AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Presence


Ce qui m'a attiré dans ce tome, c'est le scénariste : Jason Aaron. Il est l'auteur d'une série parue chez Vertigo dénommée Scalped (à commencer par Pays indien) qui n'est pas à mettre entre toutes les mains et d'une série de Wolverine (par exemple Wolverine 2012 003). Ce recueil regroupe les numéros 20 à 25 de la série mensuelle, les premiers scénarisés par Aaron, ainsi que le numéro annuel 1 (scénario de Stuart Moore, dessins et encrage de Ben Oliver).

Dès le début, on sait qu'Aaron maîtrise son personnage et le genre d'histoires qu'il veut raconter. Johnny Blaze veut se venger de Zadkiel (un ange) qui l'a manipulé et qui s'est servi de lui pour planifier un coup d'état visant à détrôner Dieu et prendre sa place. Johnny Blaze chevauche sa moto sur les routes de l'Amérique profonde et arrive dans un bled paumé où un jeune homme détient peut être un moyen d'atteindre Zadkiel. le Ghost Rider se trouve rapidement confronté à des esprits errants en quête de vengeance et à un commando servant Zadkiel (ce commando est composé d'infirmières maniant de gros calibres). Dans les 2 derniers épisodes, Johnny Blaze est en prison à la recherche d'un autre prisonnier qui disposerait également d'informations sur la méthode à suivre pour rencontrer Zadkiel. Dans les 2 histoires, le Ghost Rider finit par se manifester et les affrontements qui s'en suivent sont sans pitié.

L'objectif d'Aaron était d'écrire des histoires dans la veine des films qualifiés de Grindhouse (budget limité, violence illimitée, atmosphère étrange et bizarre...). Il a parfaitement atteint son objectif. D'un coté, on sait que le Ghost Rider finira par regarder les méchants droit dans les yeux et leur donner un avant goût des châtiments de l'Enfer. de l'autre coté, Aaron sait agencer des situations où le Ghost Rider ne triomphera pas sans péril. Les illustrations sont au diapason du genre grindhouse : esthétisme limité pour une efficaicté accrue. Les 4 premiers épisodes sont illustrés par Roland Boschi dont le style est efficace et clair. Il est à l'opposé des dessins fouillés et léchés d'un George Perez, il choisit un style plus anguleux, plus crayonné. Pour autant les illustrations comportent suffisamment de détails et Dan Brown réalise une mise en couleurs qui les complémente parfaitement. La deuxième partie est illustrée par Tan Eng Huat dont le style évoque un mélange de Kevin O'Neill (en moins détaillé mais en aussi anguleux) et Mike McMahon. Dans les 2 cas les visages sont un peu massifs et guère avenants. Mais dans les 2 cas le style graphique se marie bien avec le scénario.

J'ai beaucoup apprécié ces histoires de l'incarnation de la vengeance qui distribue une justice expéditive et définitive. C'est un très bon comics de divertissement, à déconseiller aux plus jeunes (Marvel a choisi le label "parental advisory" pour cette série).
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}