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Critique de dedanso


Ce tout petit livre regroupe un discours prononcé par l'auteur lors d'un colloque consacré à l'Afrique et une nouvelle, tous les deux ayant pour thème la condition féminine dans le monde.

Le discours est des plus intéressants même si je trouve que Chimamanda Ngozi Adichie n'énonce que des évidences (en même temps je suis déjà convaincue donc je ne suis pas sûre que ce discours me soit destiné).
Après avoir contré les différents arguments selon lesquelles la femme se porte bien aujourd'hui, ou que les féministes n'aiment pas les hommes, l'auteur nigériane insiste sur le fait que c'est par une meilleure éducation de nos enfants, filles et garçons, que l'injustice du déterminisme des genres disparaîtra.
Elle base ses affirmations sur son vécu personnel, à la fois au Nigéria et aux Etats-Unis, ce qui les rend plus personnelles et donc plus universelles.

Dans la nouvelle "Les Marieuses", Chimamanda Ngozi Adichie évoque là encore la condition féminine, de manière très brutale car très réaliste, à travers deux personnages féminins : la narratrice, mariée par son oncle à un nigérian vivant (vivotant) aux Etats-Unis et Nia, voisine afro-américaine.
Ce qui m'a frappée dans cette nouvelle, au-delà de l'horreur du mariage arrangé, c'est cette "obligation" ressentie par les immigrés d'abandonner leur propre culture, et par là non seulement leurs habitudes, leurs plaisirs, leurs envies mais surtout ce qui fait qu'ils sont ce qu'ils sont.
Les marieuses éclaire en peu de pages à la fois sur la culture nigériane, la culture américaine, l'immigration et la place de la femme dans la société ou au sein du couple.

Chimamanda Ngozi Adichie - mais je le savais déjà grâce à ma lecture d'Americanah - écrit avec beaucoup d'humour, et d'amour, sur la réalité du quotidien. Elle est d'un optimisme qui ne se crie pas mais qui fait son bonhomme de chemin, avec grâce et naturel, comme son écriture.

"Outre la colère, je ressens de l'espoir parce que je crois profondément en la perfectibilité de l'être humain."
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