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Critique de cathe


cathe
24 septembre 2021
Après avoir lu « Mais la vie continue » de Bernard Pivot, j'ai réalisé que je n'avais pas lu « La voyageuse de nuit » de Laure Adler sur un sujet similaire.
Contrairement à Pivot qui prenait ses exemples sur lui-même ou ses proches, Laure Adler va faire une véritable enquête sur la vieillesse, sa représentation et la manière dont elle est perçue.
Ainsi elle rencontre des artistes (Edgar Morin, Guy Bedos, Annie Ernaux, Marguerite Duras) et des inconnus qui évoquent, parfois crûment, les ravages de l'âge et leur mise à l'écart de la société.
Elle mêle aussi des références littéraires et des citations.
Pour elle les personnes âgées sont souvent déconsidérées dans la vie, et dans la représentation que l'on fait d'eux dans les arts, notamment dans le cinéma.
Les femmes, notamment, n'ont pas l'aura des « hommes mûrs aux tempes grises ».
Mais il y a autant de manières de vieillir qu'il y a de manières de vivre sa jeunesse, et « selon que vous serez puissant ou misérable », comme dit La Fontaine, votre vieillesse ne sera pas la même….

Même si l'atmosphère générale de cet essai est plutôt morose, pour ne pas dire très pessimiste, j'en retiens quand même quelques lueurs d'espoir.
Comme le disait aussi Pivot, l'âge mûr permet quand même quelques avantages : moins de contraintes de tous ordres, la faculté d'aller à l'essentiel, la possibilité de dire ce que l'on pense plus facilement…
Et la possibilité de rester toujours curieux, de pouvoir, disait Pivot, toujours « ajouter » des choses à sa vie, bref d'avoir toujours du désir, et le désir ne vieillit pas ! (Même si le réaliser s'avère parfois plus difficile…)
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