Les Editions Tallandier sont une maison d`édition fondée en 1865 par Georges Decaux. Elle publiait à l’origine des pamphlet contre napoléon III. En 1900, c`est Jules Tallandier qui reprend la maison qui en tirera son nom. Les Editions Tallandier ont toujours eu un double objectif de vulgarisation et de spécialisation. L`éditeur publie des ouvrages de toutes les formes souvent rapport avec l`histoire. Aujourd`hui le catalogue de la maison compte plus de 1500 ouvrages, avec une soixantaine de nouveautés par an.

Pour commencer, cet ouvrage est vraiment magnifique. Les fables ont toutes droit à leurs illustrations personnalisées qui sont très belles et qui représente parfaitement bien les histoires. On prend plaisir à découvrir ou à redécouvrir ces petits récits.
Dans l'édition TomPousse, si vous préférez les écouter, vous avez droit à un CD, c'est une bonne initiative. J'ai trouvé l'idée du QR code très bien aussi, on en apprend davantage sur les animaux qui font partie du monde des Fables de Jean de La Fontaine, ainsi qu'une explication de chacune d'elles et de leurs morales. Et surtout vous avez 7 autres fables en bonus.
Pour conclure, je recommande ce livre pour toute celle et ceux qui cherchent un beau livre pour leurs enfants. Je suis persuadé que ça leur plaira. Personnellement, je suis retombé en enfance grâce à cet ouvrage et j'ai moi-même découvert des fables que je ne connaissais pas du tout. J'ai été ravie de le recevoir suite à la masse critique de novembre.
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Ce livre de 750 pages couvre la période allant des dernières années du règne de Henri IV (1600-16010) aux quelques années qui suivirent la mort de Richelieu et de Louis XIII (fin 1642 - début 1643). Il couvre donc à peu près un demi-siècle de l’Histoire de la France et de l’Europe, tant il est impossible de distinguer les deux espaces.
Il s’agit d’une biographie extrêmement fouillée de la vie de Richelieu : allant de son enfance passée dans une famille plutôt modeste au regard des codes sociaux de l’époque, de son engagement religieux qui fera de lui un remarquable évêque de province (Luçon, en Vendée), puis de son ascension vers le pouvoir. Dans un premier temps il deviendra ministre pendant la régence de Marie de Médicis, veuve du Béarnais. Puis après une période de disgrâce, reviendra aux affaires comme premier ministre de Louis XIII. C’est là qu’il donnera toute sa dimension d’homme politique de premier plan.
Que penser du livre et de l’homme ?
Le livre est très long mais il est remarquablement écrit. Il se lit donc comme un roman. Il est très détaillé. Trop à certains égards. Les interminables intrigues des grandes familles de la noblesse qui passent le plus clair de leur temps à comploter – contre la Couronne et contre Richelieu lorsqu’il fut aux affaires. Les turpitudes amoureuses de toute cette population d’oisifs nobles supposés servir l’Etat et qui semblent ne se soucier que de leurs seules petites affaires de cœur et d’argent. Les longueurs ne manquent pas. Je me suis demandé : est-il si important de connaître tout cela pour comprendre Richelieu ? Quel lecteur pourra retenir cette somme d’informations ? Et dans quel intérêt si l’on n’est pas historien soi-même ?
Pour l’auteur, ces interminables « détours » aident à mieux comprendre le personnage, la situation politique, les enjeux, la complexité du temps. Évidemment, on ne peut l’exclure.
Et Richelieu dans tout ça ?
Sans aucun doute, un personnage hors norme. Une brute de travail -- et d’ambition -- au service non pas de sa personne – contrairement à la noblesse de son temps -- mais de l’idée qu’il se fait de la grandeur de la France. Il n’a pas de vie personnelle ou sentimentale connue (ce qui peut paraître normal pour un ecclésiastique mais qui ne l’était pas du tout pour un homme d’église à l’époque !). Il travaille tout le temps, est sur tous les fronts et tente de gouverner le pays dont il a la charge avec une détermination qui force le respect.
Le pays est en bute aux risques permanents de sédition armée des grandes familles de France (Monsieur frère du roi, Condé, Rohan, de Chevreuse…), aux conflits inter-religieux (nous ne sommes pas vraiment sortis des Guerres de religions qui ont dévasté le pays et l’Europe au siècle précédent), aux ambitions territoriales incessantes des deux grandes lignées Habsbourg : la branche d’Espagne – pays le plus puissant d’Europe à l’époque – et la branche d’Autriche qui n’en finit pas de briguer la domination de toute l’Europe continentale.
