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Critique de traversay


A l'instar d'un Modiano, on pourrait accuser Oliver Adam de plus ou moins toujours écrire le même livre mais ce serait faux et injuste, au moins pour les thématiques abordées. En revanche, il est vrai qu'il possède sa petite musique, une tonalité mélancolique et vaguement dépressive que l'on retrouve de romans en romans. La renverse n'est que pour partie dans cette humeur avec son personnage principal, Antoine, au caractère flottant et irrésolu, que les femmes quittent parce qu'elles n'ont rien auquel s'agripper. Après un démarrage très "Adamien", où le héros se promène sans but sur la plage en fumant avant de rejoindre la librairie où il travaille, le flashback commence et le lecteur va découvrir, peut-être, quel secret et/ou quelle affaire expliquent le vide existentiel d'Antoine et son air perpétuellement absent. C'est un autre Adam qui fait alors surface, en colère et exprimant tout son dégoût pour le pouvoir corrompu et les méfaits de ceux qui le possèdent au mépris d'une société finalement aveugle et même complice, médias inclus. L'auteur n'invente rien, ce qu'il raconte a eu lieu et a encore cours, il n'y a pas l'ombre d'un doute. Cependant, Olivier Adam a la main un peu lourde dans cette description sans concession mais qui s'égare parfois dans des scènes bien trop scabreuses. le côté démonstratif et accusateur du livre est alors un peu gênant même contrebalancé par des moments d'introspection et de doutes (les relations familiales) dont l'écriture n'est pas dénuée de finesse dans un registre sensible et douloureux. On respire tout de même quand Adam s'éloigne de ce marigot saumâtre et donne enfin sa chance à son héros brisé, en quête d'identité sur la voie de la résilience.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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