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Critique de latina


Derrière la haine, il y a ...la souffrance ? La haine ? L'amour ?
Barbara Abel distille bien le doute, en tout cas.

Ce roman noir où elle nous raconte sans détours l'histoire de ces 2 familles sans histoire, voisins et amis, m'a emmenée au bout de la haine. A partir de la mort accidentelle de l'enfant d'une de ces 2 familles, les rancoeurs et les secrets se déchainent.
Eh bien, je peux dire que je ne pouvais pas me détacher de l'histoire. A peine avais-je 5 minutes devant moi, que je m'y replongeais avec avidité, comme une droguée.

Et pourtant :
Les cent premières pages m'ont paru si longues, si « nunuches », si « tout va bien, on s'aime, on a un enfant, on a des amis super qui ont un enfant du même âge, tout va bien, on s'aime, tout le monde s'entend bien, on s'invite les uns chez les autres, on se confie ses petits secrets, tout va bien, on s'aime, on trouve du réconfort dans ses amis quand on a de gros chagrins, tout va bien, on s'aime ... »
Et puis, la psychologie ... mwoui, à part que je n'ai jamais senti d'empathie pour aucun des personnages.

Et puis le style, assez quelconque.
Je continue ?

Bref : je me disais que j'étais bien fait avoir...Abel un jour, Abel surtout pas toujours.
Et puis, tout doucement, tout tendrement, sans faire d'histoires, je me suis laissé prendre au jeu...Quelque chose se grippe, soudain. La mort de l'enfant d'un des 2 couples, et plus rien ne fonctionne. Evidemment, allez-vous me dire. Mais ici, c'est plus « méchant ». L'hystérie guette.
J'étais curieuse de connaitre LE moment où tous les rouages qui se grippaient dangereusement allaient sauter (si tant est que les rouages sautent...je ne m'y connais guère en mécanique).

Donc, insidieusement, Abel m'a agrippée. Et même si son style ne casse pas trois pattes à un canard, même si on croit tout connaitre de la psychologie ordinaire de personnes (qu'on croit) qui nous ressemblent, tout s'enchaine, tellement bien, qu'on arrive à se demander : mais finalement, qu'y a-t-il derrière la haine ?
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