avoir l’occasion de monter encore. Par contre, je me passerais volontiers de nouvelles chutes !
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