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Critique de cardabelle


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Tout d'abord , un grand merci à Jerenight dont la critique m'a informée d'une nouvelle traduction d'Edward Abbey , un auteur que je vénère , le mot n'est pas trop fort .
Avant même d'entamer la lecture , j'étais émue de tenir ce livre dans les mains , comme si je retrouvais un ami .

Et l'enchantement a commencé .
Les récits d'aventures vécues par l'auteur forment la trame de ce recueil .
On descend de fougueuses rivières parmi les plus majestueuses au coeur de grands canyons , on bivouaque au milieu d'une faune et d'une flore sauvage . Et, il faut toute la poésie et la sensibilité d'Abbey pour nous inviter à un merveilleux partage d'instants rares , uniques .
Et la magie opère , encore une fois .

Au début du livre , un invité de marque , Thoreau .
Abbey lui rend un très bel hommage .
Puis , les récits se suivent au gré de l'humeur et du vécu de telle ou telle expédition , émaillés comme toujours d'humour et de sarcasmes bien placés . C'est aussi l'occasion de dénoncer les basses attaques de certains détracteurs : le militantisme écologique est un violent combat mais Abbey reste porté par son intégrité .

Beaucoup de souvenirs évoqués aussi , c'est agréable car quand on connaît bien l' oeuvre d'Abbey , on replonge avec délectation dans certaines actions fictives ou non : je pense aux tribulations sur le lac Powell ou dans Glen Canyon par exemple .

Ces récits se lisent comme si Abbey nous faisait la conversation .
Il est terriblement lui-même .
Amoureux de la nature , il invite le lecteur dans son temple des déserts , des cayons , des rivières sauvages et quand il n'est pas philosophe ou poète , il redevient le prédicateur écolo emporté par sa passion :

" La domination de la nature rendue possible par une science utilisée à mauvais escient aboutit à la domination de l'homme ;
elle aboutit à une uniformité lugubre et totalitaire . "
p. 141

Bien sûr , le ton est parfois grave . Mais , les messages difficiles alternent avec l'ambiance potache entretenue par la personnalité des bateliers .
Et , jolie surprise , on assiste à la première grande aventure de Suzannah Abbey , 13 ans , digne fille de son papa qui est de l'une des expéditions .

Un mot quand même sur mon étonnement : ces récits ont été publiés en 1982 et seulement traduits en 2020 ! Alors , d'autres traductions suivront-elles ?
Bon , j'espère vous avoir convaincus des qualités que recèle ce livre . Cependant , je pense que pour l'apprécier pleinement , mieux vaut avoir lu d'autres ouvrages d'Edward Abbey avant . Mais ce n'est que mon avis très subjectif , l'essentiel est de lire Abbey !
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