Je sais pas est mon premier
Barbara Abel et autant vous dire que j'ai été rapidement impressionnée par sa plume. On y vit le cauchemar de tous les parents : perdre son enfant. Où est-il ? Que s'est-il passé ? Ce qui est génial, c'est le parallèle opéré entre les deux héroïnes, Milène et Emma, bien que la première soit une adulte terriblement complexée (et complexe), l'autre une fillette de cinq ans au charme inquiétant. Si la fin ne répond pas ouvertement à toutes les questions posées dans l'intrigue, il faut en fait garder à l'esprit cette assimilation entre les deux pour lever les interrogations restées en suspens. le thème du rejet est ici creusé, tantôt en démontrant la cruauté des enfants, tantôt celle des adultes. On décèle entre ces lignes, le rejet que l'Homme développe contre ceux en qu'il juge différents, voire anormaux. Ce rejet que l'on appelle moquerie ou méfiance, selon les âges.
Barbara Abel ose aborder des sujets sensibles, touchant à l'amour parental, à l'amour tout court et ce, je crois, avec une infinie justesse.
Commenter  J’apprécie         30