Dans un certain sens, la simulation d'une émotion permet aussi au sujet de l'éprouver ; en simulant, il peut alors reconnaître ce qu'il dissimule en lui. On ne peut donc pas séparer si facilement le vrai du faux, les vrais malades et les faux malades. Car jouer au fou est probablement ne pas aller aussi bien que cela, voire se défendre contre la folie elle-même.
Le problème de la vérité, fondamentalement humain, apparaît redoutablement complexe.
Le délire reste un monde différent du nôtre, étrange et étranger, mais un monde malgré tout, encore partageable.
Le mensonge, c’est l’affirmation secrète d’un désir à la fois d’autonomie et de préservation du lien.