LOUONS MAINTENANT LES GRANDS HOMMES de
JAMES AGEE
En juin 1936 le magazine Fortune demande à
James Agee un article sur les métayers blancs en Alabama. Il va partir six semaines avec un photographe, Walker Evans. Ils vont partager la vie de trois familles pauvres qui cultivent essentiellement le coton.
C'est un livre surprenant qui vous prend aux tripes, Agee est un descripteur né, au delà de ce talent, il va nous rendre ces hommes et ces femmes humains, là où, justement il y a tant d'inhumanité. Il leur rend de la dignité, nul doute qu'il les a profondément aimés.
Avant de rentrer dans l'aspect purement descriptif de son séjour, il y a une centaine de pages difficiles à lire, mélange de Joyce, Celine avec des réflexions, de la poésie, des citations. Agee aurait pu être un grand écrivain, il mourut hélas trop jeune.
Une seule citation pour résumer l'ambiance de ce livre
« Personne n'est fait pour le droit au malheur »
L'article sera refusé par Fortune, tant il est évident qu'il méritait d'être publié sous ce format. de nombreuses photos illustrent ce livre. Parution en 1941.
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