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Chimamanda Ngozi Achidie - Nous sommes tous des féministes - Folio inédit - 2 euros - 87 pages - lu en février 2018.
Un essai suivi d'une nouvelle "Les marieuses" tirée de son recueil de nouvelles "Autour de ton cou". Son oeuvre à ce jour a été traduite en 30 langues.
"Nous sommes tous des féministes" est une version modifiée d'une conférence donnée par Chimamanda en 2012, lors d'un colloque annuel consacré à l'Afrique.
Chimamanda nous explique que le terme de Féminisme - que le concept même de féminise - est limité par les stéréotypes.
Son livre nous raconte sa jeunesse, les différences de traitement entre les filles/femmes et garçons/hommes.
Elle décide d'être : "Une Féministe Africaine Heureuse" qui ne déteste pas les hommes, qui aime se maquiller, porter des talons hauts, non pas pour s'attirer le regard des hommes, mais pour son propre plaisir.
Elle nous raconte les pressions exercées sur les filles/femmes, déjà à l'école
où les filles n'ont pas le droit d'être chef de classe. Les filles sont reléguées au second plan.
Chimamanda nous présente ainsi quantité d'exemples de la vie quotidienne où les femmes passent pour des êtres inférieurs, voire transparentes.
Et tout cela sans aucune rancoeur, avec même beaucoup d'humour.
La nouvelle "Les marieuses", c'est dur, c'est l'histoire d'une jeune femme Chinaza, mariée contre son gré à un homme choisi par sa famille.

Pour moi, le féminisme, ce n'est pas être "contre les hommes", c'est oeuvrer pour que les femmes soient acceptées partout dans le monde comme ayant les mêmes droits, être l'égale des hommes, nos seules différences sont physiques mais complémentaires.
C'est au travers de ses livres, ses conférences que Chimamanda travaille à faire changer les mentalités, lentement mais sûrement. Bravo Madame, continuez à défendre la cause des femmes de cette manière, non violente, mais tellement parlante. A lire, aussi bien par les hommes que par les femmes.

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Tout simplement éblouissant.

Ce petit essai est un condensé de toute l'intelligence de Chimamanda Ngozi Adichie, cette belle nigériane qui fait partie de ces femmes qui affirment qu'une apparence féminine et un intellect de haut vol ne sont pas incompatibles.

L'auteur part non seulement de ses connaissances mais aussi de son expérience personnelle au Nigéria et aux Etats-Unis pour parler de ces petits "riens" qui font qu'il est parfois difficile d'être une femme dans nos société moderne. le tout servi par une écriture très fluide ; et cela donne la sensation que l'auteur est en pleine conversation 'amicale' avec nous.
Inutile de faire un développement sur les arguments qu'elle avance - à chacun de le lire ! -, ce qui me paraît le plus important, c'est qu'elle met en avant la responsabilité de chacun dans ce résultat. Notre société à beaucoup changée ces 100 dernières années, par contre l'éducation et les représentations que nous ne faisons de ce qu'est un homme et de ce qu'est une femme... beaucoup moins !

