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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Drôle de famille , drôle de style , drôle de bouquin !
Au début , les personnages sont présentés au travers des actes du quotidien et on peut s'interroger sur l'intérêt de parler d'une famille en apparence aussi banale ; il ne se passe pas grand chose chez ce présentateur de télé anglais !

Mais , peu à peu , par petites touches , les caractères de chacun se révèlent .
Il semble que plus rien n'arrête la faconde grinçante du narrateur pour esquisser la caricature de la famille dont il va disséquer et analyser les agissements , les comportements , les formes de pensée .
Et là ... so shocking !

Le texte prend souvent des allures loufoques , bien pimenté d'humour anglais ou d 'humour noir . Mais , cela n'allège en rien la description de ce petit monde conformiste décadent , sans idéal , allant vers une pauvreté intellectuelle abyssale au royaume de l'écran roi et de l'individualisme .

Et , quand un style innovant s'en mêle , c'est sans doute pour mieux servir la personnalité insolite des personnages .
La syntaxe semble mécanique , minimaliste , parfois même robotisée à l'image de ces textes informatisés .
Les caractères d'imprimerie du livre se mettent aussi au diapason : petits avec des dialogues sans tirets
Bien que saluant cette recherche d'originalité , elle ne m'a pas vraiment séduite : j'ai trouvé la lecture du texte inconfortable . L'aspect ludique m'a sans doute échappé .

En revanche , j'ai apprécié l'analyse fine des caractères et le côté burlesque du roman .
Bien que divertissante , cette étude de moeurs se fondant dans la caricature , laisse un goût amer car elle est sans nul doute , bien plus réaliste qu'il n'y paraît .
Un livre marquant , qui interpelle .
Je remercie chaleureusement les éditions Premier Degré et l'équipe de MC de Babelio pour cette découverte .
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Dissection d'une famille ordinaire, dysfonctionnelle tout de même
*
C'est un roman que j'avais mis dans ma wishlist à sa sortie. Intéressée par le thème assez usité actuellement dans la littérature contemporaine. Une étude des moeurs - ici dans la classe aisée anglaise- au ton original et très détaché finalement de l'histoire.
Nous observons ici par la lorgnette, dans une famille de facture assez classique - un couple, deux enfants.
Pour l'instant tout va bien. Vraiment? Il n'y aurait pas besoin d'écrire tout un laïus si cette ladite famille louait les bisounours :)
Bref, une comédie grinçante vantant les déboires d'une famille dysfonctionnelle dans une Angleterre actuelle.
*
Chaque membre prend la parole à n'importe quel moment de la journée. Sous forme de pensées disparates, passant du coq à l'âne, nous les suivons avec délectation dégringoler la barre de la bien-pensance familiale.
Et quelle puissance dans les propos. Un ton clinique, froid, précis mais aussi bourré de détails incongrus, le texte se savoure lentement.
Les personnages ont une profondeur impressionnante (surtout au vu de la brièveté du récit) et nous paraissent familiers au bout du compte.

