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Critique de ALDAMO21


J'ai eu le bonheur de rencontrer en avril dernier, à Paris, Barbara Abel.
Une très jolie femme, mais aussi une excellente écrivaine de thriller qui a une parfaite maitrise du suspens dans ses livres. Une auteure qui fouille aux tréfonds des âmes, pour leur extraire leur partie la plus sombre, la plus noire.
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C'est ce roman que l'auteure m'a gentiment dédicacé :
- Quand « Les fêlures » se révèlent, il est déjà trop tard !


Un grand merci à Barbara.


J'ai lu ce livre en un gros après-midi et soirée. J'ai englouti ses 425 pages d'une seule traite, avec engouement. J'étais en apnée, en exaltation. Je vivais avec les personnages, étourdi, assommé comme eux par les sentiments confus qui les traversaient, qui les animaient, qui les étouffaient même. Garance, Roxane, Judith la mère, Adrien, Martin, Odile leur mère et leurs passés torturés, m'avaient happé toutes et tous, et m'avaient entrainé dans leurs tourbillons, dans leurs lugubres histoires dès les premières pages du roman.
« Les fêlures » pourraient être les nôtres. Celles qui ne se voient pas, celles que nous oublions, persuadés parfois qu'elles n'ont jamais existé ou qu'elles n'existent plus.
Celles que seuls des événements tragiques vont faire ressurgir, réelles, saillantes, tranchantes et envahissantes.
Des fêlures qui deviendront très vite de larges brisures assassines, et qui finiront par faire grimacer le visage des plus angéliques d'entre nous.
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Barbara nous rappelle que nous sommes tous des êtres d'os, de sang et de chair, fragiles, résilients certes, mais fragiles. Des humains qui seront conditionnés dans toute leur vie d'adulte, par tous les drames qu'ils auront vécu dès leur plus jeune âge. Que plus les traumatismes seront grands dans leur enfance, plus les êtres auront des difficultés à se construire, à vivre plus tard une vie équilibrée et entrevoir un avenir des plus radieux.


Que le temps peut être subjectif ! Avec un passé qui agît toujours sur le présent, qui lui-même influence le futur. Et qu'un geste fait aujourd'hui à l'instant, peut incliner et modeler toute une vie future.


Barbara nous rappelle aussi qu'on ne connait jamais assez l'autre, sa soeur, sa femme son enfant, son ami. Ou que nous croyons trop souvent tout connaitre de l'autre, comme Garance, le personnage central du roman, a pu le croire aussi avec sa soeur Roxane.
Et que ce trop-plein de confiance ou de naïveté, peut parfois briser la vie de ceux que nous aimons le plus au monde.
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Barbara Abel m'aura tenu en haleine jusqu'aux dernières lignes de son histoire, bien écrite et superbement bien « ficelée ». du bel art !
Je fus à la fois pétrifié et émoustillé par tous ces coups de théâtre et ce terrible dénouement final, étonnant et inattendu.


C'est le sixième thriller que je lis de cette belle auteure, où je suis toujours aussi captivé par ses romans parfois très sombres et souvent d'une belle analyse psychologique.


C'est décidé ! Je lirai toute la bibliographie de Barbara, comme un « trou normand » dans un long repas littéraire, qui me donnera d'autres suées froides. Entre d'autres romans, celui qui traite de la condition des femmes au Sahel et celui qui parle du destin brisé d'une star de cinéma.
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