Alors oui, nous avons tous notre responsabilité. Et notre responsabilité de lecteur intelligent consiste à se précipiter sur ce livre !
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Je ne connaissais pas du tout Chimamanda Ngozi Adichie. Cet ouvrage m'a tout de suite séduite tant par le fond que la forme. On commence d'abord par découvrir un manifeste engagé puis une jolie nouvelle intitulée "Les Marieuses". L'auteur possède une très belle plume qui se lit facilement et rapidement. Nous sommes tous des féministes nous explique certains phénomènes de notre société et ouvre la porte à ceux qui ne connaissent pas trop le sujet. Chimamanda Ngozi Adichie est une femme brillante et d'une grande intelligente. Peu importe qu'on soit féministe ou non, cette oeuvre est précise, argumentée, détaillée mais surtout divertissante. C'est une des rares oeuvres qui parlent du féminisme d'une manière si enjouée, dynamique et puissante. Je recommande vivement cette belle et courte lecture qui constitue un must-have pour sa propre culture, pour oser se remettre en question et surtout pour lire un point de vue féministe avec simplicité mais qui n'a jamais été plus d'actualité.
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Moins d'une centaine de pages en tout pour un essai et une nouvelle: je dois dire que cette lecture me laisse sur ma faim. Chimamanda a une écriture si claire qu'on entre tout de suite dans ses mots et qu'on la suit sans problème. Dans le premier essai, elle revendique ces idées féministes qu'on lui reproche, ses amis pour commencer. Elle prend pour cadre le Nigeria comme exemple d'une société où la femme doit montrer patte blanche pour être acceptée, mais l'Europe n'est pas en reste quand il s'agit de remettre la femme à sa place. Même si la plupart de ses propos ne proposent rien de novateur, ça mérite d'être rappelé; mais j'aurais aimé que ça aille un peu plus loin.
Quant à la nouvelle Les Marieuses, on retrouve le thème des différences culturelles entre les Etats-Unis et l'Afrique, la tradition du mariage arrangé, l'adaptation. Cette écriture, si directe, donne envie d'en lire plus.
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L 'auteure de l 'essai "Nous sommes tous des féministes/Les
marieuses ,"est la jeune Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie .Elle vit entre deux continents : l 'Afrique et les Etats-Unis d 'Amérique .Elle est à cheval sur deux sociétés bien opposées avec des cultures différentes ,des modes de vie et des traditions propres à chaque société .
L 'auteure partant de sa propre expérience , prône l'égalité entre les hommes et les femmes .C 'est une féministe .Elle est pour la liberté de la Femme . Elle ne veut pas la voir asservie ni exploitée .Elle veut que le femme ne soit plus considérée comme un objet de plaisir ! Partant de son expérience personnelle , elle dénonce la condition faite à la Femme dans plusieurs pays du monde . Son discours pour l 'égalité entre les deux sexes , elle le fait sans rancune ni rancoeur ni animosité .Elle veut être
" Une féministe Africaine Heureuse" qui ne déteste pas
les hommes .Elle estime que la femme et l 'homme sont deux personnes complémentaires .Elle estime que le clivage entre Homme et Femme doit s 'estomper et
disparaître à jamais .
l''auteur nous avertit au départ que le texte de son livre est une version modifiée d 'une conférence qu 'elle a donnée en décembre 2012 au TEDxEuston , un colloque annuel consacré à l 'Afrique . Elle nous met en garde contre "Le danger de la pensée unique , et ,sur la façon dont les stéréotypes appauvrissent et limitent nos idées , notamment sur l 'Afrique ".L 'auteure ajoute aussi :"Il me semble que le terme de féminisme -que le concept même de féminisme-est lui aussi limité par les stéréotypes " .
Un livre intéressant à lire et à méditer .
"Les marieuses"est le récit de la jeune fille Chinaza qu 'on
veut marier contre son gré à un homme qu 'elle n 'a pas choisi .
On ne peut qu 'être contre ces mariages forcés et arrangés .





















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« Féministe : une personne qui croit à l'égalité sociale, politique et économique des sexes. »

Un manifeste, un discours pour mettre les pendules à l'heure et expliquer pourquoi « nous sommes féministes » et comment c'est important de changer des choses. Elle parle de son expérience africaine, mais si la situation ici a évolué, l'autrice montre comment la vie quotidienne révèle de petites frustrations : lorsqu'on, par exemple, entend qu'il faut avoir des couilles pour faire de la politique…

Elle rappelle qu'on peut être féministe et choisir de porter (ou pas) des escarpins et du rouge à lèvres, mais invite à le faire pour soi, pas à cause d'une obligation de plaire aux hommes. (Mais tout n'est pas gagné avec que qui « imposé » par la société, par exemple, la « grossophobie » beaucoup plus cruelle envers les femmes…)

On peut être féministe et aimer les hommes. Et d'ailleurs les hommes aussi sont gagnants à ne pas être enfermés dans un rôle social. Je suis fière de voir qu'au Québec, les hommes ont droit à un « congé de paternité » et que les rôles commencent à se redéfinir : le père n'est pas seulement celui qui peut « garder » quand la mère est partie, c'est aussi son rôle et sa responsabilité de bercer son bébé, de préparer les repas de sa famille.

