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Citations sur Reste avec moi (41)

— As-tu déjà vu Dieu dans une salle d'accouchement? Réponds-moi, Yejide, as-tu déjà vu Dieu dans une salle de travail? Ce sont les femmes qui fabriquent les enfants et si tu n'y arrives pas, c'est que tu es un homme. On ne devrait pas te considérer comme une femme.
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Un homme n'est pas quelque chose qu'on peut garder pour soi ; un homme peut avoir plusieurs épouses, mais un enfant ne peut avoir qu'une seule mère. Une seule.
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La honte qui me submergeait ne laissait de place à rien d'autre, pas même à l'espoir. Je n'en voulais plus à Dotun; je me rendais compte que toute cette rage qui m'avait habité était feinte. Je m'en étais servi uniquement pour me défendre de la honte. La colère est un sentiment bien plus facile à gérer.
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Sometimes I think we have children because we want to leave behind someone who can explain who we were to the world when we are gone.
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Je suis tombé amoureux de Yejide dès le premier instant. Aucun doute là-dessus non plus. Mais même l’amour est impuissant face à certaines choses. Avant de me marier, je croyais que l’amour était capable de déplacer des montagnes. Je ne tardai pas à comprendre qu’il ne pouvait pas supporter le poids de quatre années sans enfant. Si le fardeau est trop lourd et demeure trop longtemps, même l’amour ploie, se fend, manque de se briser et parfois se brise. Mais ce n’est pas parce qu’il est en mille morceaux à vos pieds que ce n’est plus de l’amour.
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Je savais que j’étais censée me mettre à genoux, courber la tête telle une écolière punie et dire que je regrettais d’avoir manqué de respect à mon mari et à sa mère dans la foulée. Ils auraient accepté mes excuses – j’aurais pu invoquer le diable, le temps, ou mes nouvelles tresses trop serrées qui tiraient sur la peau de mon crâne et m’avaient poussée à parler avec irrévérence en leur présence. Mais mon corps était noué comme la main d’un arthritique, et je ne pouvais pas l’obliger à prendre des positions face auxquelles il se dérobait. Aussi, pour la première fois, je ne tins pas compte du mécontentement de ma belle-famille et me relevai alors que j’étais supposée rester à genoux. Je me sentais de plus en plus grande à mesure que je me dressais de toute ma hauteur.
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Je me persuadais que mon silence signifiait que j'étais une bonne épouse. Mais les plus gros mensonges sont souvent ceux qu'on se dit à soi-même. Je me mordais la langue pour ne pas poser de questions. Je ne posais pas de questions pour ne pas connaître les réponses. C'était pratique de croire que mon mari était digne de confiance. Parfois, il est plus facile d'avoir confiance en quelqu'un que de douter de lui.
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Parfois, je me disais qu'on avait des enfants parce qu'on voulait laisser derrière soi quelqu'un qui puisse expliquer qui nous étions une fois que nous ne serions plus là.
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J'étais déchirée. Je voulais cette chose que je n'avais jamais eu. Je voulais être mère, je voulais que mes yeux brillent d'une joie et d'une sagesse secrètes.
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C’est la vérité… certes, légèrement travestie, mais ce n’est pas moins vrai. Et puis, que resterait-il de l’amour si l’on ne s’arrangeait pas avec la vérité, si l’on ne tentait pas toujours de donner de soi-même une meilleure image ?
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