Bracelets d'écume

La plume de Bernard est surprenante, poétique et addictive.

Si vous désirez sortir des sentiers battus, découvrir une écriture hors du commun que l'on n'oublie pas, vous pouvez continuer à lire ce commentaire.

L'écriture de l'auteur est modelée, sculptée dans la glaise, comme la terre ocre du pays qu'il décrit où jeux d'enfants innocents côtoient l'horreur morbide des adultes en guerre.

Écriture inclassable, d'une poésie rare, qui rend encore mieux compte des drames qui se tissent en toile de fond et qui font partie de la réalité de Selim. Les mots d'Agnès Bernard claquent comme des balles et nous surprennent par leur beauté à nous décrire l'amour de ce jeune garçon musulman, amoureux de Marie, une chrétienne, plus âgée que lui, et déjà femme. Un amour impossible, mais d'autant plus sublime qu'il est pur et absolu.

L' auteur peint avec ses mots les paysages qui nous semblent éphémères et qui nous font vivre en compagnie de Marie et de Selim chaque instant comme si c'était le dernier. du grand art ! Une nouvelle façon d'écrire, un style qui vous percute de toute son originalité ! Bravo !

Un livre bouleversant, étrange et percutant, une expérience littéraire, comme on en vit peu.

Un roman à lire et à offrir !

Je ne m'attendais pas à un tel récit.
La couverture est pleine de joie de vivre, on voit une petite fille jouée sur la plage. Je m'attendais à une histoire pleine de vie, de joie...
Et bin… Je me suis trompée.

Ce petit roman est très bien écrit, une écriture soutenue, facile, vous glissez sur les mots de page en page.
Les personnages, oh mon Dieu, qu'ils sont attachants et mignons.
Vous allez vivre la guerre aux côtés de Marie et Selim Deux jeunes, l'un complétement fou amoureux et l'autre qui ne croit plus en l'amour.
Vont-ils vivre un amour sincère et infini ?
Je ne peux pas vous en dire plus.
Ce conte m'a vraiment chamboulé, voir cette horrible guerre dans les yeux de ces jeunes, qui rêvent de vivre normalement, c'est … dur, vraiment dur.
A côté de cela, nous avons l'histoire de deux journalistes qui sont sur place pour faire un reportage sur la guerre. La jeune femme n'est pas entièrement d'accord avec le cameraman qui film des scènes que je qualifierai de privé, qui n'ont pas de rapport direct avec l'événement en lui même.
D'où une question peut porter à réfléchir: les journalistes relatent-ils véritablement les événements ou font ils des mises en scènes pour choquer, faire monter la violence….?
En tous cas, quand vous refermerez ce livre, l'histoire de Marie et Selim restera gravé dans un petit coin de votre coeur.

Je vous le recommande.
Bonne Lecture!

Un livre déroutant et attachant… Déroutant par son sujet grave, la guerre qui défigure un pays, un peuple et ses enfants, et attachant par la singularité de l'espoir et de la fatalité qui nourrissent ces mêmes pays, peuple et enfants. L'amour côtoie la mort, le rêve supplante la réalité (ou inversement…) et la poésie s'attache à instiller la beauté dans chaque tableau que l'auteur peint avec ses mots. Des tableaux comme des flashs éphémères.

On se laisse amadouer par le conteur qui enjolive le présent ou le proche avenir de Selim, de Farida, de Marie et des autres… Ou bien, est-ce Marie qui parle d'un jeune garçon qui rêvait de voir la mer qu'il entendait dans un coquillage ? Invention d'une jeune fille que les « codes » de la guerre et de la famille ont conduit à lui raser le crâne ? Pourtant, elle est ce soleil enivrant qui éblouit Selim, bien trop jeune pour être son amant, mais si profondément épris. Comment lui rendre sa lumière ? Comment la combler de bonheur alors que les balles sifflent au-dessus de leurs têtes ? La mer est une utopie, mais ce serait le plus beau des cadeaux pour elle. L'enfant deviendra-t-il adulte grâce à la guerre ou à l'amour ? Dans ce livre, Marie et Selim ne sont pas les seuls à vivre chaque instant comme si c'était le dernier, mais c'est leur histoire qui m'a bouleversée.

Est-ce cela que les journalistes, venus couvrir les conflits, retiendront ? Comment montre-t-on la guerre dans ce qu'elle a de plus cru, pour satisfaire la curiosité ? Accrocher la souffrance qu'elle provoque ou en détacher l'espoir, la vie qui lui fait face constamment dans les yeux de ses acteurs et témoins ? Paradoxe infernal qui s'insinue à chaque instant, là-bas, loin de nous…

Réalité, conte, rêve, espoir, mais un mot me vient à l'esprit qui traduit la subtile alchimie de ce livre dur, beau, piquant, étourdissant, égarant, prégnant, sauvage, griffant et caressant tout à la fois, c'est le mot « Poésie ».

La plume d'Agnès Bernard est incise et précise, chaque mot tient la place qui lui est unique, chaque phrase est une image puissante. Un livre qui ne laisse pas indifférent et qui imprégnera encore longtemps votre conscience.