Un texte bien court, qui peut expliquer à d'autres ce que, je l'espère, vous avez déjà compris…
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Ce tout petit livre regroupe un discours prononcé par l'auteur lors d'un colloque consacré à l'Afrique et une nouvelle, tous les deux ayant pour thème la condition féminine dans le monde.

Le discours est des plus intéressants même si je trouve que Chimamanda Ngozi Adichie n'énonce que des évidences (en même temps je suis déjà convaincue donc je ne suis pas sûre que ce discours me soit destiné).
Après avoir contré les différents arguments selon lesquelles la femme se porte bien aujourd'hui, ou que les féministes n'aiment pas les hommes, l'auteur nigériane insiste sur le fait que c'est par une meilleure éducation de nos enfants, filles et garçons, que l'injustice du déterminisme des genres disparaîtra.
Elle base ses affirmations sur son vécu personnel, à la fois au Nigéria et aux Etats-Unis, ce qui les rend plus personnelles et donc plus universelles.

Dans la nouvelle "Les Marieuses", Chimamanda Ngozi Adichie évoque là encore la condition féminine, de manière très brutale car très réaliste, à travers deux personnages féminins : la narratrice, mariée par son oncle à un nigérian vivant (vivotant) aux Etats-Unis et Nia, voisine afro-américaine.
Ce qui m'a frappée dans cette nouvelle, au-delà de l'horreur du mariage arrangé, c'est cette "obligation" ressentie par les immigrés d'abandonner leur propre culture, et par là non seulement leurs habitudes, leurs plaisirs, leurs envies mais surtout ce qui fait qu'ils sont ce qu'ils sont.
Les marieuses éclaire en peu de pages à la fois sur la culture nigériane, la culture américaine, l'immigration et la place de la femme dans la société ou au sein du couple.

Chimamanda Ngozi Adichie - mais je le savais déjà grâce à ma lecture d'Americanah - écrit avec beaucoup d'humour, et d'amour, sur la réalité du quotidien. Elle est d'un optimisme qui ne se crie pas mais qui fait son bonhomme de chemin, avec grâce et naturel, comme son écriture.

"Outre la colère, je ressens de l'espoir parce que je crois profondément en la perfectibilité de l'être humain."
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J'ai beaucoup beaucoup aimé. Texte court et incisif pour le premier, petite nouvelle pour le second.

C'est savoureux et vous amène inévitablement le sourire aux lèvres.

Par une femme qui aime les hommes mais n'en rappelle pas moins qu'il importe d'imprégner d'un message d'égalité l'éducation de nos fils et de nos filles. Ce qui n'est pas toujours le cas.
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Cet essai est simple à comprendre, fluide et court, il devrait être mis entres toutes les mains. L'autrice nous parle de féminisme et d'éducation avec des exemples concrets qu'elle a vécu et que beaucoup ont du vivre. On comprend vite que l'éducation que l'on a reçu ne nous permet pas d'être nous même, que l'on soit fille ou garçon, on semble prédestiné à reproduire les mêmes inégalités. D'où l'importance de se poser des questions. le texte est suivi du Danger de l'histoire unique où l'on peut voir que notre vision des autres est régit par notre éducation, nos medias, notre culture et que cela fausse notre regard sur l'autre.
Un livre à mettre entre toutes les mains je le redis !
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Nous sommes tous des féministes est divisé en deux parties : la première (qui a donné son nom à l'essai) est un texte tiré d'un discours prononcé par l'auteure lors de la conférence TED (Technology Entertainment Design) sur l'Afrique, en décembre 2012. La seconde intitulée Les marieuses, est l'histoire de Chinaza, une jeune nigériane mariée par son oncle et sa tante à un homme qu'elle ne connaît pas, émigré aux Etats-Unis.

