AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de StCyr


StCyr
15 décembre 2017
Dans une adresse au Premier Ministre de la République Populaire de Chine, Wen Jiabao, Balram Halwai met en avant son esprit d'entreprise. D'extraction modeste, issu de la caste des fabricants de sucreries, fils d'un conducteur de rickshaw mort tuberculeux, et d'une mère décédée folle, Balram a vécu au sein d'une famille nombreuse dans une province pauvre et agricole du Rajasthan - autant dire que sa peau ne valait guère plus que celle d'un chien pelé.

C'est à l'école de la vie que notre débrouillard a tout appris, avec du culot et une dose de chance, il arrive à se faire engager comme chauffeur et factotum dans une famille riche. En ouvrant bien les yeux et en laissant traîner les oreilles, ce dernier va, tel le tigre blanc - qui ne se présente qu'une fois par génération, être celui qui va réussir à s'extraire de la vie de servitude totale promise à l'écrasante majorité des indiens pour atteindre la position enviable d'entrepreneur à Bangalore. Et c'est peu dire qu'il est allé à bonne école, il sait comment flairer et saisir la bonne occasion : ne pas s'embarrasser de scrupules inutiles, frapper juste et fort et pour les situations délicates avoir recours au Bakchich. Car tout s'achète en Inde, les suffrages des électeurs comme les bons offices de la police.

Le Tigre blanc est ce qu'on pourrait appeler un roman picaresque ayant pour cadre les réalités consternantes de l'Inde contemporaine. Un excellent premier roman, couronné du Booker Prize 2008, très prometteur pour la suite de la carrière d'Aravind Adiga.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}