Lien : https://dominiqueguenin.com

Agnès Bernard est un conteur qui vous crible de mille sentiments et émotions, comme des rafales d'armes automatiques. Tantôt à terre, tantôt dans les étoiles vous êtes témoin de scènes que la poésie de l'auteur n'arrive pas à affadir. C'est la vie des enfants qui vivent et sont nés dans un pays en guerre. La vie de tous les jours, où ils côtoient les tirs et les bombes qui frappent autour d'eux en aveugle. Des enfants qui arrivent parfois à s'échapper dans leurs rêves même si la réalité les rattrape à tous les coins de rue. Des enfants attendrissants, drôles parfois, émouvants toujours. La force de ce récit est de faire passer le lecteur par tous ces sentiments successifs. Bravo !

Surprenante la plume de Bernard Agnès, surprenante, poétique et addictive. Des vies. Une histoire d'amour entre deux jeunes de religions différentes, très d'actualité. Narré comme un conte moderne par la bouche de Selim devenu un vieillard, l'histoire emporte et on ne referme pas le livre même si d'autres choses nous attendent.
Une histoire au pays de la guerre, au pays de la mort, là où vont tout de même jaillir une histoire d'amour, celle de Marie et Selim, une histoire au coeur de la violence, du bruit des bombes, des viols.
Tout se joue derrière le regard de deux journalistes Lucille et Michel, ce dernier tenant la caméra, voulant montrer ce qui ne devrait peut-être pas être montré. Avec cette question à laquelle l'auteur veut nous faire réfléchir : doit-on tout montrer ? Quelle limite doit-on avoir si on veut garder un peu d'humanité ?
Un livre plein de poésie à découvrir qui pousse à réfléchir sur notre vision du monde que l'on nous montre au travers des médias ou des journaux.

« …Elle était si fatiguée qu'un jour elle n'a plus voulu ouvrir les yeux. Alors on a creusé un trou et on l'a allongée dedans pour qu'elle se repose… »

Et voici mon retour sur le très beau roman d'Agnes Bernard Bracelets d'écume
5,0 sur 5 étoiles Roman coup de poing
Il est presque impossible de décrire ce roman, car la forme en est étrange et perturbante, mais la poésie qui s'en dégage, malgré le contexte de guerre, est omniprésente tout le long du texte. L'amour de Selim pour Marie, d'une pureté absolue, m'a enchantée, c'est d'une beauté irréelle, et le lecteur se laisse finalement emporter, malgré les phrases coups de poings parfois si déroutantes, par cette beauté, cet amour impossible, ce rêve d'une vie différente, juste normale en somme, sans les bombes, sans la guerre... Mais est-ce que l'amour de Selim serait né, sans cette guerre ? Avec cette lecture, j'ai vécu un moment rare, découvrant un véritable écrivain, le mot est souvent galvaudé, en la personne de Bernard Agnès, à lire absolument pour qui demande à être un peu bousculé dans sa zone de confort. Un grand 5 étoiles, bien évidemment.

Ce livre d'une rare poésie et justesse de ton est une pépite. Dans un genre assez inclassable, il pose des questions d'ordre éthique sur les médias et leur pouvoir, notamment dans les conflits. Et au milieu de la folie humaine, deux êtres se détachent, Selim et Marie. Comment raconter la réalité, et surtout laquelle choisir pour les gens dont c'est le métier ? Que montrer ? L'amour ? La guerre ? L'horreur ? Les petits miracles qui fleurissent sous les bombes ?
Écrit avec fougue et douceur mêlées, ce roman est une expérience littéraire qui ne laisse pas indifférent. A lire de toute urgence !

Un roman poétique, malgré la guerre en toile de fond...

Voici le deuxième roman que je lis de l'auteur et je ne suis pas déçue ! Dès le prologue, l'auteur nous présente les personnages : dans une ville dévastée, Selim, musulman, aime Marie, chrétienne. Et puis il y a Myriam, qui aide les enfants orphelins à la Croix-Rouge. Enfin, les journalistes : Lucile qui est en désaccord avec son caméraman Michel, qu'elle traite plus loin de metteur en scène de l'horreur. La question est d'emblée posée : que faut-il montrer ? Et faut-il montrer ?
Ensuite, comme des scènes de théâtre ou des tableaux vivants, les chapitres alternent l'histoire de Selim, celle de Myriam et celle des journalistes, à l'hôtel ou sur le terrain, avec la guerre omniprésente par sa poussière, ses gravats, ses bruits sourds, et pourtant lointaine à la fois.
Dans cette désolation, on suit donc Selim, le personnage principal, son ami Rachid, et Marie. Un autre personnage est important, le conteur : comme le muezzin, il rythme les jours, chaque soir. Sa parole est parfois relayée par Selim et Marie.
On a donc un récit polyphonique. Cette mise en abyme, crée une atmosphère onirique.
L'écriture elle-même est poétique, voire picturale, les mots s'accrochant à une effilochure de nuage, des jardins à l'état sauvage, les voiles d'un bateau, la réverbération du soleil, la légèreté du vent, le bleu éclatant du ciel, et... la robe rouge de Marie, couleur symbolique qui tranche sur le paysage.
Marie incarne la sensualité. Voici ce qu'elle dit :
"J'aimerais boire le soleil avec ma peau, sentir l'eau comme des bracelets d'argent frangés d'écume autour de mes chevilles."
Un magnifique roman, totalement inclassable, qu'il faut lire !🤩