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Critique de Tschum


«Les emmerdes, ça volent toujours en escadrille» et Paul les collectionne les emmerdes.
Paul est un écrivain désabusé « social provincial spécialiste des récits de la réalité quotidienne de la majorité silencieuse». C'est dire.
Grisé par le succès de ses premiers romans , il a quitté sa Bretagne pour vivre la vrai vie d'écrivain à Paris, avec femme et enfants. Malheureusement, ses trois derniers livres n'ayant pas rencontré leurs lecteurs, des revenus en forte baisse, Paul s'est résigné à quitter la capitale pour retourner à Saint-Lunaire, d'où il était parti. Rien ne va plus pour Paul. Certes, Il a trouvé du travail dans le journal local pour lequel il relate les faits divers de la région, mais sa fille Marion qui regrette ses amis et sa vie parisienne, n'accepte pas ce changement, finira par fuguer à Paris pour retrouver son petit ami. Paul découvre aussi que sa femme, Sarah, le trompe avec une autre femme, Lise. Cette liaison aura des conséquences tragiques dans le roman. Il apprend que son meilleur ami, Aurélien, avec qui il était fâché, est décédé. Car Paul a cette faculté, se fâcher avec tout le monde, avec son frère et même sa mère qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Ce n'est pas mieux au journal; un article qu'il rédige contre un projet d'aménagement décidé par le maire lui fera perdre son emploi. Et, cerise sur le gâteau, une inconnue le harcèle et prétend être sa soeur.
Bref, pour Paul, la vie n'est pas qu'un long fleuve tranquille.
Dans ce Roman, Olivier Adam aborde les thèmes de l'adolescence, de l'amitié, dépeint les difficultés de la vie de couple, nous brosse le petit monde littéraire de la capitale et des bobos parisiens, évoque les milieux d'extrême droite et les violences sur les migrants. Il nous décrit tout simplement la société. La vie quoi. Et il y a deux façons de la regarder : Soit en la trouvant formidable malgré les contingences, soit à la façon d'Olivier Adam :
« C'était ça, la vie. Des emmerdes, des deuils, des amitiés brisées, des secrets, des mensonges, des enfants qui partaient en vrille, des pépins de santé, des hauts, des bas, le grand manège, du grand n'importe quoi. Et il fallait s'en contenter. La regarder bien en face, telle qu'elle était, et s'y mouvoir debout.» Alain Chamfort le chantait : exister quel sport de rue/ sûr c'est pas du badminton.
Dépressif, s'abstenir.
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