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Critique de Zephirine


L'héroïne est une femme fragile, on entre de plein pied dans cette fragilité. Marie se perd pour sauver les autres, les « kosovars ». Fragilisée par la mort de sa soeur Clara, elle part à la dérive, frôlant sans cesse la folie. Elle délaisse sa famille pour aider les réfugiés, essayant maladroitement de donner un sens à sa vie. Elle nous émeut souvent, nous effraye parfois.
Ce récit est la rencontre entre l'ennui quotidien d'une vie sans espoir et la chasse d'exilés survivant dans un dénuement total, sur fond d'indifférence humaine et d'incompréhension.

L'auteur a réussi une peinture sombre d'un quotidien sans espoir, les pieds plantés dans la misère. le drame rode, la folie est omniprésente avec la mort en filigrane.
Les personnages, avec une réelle consistance, sont à la recherche de sens dans une vie à l'avenir bouché.
C'est l'histoire réaliste d'une réalité sociale.
Ce récit désespérant et effroyable est servi par un style acéré, sans concession. On ne fait pas dans la dentelle ni dans le larmoiement. L'auteur ne cherche pas à apitoyer mais à bousculer son lecteur. Pas de misérabilisme ni d'apitoiements exagérés, c'est âpre, brutal et sans concession. Oui, la réalité dérange, et Olivier Adam sait appuyer là où ça fait mal.
Je ne suis pas sortie indemne de ce récit, il m'a habitée longtemps après avoir tourné la dernière page.


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