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EAN : 9782259307628
420 pages
Plon (31/03/2022)
3.84/5   826 notes
Résumé :
Qui est le véritable meurtrier d'un être qui se suicide ?

Lui, sans doute.

Et puis tous les autres, aussi.

Quand Roxane ouvre les yeux, elle sait que les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Martin et elle formaient un couple fusionnel. Et puis, un matin, on les a retrouvés dans leur lit, suicidés. Si Roxane s'est réveillée, Martin, lui, n'a pas eu sa chance... ou sa malchance. Comment expliquer la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (198) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 826 notes
Quand on me pose la question "Qu'as-tu lu de bon cette année", Barbara Abel fait quasiment toujours partie de la réponse. Autant j'adore découvrir de nouveaux auteurs et des petites pépites dissimulées sous les avalanches de sorties littéraires, autant je prends également plaisir à retrouver ces valeurs sûres que j'achète les yeux fermés, certain de passer un excellent moment de lecture. Les romans de Barbara Abel en font indéniablement partie !

« Les fêlures » débute dans le lit de Roxane et de Martin, un couple fusionnel qui vient de se suicider… sauf que… Roxane n'est pas morte. Son réveil à l'hôpital sera d'ailleurs particulièrement douloureux car, outre la perte de son compagnon, elle devra également s'expliquer auprès de ses proches et ceux de Martin, ainsi que devant la police car ce suicide partiellement réussi…ou partiellement raté (tout dépend du point de vue)… semble pour le moins suspect !

Pour son quatorzième roman, Barbara Abel livre à nouveau un thriller psychologique qui plonge le lecteur dans la tête de ses personnages. À coups de flashbacks, l'autrice remonte dans le temps, à l'origine des fêlures qui permettent d'expliquer les gestes du présent. Tout en distillant ces blessures d'enfance qui déterminent les adultes que nous devenons, l'autrice partage avec brio les émotions et les doutes de ses personnages, entraînant le lecteur derrière les apparences trompeuses de ce couple que tout le monde croyait pourtant très heureux…

Outre cet aspect psychologique d'une grande justesse, Barbara Abel propose également une intrigue qui parvient à tenir le lecteur en haleine dès la première page. Roxanne est-elle une Juliette des temps modernes, rejetée par sa belle-famille, simulant sa mort et pleurant le décès malheureux de son Roméo… ou juste une tueuse impitoyable ? Tout en donnant progressivement de l'épaisseur à ses personnages, l'autrice nous balade de révélation en révélation, faisant pencher la balance d'un côté, puis de l'autre, nourrissant l'envie de connaître la vérité.

Lisez Barbara Abel !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Barbara Abel semble dévier de ses précédents thrillers. Fini le trash, le noir, le suspens haletant. Les fêlureset Les vivants autour sont deux livres dramatico-psychologiques loin de ses premiers polars.

Martin et Roxane se connaissent et s'aiment depuis quelques mois. Voilà pourtant qu'on retrouve le couple suicidé. Si Roxane finit par se réveiller, Martin lui n'en réchappe pas. Qu'a poussé ce couple tel des Roméo et Juliette à vouloir se donner la mort ?

Barbara Abel dissèque ici les abysses de deux êtres cabossés, meurtris par leur enfance. Entre passé et présent, on cherche la victime, le bourreau. Tout accuse Roxane. Sa soeur Garance pourtant si complice se met à douter. Les révélations sont accablantes.
Et Roxane ne cesse de clamer son innocence.

Un livre diaboliquement efficace avec une psychologie travaillée avec minutie. Une plongée immersive au coeur d'un couple qui tente de survivre aux affres de l'enfance, en proie à la différence de classe, aux jugements, aux non-dits.

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S'il me fallait qualifier ce roman en un mot, je choisirais : oppressant.

Je le referme à peine et j'ai encore du mal à respirer.
C'est pas un truc à lire quand on est déprimée, m'enfin, me direz-vous.
Ce à quoi je rétorquerai que de toute façon, le bouquin plombe, donc ça revient au même.

Roxane se réveille à l'hôpital, sous le regard inquiet de sa soeur Garance.
Elle cherche son compagnon, Martin, du regard... double suicide, allongés sur leur lit. Si elle s'en est sortie, qu'en est-il de lui ?

