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Critique de sabine59


" Je suis la fille seule au fond des cafés dont personne ne vient prendre la commande. La fille perdue dans ses livres.(...) Je suis la fille dont le père est parti dans la nuit."

Je ne sais pas l'expliquer mais la magie de l'écriture d'Olivier Adam opère toujours pour moi, de même que les thèmes qui l'obsèdent ... J'aime la mélancolie douloureuse des ses personnages, leurs errances, j'aime la poésie de ses descriptions marines, les mots posés sur le papier, frissons délicats, sombres ou lumineux...

La narratrice est ici en quête du père, chanteur célèbre, retiré brusquement depuis quelques années à la campagne. Un père souvent absent, même quand il est présent, maladroit dans son affection, hanté par ses démons, aimé pourtant. Sa mère, quant à elle, l'a abandonnée pour suivre un gourou en Californie.Rarement on pense à évoquer la vie chaotique de ces enfants dont les parents sont des stars. On les croit privilégiés, ils sont souvent livrés à eux-mêmes, délaissés, en manque d'amour.

Elle est en quête du père disparu. Mort? Évaporé en tout cas, enfui... Et une photo va créer le doute, l'espoir aussi de le croire vivant. La voilà à Lisbonne, sur les traces d'un chanteur des rues qui lui ressemble de façon troublante.

Tout est en atmosphère, en impressions, en souvenirs. Comme autant de touches pour tenter de cerner ce père mystérieux, et pour la fille qui s'était toujours tenue dans l'ombre , pouvoir, enfin peut-être, apprendre à vivre...

Une très belle balade, inspirée et émouvante, dans les rues du destin.
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