Dans Nous sommes tous féministes, Chimamanda Ngozi Adichie revient sur le sens du mot « féministe ». Elle l'a entendu pour la première fois lorsqu'elle avait quatorze ans par la bouche de son cousin. À l'époque, se faire traiter de « féministe » était peu flatteur dans son pays, le Nigéria. Il désignait une femme fauteuse de trouble, refusant le mariage et irrémédiablement contre les hommes de manière violente. L'auteure a parfois même été choquée d'entendre dire à son sujet qu'elle faisait peur aux hommes et que certaines femmes auraient pu être influencée de mauvaise manière par elle. Alors dans ce discours, Chimamanda a souhaité redéfinir le féminisme et expliquer qu'être féministe ne signifie pas être contre les hommes mais se positionner en tant que son égal. D'ailleurs, le féminisme disparaîtra de lui-même lorsque cette égalité sera atteinte. Et il y a encore beaucoup de travail à faire! Elle cite ainsi plusieurs exemples : lorsqu'un couple arrive dans un restaurant, au Nigeria, la femme est copieusement ignorée par le serveur ou lorsque cette dernière donne un pourboire, c'est l'homme qui l'accompagne qui est remercié. Il est en effet inconcevable qu'une femme possède elle-même ses propres économies… Pour remédier à cet état, l'auteure propose alors d'éduquer les jeunes générations en ce sens et de traiter les garçons comme les filles. le changement sera long et se fera sur plusieurs générations mais les choses peuvent évoluer.

Pour en revenir sur la situation en France, avant les années 70, nous n'étions pas loin de ce qu'il se passe au Nigéria. N'oublions pas que les femmes étaient assujetties à un homme (son père puis son mari), ne pouvaient pas avoir leur propre compte et qu'il était préférable pour elle de se marier et d'avoir des enfants plutôt que de suivre des études… Les femmes ne pouvaient pas non plus disposer de leur propre corps en utilisant des moyens contraceptifs (La loi le permettant date de 1967) ou en ayant recours librement à l'avortement (autorisé à partir de 1975 par la Loi Weil). Et quand je vois aujourd'hui que ces droits acquis depuis sont constamment remis en question que ce soit en Europe comme en Pologne ou en Espagne et Outre Atlantique, aux Etats-Unis…

Juste un petit mot sur Les Marieuses avant de conclure : j'ai beaucoup aimé ce court récit d'une cinquantaine de pages. Je trouve l'écriture de Chimamanda très percutante. Elle n'hésite pas à dénoncer des sujets qui lui tiennent à coeur comme les mariages arrangés, l'intégration des immigrés aux Etats-Unis ou le problème de l'égalité Homme/Femme. En effet, Chinaza n'a pas eu d'autres choix que d'épouser Ofodile (son oncle et sa tante qui ont organisé son mariage, l'ont recueilli à la mort de ses parents et elle avait une soi-disante dette envers eux). En arrivant aux Etats-Unis, il s'avère que son mari rejette complètement ses origines nigérianes dans le seul but de s'intégrer (à un tel point, qu'il change son nom en Dave Bell) et elle qui rêvait à son indépendance en travaillant, s'ennuye chez elle en attendant que son mari fasse la demande de la fameuse Green Card.

En conclusion, Nous sommes tous des féministes est une invitation à la réflexion sur les conditions de la femme : loin des clichés de la féministe arracheuse de soutiens-gorge et émasculatrice d'hommes, au contraire, Chimamanda Ngozi Adichie apporte un éclairage pas forcément neuf mais qui prête néanmoins à réfléchir. Pour la petite anecdote, son slogan « We should all be feminists » a été repris par Rihanna pour une ligne de ses vêtements ou Beyoncé dans sa chanson Flawless.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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