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Critique de pikkupaa


J'ai lu avant "Un homme plein de misère", "Les jardins statuaires" et "Le veilleur de jour". J'avais été totalement renversée par "Les Jardins Statuaires" et beaucoup plus déçue par "Le veilleur de jour". Ma déception était principalement due à un changement de style, beaucoup plus chargé et pesant dans le second livre à mon goût. Cela se justifiait probablement par un changement radical de décor et d'atmosphère. La ville chargée à bloc de ses vies et de ses vices, de son érudition. Grouillante.
De sublimes morceaux de philosophie concrète et d'évocation de beauté persistaient néanmoins et je n'en ai pas regretté la lecture.
Dans "Un homme plein de misère" et en particulier dans la partie correspondant au livre "Les barbares" j'ai retrouvé ce style à la fois simple et élégant, ces réflexions profondes et ces descriptions quasi anthropologiques. J'y ai également ressenti une plus grande présence des personnages et une dimension plus épique (toute proportion gardée). Bref un bonheur de lecture. "La barbarie" m'a également beaucoup plu, même si elle aurait peut-être mérité un plus grand développement dans la description de ce nouveau monde, et l'éviction progressive du narrateur comme érudit puis comme Homme.
J'en arrive où le bas blesse... Je suis loin d'être obsédée par la thématique mais ça a pour la coup vraiment heurté ma lecture. Les personnages féminins et leur traitement m'a semblé franchement pénible. le "problème" était déjà présent dans les textes précédent, mais moins répétitif.
Les femmes sont constamment enrubannées de propos sur la beauté, la liberté, dans une absolue admiration barbouillée de poésie, mais sont toutes finalement dans un sacrifice constant pour les hommes qui peuplent le récit. Soumission "choisie" don de leur corps par goût du soin ou de la "liberté" dont elle ne font en réalité aucun bénéfice, jusqu'à être "volontaires" pour le viol qui prend des atours variés selon les situations. Si pour certain personnages féminins l'issue est plus nuancée, la persistance de remarques, de scènes et de description de cet ordre m'a franchement agacé au fil du récit. Pourtant celui-ci montre beaucoup de finesses et de beautés de tous ordres. Cela n'est pas du tout rédhibitoire mais m'a quelque peu gâché le plaisir.
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