Je viens de vous présenter Roxane et Garance, deux soeurs fusionnelles qui se sont toujours adorées depuis le jour où l'aînée, 4 ans, a vu la cadette dans le couffin, au retour de la maternité.

L'ambiance à la maison, c'est pas ça.
Judith, comédienne ratée bientôt quittée par Paul qui va s'installer à l'autre bout de la France, lassé par les disputes avec sa femme, sombre dans l'alcoolisme.

Paul avait pourtant promis de faire venir ses filles, et puis quoi ? il a oublié ?

Judith, alcoolique, diabétique, passe ses nerfs sur ses gamines, prenant un malin plaisir à leur pourrir la vie.
De drame en drame, de pire en pire, aucune des trois femmes n'en sortira indemne.

Chez Martin, un père absent, une mère qui ne vit que pour sa société et les chiffres, zéro émotion, jamais. Quoi qu'il arrive, être lisse à tout prix.

Et l'amour dans tout ça ?
Eh bien Martin et Roxane s'efforcent de le vivre tous les deux. Plus facile à dire qu'à faire, avec leurs fêlures...

Ce roman m'a happée, j'ai été scotchée aux récits de Roxane et de Garance mêlant efficacement passé et présent.

J'ai eu de timides certitudes, vite balayées par les doutes.
À ne plus savoir quoi penser.

J'ai absorbé toute cette douleur, incapable de prendre du recul ; c'était très fort.

Et la plume de Barbara Abel qui me sésuit toujours autant.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce dernier livre de ma Belge préférée, et j'ai hâte que le suivant sorte.
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Cinquième roman que je lis de Barbara Abel, et toujours pas convaincue par l'auteure... En lisant le pich, je me dis toujours que c'est pour moi, et puis, non, dés le milieu , ça retombe comme un soufflé ...

Pour Les Fêlures, ça partait bien, c'était original comme idée, mais la façon de traiter l'histoire, de ne rendre aucun personnage sympathique, une absence de finesse dans la psychologie des personnages , de gros sabots pour parler de sujets graves, des clichés à la pelle, le tout ajouté à de grosses erreurs sur les métiers cités dans l'histoire, ont crée de grosses fêlures dans ma vie de lectrice !

Quel est l'éditeur, à qui un homme soumet un manuscrit en disant que c'est celui d'un collégue de boulot, qui dézingue grossièrement le dit-manuscrit sans se douter une seconde, que la personne assise en face de lui ,est l'auteur de ce manuscrit ? (et pas le collégue fictif ) .
Quelle psychologue (digne de ce nom ), va rapporter à une patiente ce que pense la soeur de cette dernière ? (Des confidences obtenues dans son cabinet ?? ). On parle d'une personne qui a fait une tentative de suicide !!!?
Un psychologue ça ne blablate pas, ça écoute, ça soigne, ça soulage et ça guérit. Ça implique de la neutralité.

A part ça, c'est sensé être une réécriture de Romeo et Juliette..
Un couple fait une tentative de suicide, la jeune femme prenant tout de même la peine de téléphoner à sa soeur en lui demandant de venir en urgence , histoire d'être secourue . L'homme trépasse, la femme survit et aménage chez sa soeur . (Pas de séjour en clinique pour débriefer tout ça, non, juste un petit suivi chez une psychologue, on y croit... ).
La police enquête pour savoir si la survivante a "suicidé" le petit-ami ou si c'est un crime . La belle-mère ( une méchante femme )soupçonne sa belle-fille, c'est que le couple un peu trop fusionnel avait des problèmes. Ils s'étaient isolés de tous.
La soeur ( qui héberge ) commence à craquer et douter de sa " petite souris, c'est que voyez-vous, il y a des antécédants dans la famille.
Enfance compliquée des deux côtés. Car tout remonte à l'enfance, et enfants ébréchés = grosse casse adultes . D'où le titre les fêlures...

Pour écrire ce roman deux personnes ont été remerciées à la fin, une co scénariste ( a conseillé ) et une autre personne a proposé des ( je cite ) solutions judicieuses, l'écrivain et ami Paul Colize a eu l'idée des titres de chapitres.
Et bien cela confirme ce que je sentais, un roman écrit sans véritable inspiration, sans mettre ses tripes sur la table, un peu comme s'il fallait pondre un roman de temps en temps parce qu'on est une professionnelle de la profession et qu'il faut bien vivre ( ce que je peux comprendre, mais ça manque d'âme , du coup...)

