Cinquième roman que je lis de
Barbara Abel, et toujours pas convaincue par l'auteure... En lisant le pich, je me dis toujours que c'est pour moi, et puis, non, dés le milieu , ça retombe comme un soufflé ...
Pour
Les Fêlures, ça partait bien, c'était original comme idée, mais la façon de traiter l'histoire, de ne rendre aucun personnage sympathique, une absence de finesse dans la psychologie des personnages , de gros sabots pour parler de sujets graves, des clichés à la pelle, le tout ajouté à de grosses erreurs sur les métiers cités dans l'histoire, ont crée de grosses fêlures dans ma vie de lectrice !
Quel est l'éditeur, à qui un homme soumet un manuscrit en disant que c'est celui d'un collégue de boulot, qui dézingue grossièrement le dit-manuscrit sans se douter une seconde, que la personne assise en face de lui ,est l'auteur de ce manuscrit ? (et pas le collégue fictif ) .
Quelle psychologue (digne de ce nom ), va rapporter à une patiente ce que pense la soeur de cette dernière ? (Des confidences obtenues dans son cabinet ?? ). On parle d'une personne qui a fait une tentative de suicide !!!?
Un psychologue ça ne blablate pas, ça écoute, ça soigne, ça soulage et ça guérit. Ça implique de la neutralité.
A part ça, c'est sensé être une réécriture de Romeo et Juliette..
Un couple fait une tentative de suicide, la jeune femme prenant tout de même la peine de téléphoner à sa soeur en lui demandant de venir en urgence , histoire d'être secourue . L'homme trépasse, la femme survit et aménage chez sa soeur . (Pas de séjour en clinique pour débriefer tout ça, non, juste un petit suivi chez une psychologue, on y croit... ).
La police enquête pour savoir si la survivante a "suicidé" le petit-ami ou si c'est un crime . La belle-mère ( une méchante femme )soupçonne sa belle-fille, c'est que le couple un peu trop fusionnel avait des problèmes. Ils s'étaient isolés de tous.
La soeur ( qui héberge ) commence à craquer et douter de sa " petite souris, c'est que voyez-vous, il y a des antécédants dans la famille.
Enfance compliquée des deux côtés. Car tout remonte à l'enfance, et enfants ébréchés = grosse casse adultes . D'où le titre
les fêlures...
Pour écrire ce roman deux personnes ont été remerciées à la fin, une co scénariste ( a conseillé ) et une autre personne a proposé des ( je cite ) solutions judicieuses, l'écrivain et ami
Paul Colize a eu l'idée des titres de chapitres.
Et bien cela confirme ce que je sentais, un roman écrit sans véritable inspiration, sans mettre ses tripes sur la table, un peu comme s'il fallait pondre un roman de temps en temps parce qu'on est une professionnelle de la profession et qu'il faut bien vivre ( ce que je peux comprendre, mais ça manque d'âme , du coup...)
Ça se lit, mais il y a mieux...
(De mon point de vue, car d'autres ont aimé...)