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Critique de Dwalin


Le résumé en quatrième de couverture est excellent et m'a vraiment plu.

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Je l'ai lu d'une traite. Par moments on se reconnaît dans les situations décrites par l'auteur, on retrouve des cons qu'on a déjà croisés. Plus on avance dans le livre, plus la définition du con s'étoffe, plus il en apparaît de différentes sortes. le narrateur est tellement misanthrope, et sa définition tellement large, que toute personne qui croise sa route, si elle a le malheur de faire une chose qu'il considère comme typique d'un con, est susceptible de finir sous les roues d'un camion, en bas d'une falaise, ou avec une balle entre les deux yeux.

Un tel cynique, qui atteint si souvent un niveau supérieur, va bien devoir finir par s'apercevoir que ce qu'il n'aime pas, c'est la nature humaine. L'Homme est con. Partant de là, s'il y avait une suite à l'action du narrateur, je pense qu'il chercherait les plus gros nids de cons, et qu'il frapperait en masse. D'autant qu'il y a déjà pensé : un entier car de vieux y est passé. Pourquoi pas tout un stade de foot ? Tout un immeuble d'une multinationale ?

Mais l'auteur dépasse la simple énumération, qui aurait été pénible. On voit le personnage évoluer.
Le style est excellent et l'histoire bien ficelée, si l'on excepte certaines invraisemblances (Mais que fait la Police ?), peut-être nécessaires. On sent hélas un peu d'autosatisfaction à la Werber par moments.

Une des premières définitions qui apparaît est celle qui dit qu'un con est quelqu'un qui, ayant un pouvoir, en abuse. le plus souvent de petits pouvoirs, comme le garçon de café a le pouvoir de s'occuper de vous vite ou de vous faire pester en vous ignorant selon que vous avez commandé une bouteille de vin ou la carafe d'eau. Ou le fonctionnaire qui a le pouvoir de vous ennuyer pour un détail de votre dossier ou pas. le narrateur, lui a un pouvoir de vie ou de mort sur les gens, il lui suffit de décréter qu'un tel est con. Et pan ! Et visiblement, il en abuse étant donné les raisons de la mort d'un certain nombre de ses congénères, basé sur un arbitraire « j'aime pas … ».

Enfin bref, tout ça pour dire que le narrateur a une bonne tête de vainqueur lui aussi. C'est la morale du roman : on râle toujours après les cons, mais au final, on l'est aussi. Bon, peut-être pas autant que certains …
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