Ça se lit, mais il y a mieux...
(De mon point de vue, car d'autres ont aimé...)
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"Les histoires d'amour finissent mal, en général", chantait Catherine Ringer, au temps des regrettés Rita Mitsouko. Et ce n'est pas "Les Fêlures" qui fera mentir cet adage, parce que non seulement ça finit mal, mais l'histoire commence carrément par le double suicide d'un couple d'amoureux, Roxane et Martin, alors que tout le monde s'imaginait qu'ils filaient le parfait amour ! Petit détail qui a son importance pour la suite : Roxane s'en sort in extremis, ayant appelé sa soeur Garance au moment fatidique. Voilà qui d'un point de vue juridique va sérieusement compliquer les choses, Roxane se retrouvant accusée de meurtre par sa charmante belle-mère et néanmoins ennemie, qui s'empresse de porter l'affaire devant les tribunaux.
Alors, que s'est-il réellement passé le soir du drame ? Pour comprendre, il faudra remonter aux racines, c'est-à-dire à l'enfance des protagonistes, Roxane et Garance dans la famille Leprince, Martin et son frère Adrien dans la famille Jouanneaux. Pas le même univers, à priori, mais déjà des fêlures des deux côtés. Garance veut savoir, elle enquête, et va découvrir des faits surprenants (et glaçants) dans le passé de sa soeur et du compagnon de celle-ci. Rebondissements garantis jusqu'à la toute fin !

Bien sûr, on pense immédiatement à une version moderne de Roméo et Juliette, non seulement à cause du double suicide des amants, mais aussi de part le contraste entre les deux univers familiaux : ces deux-là n'étaient pas destinés à former un couple, à priori. Mais pour moi la comparaison s'arrête là, la part dévolue à l'enquête prend rapidement le dessus, ainsi que les flash-back dans le passé (proche et lointain) des uns et des autres.
Le rythme est soutenu, pas le temps d'émettre une hypothèse qu'on passe déjà à une autre, c'est même un peu trop haletant pour moi, parce qu'on perd en crédibilité. Et en parlant de crédibilité, d'autres que moi l'ont déjà souligné, certains détails m'on fait bondir, notamment la facilité avec laquelle Garance obtient des renseignements auprès de la psychologue qui suit Roxane après sa tentative de suicide. Aucune confidentialité ! Et après une TS avérée, on fait généralement un séjour en service psychiatrique, on ne va pas directement habiter chez la frangine diététicienne qui reçoit ses clients à domicile en plus... Bref, quelques invraisemblances dans le scénario.

J'ai également eu l'impression que Barbara Abel avait changé de style d'écriture, beaucoup de formules un peu cliché, d'emphase, d'exagération. Alors on peut trouver que c'est plus efficace, moi ça m'a légèrement agacée ces redondances. Je trouvais la Barbara Abel de "Je t'aime" par exemple plus directe, moins à la recherche de la formule qui claque. Question de goût, sans doute.

