AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de hmurgia


Quel joli objet que ce roman graphique offert via l'opération Masse critique ! Et passionnant, puisqu'il s'agit d'un documentaire dans lequel la journaliste Chloé Aeberhardt tente de démystifier la figure de l'espionne, professionnelle du renseignement et non pas simple Mata Hari. Pour ce projet, Chloé Aeberhardt rencontre d'abord Geneviève, qui travailla à la DST dans les années 70, tenant un fichier des fonctionnaires soviétiques en « mission commerciale » en France. Ensuite c'est Martha, une Américaine qui fut officier traitant à la DIA, qui explique comment elle fut chargée dans les années 80 de recruter des sources en Amérique latine, et qui fut, en manipulant sa petite copine, à l'origine de l'arrestation de Noriega. Jonna Mendez, elle, dont le mari, agent aussi, a écrit des mémoires qui ont inspiré le film « Argo », travaillait comme lui au Disguise Department, un bureau qui collaborait même avec Hollywood pour créer masques ou gadgets. Retour en Europe ensuite avec Gabrielle qui fut recrutée par la Stasi et transmit des renseignements sur la RFA au fond d'une piscine ! Puis direction Moscou où la journaliste rencontre une ancienne « illégale », l'agent clandestin du KGB Ludmila qui vécut une dizaine d'années en Argentine où son mari et elle s'informèrent sur les anciens SS réfugiés dans le pays. Enfin, Yola, une ex du Mossad, raconte comment, au Soudan, un village vacances où elle donnait des leçons de plongée a servi de base de couverture pour l'exfiltration de Falachas d'Ethiopie.
Si la place des femmes dans les services de renseignement mondiaux ne semble pas très importante, ces portraits permettent de retracer l'histoire de l'espionnage depuis la seconde guerre mondiale. Les dessins sont étonnamment très « girly » : rouge à lèvres et silhouettes féminines très cinématographiques ajoutent aux charmes de l'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}