L'auteur se moque de ses contemporains (surtout une tranche sociale précise) et pointe le doigt sur des sujets qui fâchent au pays de la Queen Elizabeth.
*
Parlons de l'objet-livre: La police des caractères me paraît trop petite (surtout les notes en bas de page demandant une loupe :).
*
En conclusion: Court mais corrosif. Il ne plaira peut-être pas à tout le monde mais testez un chapitre. Vous serez peut-être emporté par ces dialogues burlesques.
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La lectrice de Babelio ouvre sa boite aux lettres. Il y a deux lettres. L'une est une grande enveloppe marron pliée en deux. Elle est froissée. Elle n'aime pas ce qui est froissé. Elle pense que c'est sûrement le livre qu'elle a gagné à la « Masse critique » sur Babelio. Elle a raison. Elle imagine l'éditeur écrire son nom à la main sur l'enveloppe. C'est un sentiment bizarre. La lectrice de Babelio ne pensait pas recevoir son livre si tôt. Elle est contente. Elle voudrait adresser un sourire à la factrice et lui dire hein, quand même, la Poste, c'est quelque chose. La factrice n'est pas là et la lectrice de Babelio sourit seule devant une boite aux lettres.
L'enveloppe se déchire facilement. le livre lui paraît un peu petit. Elle cherche sur internet et apprend que c'est un format semi-poche. La lectrice de Babelio découvre qu'elle n'aime pas le format semi-poche, ni les playmobils en robe de mariée. La playmobil mariée. le playmobil mariée. le ou la playmobil fille a l'air d'un playmobil garçon.
C'est mon livre, dit la lectrice de Babelio à l'homme devant l'ordinateur.
Mmmh super, répond l'homme devant l'ordinateur.
La lectrice de Babelio commence sa lecture. le style un peu particulier. Pourquoi les familles contemporaines sont toujours des familles dysfonctionnelles, demande la lectrice de Babelio à l'homme devant l'ordinateur.
Je sais pas répond l'homme devant l'ordinateur. Il joue à Genshin impact et n'est pas intéressé par les problématiques traitées dans l'alt-lit.
La lectrice de Babelio continue à lire. Elle fait des pauses pour lire des livres à son bébé. Est-ce qu'un lapin qui risque de se faire tuer par un chasseur c'est plus gai qu'un ado qui vend du porno pour jouer à WOW, se demande la lectrice de Babelio. Elle est prise d'une nostalgie intense quand Bobby parle de WOW. Elle repense à ses propres slashs ratés. L'éditeur s'est dit qu'il devait expliquer tous les termes aux néophytes alors il le fait très sérieusement mais en tout petit.
La famille dysfonctionnelle devient de plus en plus dysfonctionnelle. La lectrice de Babelio s'est attachée à l'animateur de télévision et à Ellen, mais elle sait que l'animateur de télévision et Ellen vont prendre cher. La lectrice de Babelio pensait se lasser du style mais elle aime bien. Je me demande ce qu'Antidote dirait de ça, se dit la lectrice de Babelio.
La lectrice de Babelio termine sa lecture. L'animateur de télévision et Ellen ont pris cher. Surtout la main de l'animateur de télévision. Les autres aussi, mais Prudence et Bobby sont moins chers au coeur de la lectrice de Babelio.
C'était une bonne expérience, résume la lectrice de Babelio.
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Dans une famille contemporaine, je demande le père, l'animateur de télévision d'une émission pleine de testostérone, à la "Top Gear", beauf en quête de reconnaissance, s'imaginant en permanence devant son public.
J'appelle la mère, Prudence, femme au foyer qui espère combler le vide de sa vie entre déjeuners avec des amies qu'elle déteste secrètement et la quête d'un emploi dans la télé, parce que c'est cool. Son obsession pour le mariage royal de William et Kate va perturber la vie familiale.
Je convie la fille adolescente, Ellen, en quête de sensations fortes, qui expérimente drogue et alcool sous l'influence de sa meilleure amie, dont elle est amoureuse.
Quant au fils, Bobby, gamin introverti, il vend du porno à l'école pour financer son addiction à World of Warcraft.
Une satire de la société britannique, grinçante, énoncée d'un ton scrutateur et détaché, qui amplifie encore la dénonciation.
Le style, sans dialogue, aux multiples répétitions, on va aimer ou détester, j'ai personnellement apprécié l'originalité du ton, je n'ai pas eu le temps de me lasser, vu la brièveté du roman
Note à l'éditeur : les notes de bas de pages sont-elles interdites aux plus de 40 ans? Car leur format et nos yeux usés ( je dis même pourris) sont incompatibles !😉

Lien : https://instagram.com/danygi..
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J'ai été un peu déçue par la lecture de ce livre. Pourtant, le sujet, une famille britannique dysfonctionnelle, avait tout pour me plaire. Tout d'abord, le style nécessite un certain temps d'adaptation pour « entrer » dans le livre. Néanmoins, une fois le pli pris, ça va. On alterne entre les points de vue des différents membres de la famille. le texte énumère sèchement les paroles, les pensées et les actions du personnage concerné en les entremêlant. Pour avoir une idée de ce que cela donne, il suffit de consulter les critiques dont les auteurs·trices se sont essayé·es à reproduire le style du livre. Cette manière d'écrire permet au lecteur de découvrir au plus près les pensées ou l'absence de pensée des personnages, l'incohérence entre leurs actes, leurs paroles et leurs pensées. Ce décalage introduit une note humoristique plaisante.
Par ailleurs, j'ai été gênée aux entournures par une traduction qui me semble approximative par moments (« virtuellement » pour virtually au lieu de « pratiquement », « estomac » pour stomach au lieu de « ventre ») et des fautes de frappe. Les notes du traducteur ne me semblent pas forcément pertinentes, ou alors trop détaillées.
Malgré tout, ce livre est original et sa lecture est plaisante, bien que le récit soit un peu répétitif. Il dépeint avec férocité une société centrée sur le culte de la beauté et de la jeunesse et l'injonction qu'elle véhicule à pratiquer une sexualité débridée, qui serait le gage d'une vie épanouie. Tous les personnages sont obsédés par l'image qu'ils renvoient et habités par un vide intérieur qu'ils ne parviennent pas à combler.
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