Malgré ces réserves, je ne renie pas mon attirance pour les romans de cette auteure, j'en ai d'ailleurs encore quelques-uns dans ma Pal et même si celui-ci ne m'a pas totalement comblée je l'ai lu très vite et avec plaisir. Mais si vous ne connaissez pas Barbara Abel et souhaitez la découvrir, je déconseille de commencer par ce récit. Elle a commis bien mieux, à mon humble avis en tout cas.
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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
C'est la malédiction des gens de pouvoir que celle de ne jamais savoir ce que l'on pense d'eux avec sincérité. Quel que soit l'interlocuteur, il y a ce doute qui teinte son propos, que celui-ci soit positif ou négatif, sur lequel planent les intérêts des uns et les avantages des autres.
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Il faut être franc avec ceux qui vous aiment le plus. Sinon, ce sont les autres qui se chargent de leur remettre les yeux en face des trous. Et là, ça peut faire très mal. Parce que ceux-là s'expriment sans indulgence. Ils balancent la vérité crue, et qu'importe les dégâts.
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Le temps, c'est ce qui guérit les blessures, tout le monde le sait, tout le monde le dit. C'est une petite souris qui vient troquer une dent de lait contre un sou, c'est celui que l'on prend pour l'autre, celui que l'on passe à le regarder dormir.
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La page blanche devant lui le rend dingue, il a faim, sans trouver la moindre miette d'idée à se mettre sous la plume.
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__Jusqu'à présent, Garance pensait que la vie ferait son œuvre, avec ses béquilles et ses sparadraps, qu'elle permettrait du moins à sa sœur d'explorer ses sillons Ceux-ci sont devenus brèches, puis fossés, puis crevasses, ils l'ont précipitée dans les profondeurs d'un destin à la dérive. - 339
__Garance dresse autour de sa sœur un mur de temps, la seule chose qu'elle puisse lui accorder sans compter. Le passé est révolu, reste le présent avec ses crevasses et ses sparadraps, ses bouts de chewing-gum qui collent aux doigts et que l'on étire comme on veut. Le temps, c'est ce qui guérit les blessures, tout le monde le sait, tout le monde le dit. C'est une petite souris qui vient troquer une dent de lait contre un sou, c'est celui que l'on prend pour l'autre, celui que l'on passe à le regarder dormir. - 273
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Vidéo de Barbara Abel
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/niko-tackian-la-lisiere-53718.html Les études de droit et d'histoire de l'art peuvent mener à l'écriture de roman noir. La preuve ! C'est en tout cas le chemin pris par Niko Tackian pour arriver en librairie au rayon des romans qui font peur…
On l'a aussi connu journaliste, auteur de BD, metteur en scène et scénariste. On lui doit d'ailleurs la série télé « Alex Hugo » écrite en collaboration avec Franck Thilliez.
Mais aujourd'hui, c'est avant tout de l'auteur de thrillers que je veux vous parler, lui qui, en quelques titres, est devenu un incontournable. Il fait d'ailleurs partie du collectif « La ligue de l'imaginaire » aux côtés de Bernard Minier, Olivier Norek, Bernard Werber ou Barbara Abel.
Dans l'univers du thriller, Niko Tackian fait ses armes avec « Quelque part avant l'enfer », un premier titre primé au festival de Cognac. Rapidement les succès vont s'enchainer au rythme d'un livre par an.
Et si vous n'avez pas encore lu « Avalanche hôtel », « Celle qui pleurait sous l'eau » ou « Repère », allez-y ! Vous allez adorer avoir peur ! Dans ses romans, Niko Takian aime décortiquer la psychologie de ses personnages, les mettre face à des situations toutes plus angoissantes les unes que les autres et, à chaque fois, son histoire prend place dans un paysage différent, sorte de huis-clos naturel qui joue un rôle dans le déroulé de l'intrigue.
Avec « La lisière », le nouveau thriller de Niko Tackian, nous voici en Bretagne. Mais pas la Bretagne de bord de mer, riante et touristique. Non, nous sommes ici au coeur de la Bretagne, celle des monts d'Arrée, rugueuse et austère, pétrie de légendes autour des elfes, du chien noir et de l'Ankou, le serviteur de la mort.
Ce soir-là, Vivian est en voiture avec son mari Hadrien, au volant et leur fils Tom à l'arrière. Il fait nuit, le crachin masque la visibilité, le vent s'engouffre dans ses paysages tortueux des monts d'Arrée. Tout à coup, une forme surgit devant la voiture obligeant le conducteur à s'arrêter précipitamment. Hadrien descend du véhicule pour vérifier que tout est en ordre. le petit Tom descend aussi pour soulager un besoin pressant. Une minute passe, puis deux… Vivian sort à son tour de voiture. Personne. Son fils et son mari ont disparu, elle est seule dans cette lande bretonne battue par le vent et la pluie.
Voilà le point de départ de cette histoire à vous empêcher de dormir. Une petite famille bien ordinaire embarquée dans une intrigue sinistre à souhait.
L'écriture est vive, rythmée, addictive. Les situations angoissantes s'enchainent, les chausses trappes abondent et le lecteur de suivre frénétiquement les soubresauts de l'enquête et d'accompagner Vivian dans sa quête de la vérité. Que sont devenus sont fils et son mari ?
Un thriller impeccablement réussi que vous allez dévorer jusqu'à la dernière page avec une conclusion terrifiante que vous n'aurez pas vue venir. Et cerise sur le gâteau, Niko Takian vous offre aussi un chapitre supplémentaire grâce à un QR code en fin de roman qui vient compléter le plaisir de lecture.
Vous qui aimez avoir peur, vous allez vous régaler.
« La lisière » de Niko Takian est publié chez Calmann Lévy.
+ Lire la suite
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