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Critique de Pavlik


Pavlik
11 décembre 2015
L'arrivée de la licence Star Wars chez Disney-Marvel a démarré en vitesse lumière ! Après une vingtaine d'année de gestion Dark Horse, la Maison des Idées a pris le sabre en main et le résultat est à la hauteur des attentes. Au niveau des ventes (aux USA), les chiffres ont aiguisé les appétits : 1000 000 d'exemplaires vendus (je parle du premier épisode) pour la seule série "Star Wars", 300 000 pour sa petite soeur "Darth Vader". Pour retrouver de tels niveaux de vente il faut remonter aux années 90, avant que le marché des comics ne connaisse une sérieuse crise. Débutées en janvier aux USA, "Star Wars" et "Darth Vader" paraissent dans l'Hexagone à un rythme bimestriel, bien sur chez Panini, depuis maintenant 6 mois.

La volonté de renouer avec l'esprit de l'épisode IV aboutit à une franche réussite : la caractérisation des personnages est parfaitement raccord (le bagou et l'humour de Han Solo, les doutes de Skywalker, la détermination de Leia), leurs relations, idem. L'histoire débute peu de temps après la destruction de l'Étoile Noire. L'action est présente dès le début et le tout est servi par les dessins haut de gamme (pour du comic mainstream) de Cassaday (on reconnait sans peine Harrison Ford, Mark Hamill etc...), du moins en ce qui concerne le premier arc. Pour l'instant, "Star Wars" et "Darth Vader" sont liées, au niveau du scénario, mais devraient diverger à l'avenir sans, je pense, se séparer complètement. "Darth Vader" (scénarisée par Kieron Gillen et dessinée par Salvador Larroca sur le premier arc) est, pour moi, un peu en dessous de "Star Wars" car on y retrouve moins l'ambiance de la première trilogie et ce pour une raison simple : dans les films, les dialogues de Vador tiennent sur un timbre poste, hors étant au centre de la série, il se fait plus loquace dans la bd ce qui jure un peu avec son mutisme habituel. Néanmoins la série semble vouloir mettre l'accent sur la relation ambiguë et perverse entre le seigneur Sith et l'Empereur, ce qui est plutôt intéressant (un peu comme si on pouvait jeter un oeil en coulisse). Là encore le dessin est bien foutu, même si ma préférence va à Cassaday. Ce premier cycle (les trois premier bimestriels) a fait l'objet, et pour « Star Wars » et pour « Darth Vader », d'une édition cartonnée destinée aux librairies, sortie en octobre.

Le numéro 4 est donc le début d'un nouvel arc et l'occasion de modifier quelque peu les équipes créatives. Ainsi, comme l'a indiqué l'éditeur de la licence Star Wars chez Marvel, Jordan d'White, des épisodes "spéciaux" seront régulièrement intercalés entre les arcs, ceci permettant de mettre sur le coup des dessinateurs au rythme de travail plus lent, donc plus approprié à des one-shots. C'est le cas de l'épisode 7, toujours scénarisé par Jason Aaron, mais illustré par Simone Bianchi. Malheureusement je ne l'ai pas trouvé transcendant, bien que le concept soit sympa, à savoir nous narrer une histoire du journal de Kenobi, trouvé par Luke sur Tatooine lors des épisodes précédents. On fait donc un saut dans le passé, alors que Skywalker est encore enfant et qu'Obi-Wan se cache pour échapper aux impériaux. On n'apprend rien de neuf, si ce n'est que Luke est un petit garçon déjà très courageux pour son âge. de plus, les dessins de Bianchi sont carrément en dessous de ceux de Cassaday. L'épisode 8 , par contre, poursuit directement l'épisode 6 et c'est toujours aussi bon. Pour le coup Stuart Immonen, qui succède à Cassaday comme dessinateur, se place dans la continuité de ce dernier, sans atteindre toutefois son niveau. Pas de changements, en revanche, sur "Darth Vader" (toujours Gillen et Larroca). On continue d'apprécier le jeu trouble que Vador mène parallèlement à ses fonctions de "main" de l'empereur. Celui-ci ne s'y trompe pas et lui attribue un "adjoint"^ (après que le seigneur Sith se soit débarrassé du précédent) qui semble descendre en droite ligne de Sherlock Holmes. Quant à Aphra "l'archéologue", elle se montre toujours aussi efficace.

Un poil déçu par cet épisode 7 quand même, mais je ne saurais trop recommander, néanmoins, de se lancer dans ces nouvelles séries (d'autant que les intégrales récemment parues permettent de combler aisément le retard).
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