A cette époque, aucune des frontières qui nous paraissent naturelles entre les pays d’Europe aujourd’hui, n’était fixée : L’Autriche visait les terres du Saint Empire romain germanique pour chasser les Protestants, la Lorraine et l’Alsace étaient des régions de marches entre la France et le Saint Empire. Elles feront pendant toute cette période l’objet de campagnes militaires incessantes. Les Provinces unies et la Hollande n’en ont jamais fini de combattre la tutelle espagnole en nouant des alliances en tous sens. La Suède convoite toute l’Allemagne du nord et s’embarque dans une improbable politique de conquête, la Bohème, terre d’empire, est déchirée par les questions religieuses et les allégeances mouvantes… On l’aura compris tout est en place pour que les guerres et leurs cortèges de malheurs n’en finissent jamais d’occuper un dirigeant comme Richelieu et de maltraiter les populations entières du Continent. La seule Guerre de Trente ans (1618-1648), la première guerre pan-européennes des Temps modernes, causera la mort d’environ un tiers de toute la population du Saint Empire !
Que dire du rôle de Richelieu ? Deux choses sans doute très importantes pour l’Histoire de l’Europe et de la France telle que nous les connaissons.
Richelieu sera le premier à introduire la notion d’Etat-Nation qui viendra s’opposer à la notion habituelle pour l’époque de Monarchie universelle. Par là il faut entendre que la conception traditionnelle des royautés chrétiennes de l’époque était d’élargir sans cesse leurs propres territoires pour remplir la mission naturelle de toute royauté : faire entrer, de gré ou de force, le maximum de populations nouvelles dans la foi de l’église catholique dont le mot, on le rappelle, veut dire universelle. Richelieu sera la premier, semble-t-il, à concevoir les choses différemment : pour lui, l’Etat a vocation à s’élargir à l’intérieur de ses frontières naturelles -- et non au-delà -- pour permettre à toutes les populations qui l’habitent d’y vivre en paix, quelle que soient les allégeances religieuses. C’est cette novation qui expliquera que l’épouvantable siège de La Rochelle n’aboutira pas à l’élimination des Protestants mais au contraire à leur laisser le libre exercice de leur religion dans le royaume mais sous l’autorité du roi.
Il dotera la France d’une armée puissante et redoutée et d’une marine de guerre de premier ordre qui permettra de damner le pion définitivement à l’Espagne en Méditerranée et en Atlantique et de préparer ainsi les grandes conquêtes de Louis XIV. Il laissera en revanche les finances du royaume dans un état pitoyable. Contrairement à Henri IV. En fait, il aura préparé la voie à la monarchie absolue.
Ce que ce livre permet de comprendre, c’est ce que sont les conséquences de la confusion des genres : en matière de politique étrangère ou intérieure, lorsque les ambitions religieuses et les visées militaires s’entremêlent, rien de pérenne ne peut être bâti. On le constate tout au long de ce récit sans fard.
Au fond, ce livre permet de comprendre que si nous pensons vivre une période particulièrement sombre tant les conflits actuels y sont nombreux, il n’y a là en fait rien de bien nouveau. Maigre consolation !
Richelieu, toute sa vie, se sera battu avec une énergie surhumaine pour tenter de résoudre les conflits dont les éternelles passions des Hommes n’ont eu cure.
Un livre intéressant pour les amateurs de l’histoire : la Grande et la Petite.
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Cette importante collection de manifestes politiques et de promesses électorales concerne toute la période entre 1848 et l’époque contemporaine. Bruno Fuligni a pris le temps de collecter de très nombreuses formules d’hommes politiques et de les classer par thèmes. Je n’ai pas lu d’une traite cette longue anthologie; il m’a suffi de becqueter par ci par là dans ces pages.
On peut évidemment se moquer de certaines déclarations très surannées, comme sous la IIème République. Mais on comprend vite que le ridicule et le grandiloquent continuent à se répandre, encore maintenant, dans l’espace public. Démocratie rime avec démagogie, souvent… c’est-à-dire presque tout le temps. Donc, l’image qu’on a de nos campagnes électorales est mise à mal ! Mais je repense à la parole attribuée à W. Churchill: « La démocratie est le pire de régimes, à l’exception de tous les autres »... Décidemment, les ressorts qui commandent le comportement social ne changent guère au fil des siècles.
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