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Critique de traversay


Aravind Adiga, qui vit désormais en Australie, a choisi pour Amnistie un très bon sujet que, hélas, il traite de manière globalement décousue et redondante. le livre s'attache pendant une dizaine d'heures aux pas de Danny, arrivé du Sri Lanka avec un visa d'étudiant et depuis quelques années en situation irrégulière, exerçant un emploi d'homme de ménage à Sydney. Ce Tamoul sans-papiers est confronté à un dilemme : dénoncer ou non à la police un individu qu'il suspecte du meurtre d'une ancienne cliente et risquer ainsi d'être expulsé du pays. L'auteur documente parfaitement l'existence précaire de Danny, décrit son environnement social et revient sur son histoire personnelle. Mais l'ensemble, touffu, devient très vite redondant voire confus, comme s'il était directement connecté aux pensées volatiles de son héros, perdu dans son indécision entre son devoir de citoyen (qu'il n'est pas en Australie) et le désir de rester dans un pays qu'il a appris à comprendre, sinon à aimer. Dommage que le récit soit aussi haché car l'on y retrouve malgré tout ce que l'on aime chez l'auteur indien du Tigre blanc et La sélection, à savoir son talent d'observateur social hors pair et son alacrité dans l'ironie parfois sardonique. Aravind Adiga, dans ses précédents romans, n'était pas tendre pour son Inde natale et il ne l'est pas non plus pour sa patrie d'adoption, entièrement vue par les yeux de migrants asiatiques, devenus des invisibles pour la majorité de la population blanche.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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