AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de didier_paris


Danny (dhananjaya rajaratnam) est un réfugié tamoul de la ville côtière de Batticaloa au Sri Lanka. Arrivé à Sydney, Australie avec un visa étudiant pour l'université, il quitte rapidement l'université et rentre en "clandestinité", c'est à dire qu'il devient un travailleur sans papier.
L'histoire de ce roman, c'est la vie de Danny, homme de ménage -dit Fée du logis- dans une Australie qui a fermé ses portes à l'immigration, et qui partout incite à dénoncer les clandestins (un numéro de téléphone est même dédié à cette mission) . Alors, il faut se cacher (il loge dans la réserve d'un magasin tenu par un grec régularisé Tommo Tsavdaridis), accepter toute sorte de boulots mal payés ( pourvoyés par Tommo qui prend sa commission de 25% ), éviter les contrôles du service de l'immigration les jours de paye (dans les fermes, les propriétaires les appellent ces jours là pour ne pas payer les travailleur sans papier), faire des courbettes aux blancs, se taire face aux provocations de l'extrême droite bref... Essayer de s'intégrer...
Et lorsque Radha Thomas, de la maison no 5 (il numérote ses lieux de travail) est assassinée, Dany soupçonne le locataire de la maison no 6, le "docteur" Prakash, amant de celle-ci et logé gratuitement par elle.
Il s'interroge alors, doit il le dénoncer sans preuve réelle, mais avec quelques indices probants et obtenir ainsi sa nationalité australienne ? C'est tentant, mais immoral ! Et Prakash, qui doit quitter l'Australie, comprend que Danny a des soupçons. Tout au long du roman, s'engage alors un duel entre les deux autour d'un chantage : Prakash pourrait dénoncer le clandestin Danny et Danny pourrait dénoncer l'assassin Prakash... Lequel des deux gagnera ?
Aravind Adiga décrit cet état d'esprit, cette mentalité du chacun pour soi, dans un monde dur et sans pitié. Il décrit le comportement d'immigrés régularisés plus racistes que les blancs, l'hypocrisie du gouvernement australien qui utilise les sans papiers et appelle à les dénoncer, et ne met jamais en danger l'activité de ceux qui les exploitent.
C'est donc un roman militant, assez court, qui se lit facilement, qui explique les difficultés des réfugiés australiens... Il est intéressant à ce titre là, mais je l'ai trouvé la fiction un peu simple (c'est peut-être voulu ainsi) et le propos un peu répétitif. le dénouement auquel on s'attend rapidement est tardif et sans surprise. J'avais beaucoup aimé "le tigre blanc", un précédent roman d'Adiga qui se passait en Inde. "Amnistie" a ses qualités, mais ne m'a pas autant remué que le précédent.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}