Je ne connaissais pas
Simone Weil. J'en avais vaguement entendu parler pendant mes études mais sans plus. Et il y avait longtemps que je voulais lire un ouvrage de
Laure Adler. Et cet ouvrage est passé entre mes mains pour y rester.
Simone Weil, quelle femme ! Et quelle intellectuelle ! Une telle intransigeance envers elle-même (surtout envers son corps) et envers les autres, une telle vision de l'avenir de son époque (guerres, totalitarisme, génocide). Et un courage dont ne font plus preuve nos intellectuels aujourd'hui : elle refusait de rester dans la tour d'ivoire et voulait vivre au plus près du peuple, notamment des ouvriers. Elle n'hésitera pas à travaille en usine, dans des exploitations agricoles pour nourrir ses textes de son expérience.
Sans doute était-elle trop lucide et entière. Toujours est il qu'elle n'a pas la place qu'elle mérite.
Ce portrait est porté par l'écriture limpide de
Laure Adler. On la sent passionnée par cette femme engagée de tout son être. Elle s'interroge autant qu'elle nous fait (re)découvrir cette philosophe. Seul petit bémol : la vie à rebours, parfois compliquée à suivre si l'on est distrait(e).
Mais vraiment : deux belles découvertes.
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