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Embarquement immédiat dans la prose de Bernard Agnès. Et si je dis prose c'est parce que nous ne sommes jamais éloignés à plus d'un saut d'une puce de la poésie. D'ailleurs ce roman démarre (presque) comme le vers le plus célèbre de guillaume Apollinaire.

C'est ici un roman intemporel que nous propose l'auteur. La guerre présente comme un fantôme tout du long du roman, en bruit de fond, et ceux qui la vivent au quotidien.

Parmi les personnages Selim et Marie, et l'amour absolu de Selim pour Marie qui elle n'a plus guère d'illusions à ce propos. Nous voilà plongés pourtant dans une histoire d'amour adolescente forte et puissante avec toutes les contraintes d'un pays laminé par un conflit. Pourtant, on se surprend au fil des pages à suivre les rêves et les espoirs de ces deux-là, comme si la vie, plus forte que tout, poursuivait son petit bonhomme de chemin, presque par moment à en oublier le contexte et les contraintes générées. Deux journalistes suivent les élans amoureux de Selim pour Marie et pose la question de ce qui peut-être montré à la face du monde et les impératifs rédactionnels de conter une histoire qui ne sera en rien la réalité sur le terrain, pour le plus grand nombre. Ainsi, le journalisme demeure t-il une simple interprétation fantasmée d'un événement avec ses manipulations et ses mensonges, ou doit-il se contenter de montrer la réalité brute? Une question des plus contemporaine qui fait écho à l'incroyable défiance actuelle envers les médias.

Le tout est servi par une plume maîtrisée et poétique qui fait de Bracelets d'écume un court roman, mais dont la lecture est exquise.

Et puis comme le dit si bien la quatrième de couverture, si vous voulez savoir si Marie trouvera enfin l'amour il ne vous reste plus qu'à bouquiner ce petit saphir littéraire.

Je ne passerais donc pas par quatre chemins, deux détours et trois circonvolutions, le Bonoblog Chronicle décerne à cet opus de Bernard Agnès 5 bananes méritées.
Lien : https://www.bertrandpeillard..
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Un vieux baroudeur et une journaliste évoquent l'amour de Selim, le musulman pour Marie, une chrétienne. C'est un amour d'autant plus impossible qu'en plus Selim est très jeune par rapport à Marie, déjà femme... C'est ainsi que nous « voyons » par les mots posés avec soin un enchaînement de tableaux ; le texte d'Agnès Bernard, déclare t'-il lui même dans son prologue, est construit en effet comme un reportage télévisé. Ce roman est particulier, surréaliste ; d'ailleurs, son texte me fait penser à « L'écume des jours « de Boris Vian. En effet, selon moi, l'auteur exprime également, à travers son oeuvre ( tout comme Boris Vian), tout le caractère désespéré de l'existence humaine. Ah … l'amour de Selim … Il est absolu, si pur … qu'il nous touche. Et tout au long de ce récit, revient toujours cette question : faut-il tout montrer ? Bravo à Agnès Bernard pour avoir osé et su à merveille créé son propre style de roman !
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Comment parler de ce livre ? L'auteur nous prévient pourtant. C'est un conte. L'imaginaire, la poésie, le rêve voire le surréalisme s'invitent, Mais ce conte est ancré dans le réel désespéré et désenchanté d'une ville en ruine et en guerre. À quoi rêve-t-on quand on est un enfant, un ado, une jeune fille, quand on sait à tout instant qu'on peut mourir le lendemain ? La pureté côtoie le sordide. Les petits riens prennent une importance démesurée.
Heureusement, il y a la mer.
L'auteur écrit bien. Sa plume glisse d'un univers à un autre, créant un monde particulier qui lui est propre. Il cherche à nous donner à regarder ce qu'on ne fait que voir ou, plutôt, qu'on ne voit plus. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pensé à Violaine dans la pièce de théâtre de l'écrivain Paul Claudel, « l'annonce faite à Marie ». À jean Giraudoux aussi. Ou encore à un tableau impressionniste, qui procède par petites touches. Ce livre ne vous laissera pas indifférent. Moi, je l'ai aimé. Il faut découvrir Bernard AGNES.
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Cette couverture, je l'ai vue en passant et elle m'a trottée dans la tête un moment. Nul doute que ce sont à présent les mots de l'auteur, sa poésie, sa force qui resteront gravés dans mon coeur, ma peau, ma tête. Sans doute un peu des trois tant le livre vous accroche par tous les sens. Un roman rare, dans lequel il est bon de se laisser embarquer sans chercher à comprendre qui est la narrateur, où commence la réalité, où s'arrête le rêve. Les mots, les images se suivent, les sensations, aussi. La liberté de Marie, l'amour de Selim, sa rage, sa candeur, sa force. La guerre criarde, dégueulasse adoucie par le ciel d'un berger, les étoiles qui scintillent, l'odeur du jasmin, et la voix du conteur à l'ombre d'un figuier....
Une histoire de guerre, une histoire d'amour, une histoire d'enfance, de corps dévoilés, révélés, abîmés, dévorés... Une histoire à ne surtout pas louper !
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Tenter de résumer ce livre serait presque une impolitesse. Ce serait le dénaturer et le vider de sa substance singulière, aussi légère que lourde.
Je n'ai pas non plus envie de le nommer « roman ». Il n'y a pas d'intrigue au sens propre. Bien sûr, on entre dans un contexte de guerre, on rencontre des personnages, on chemine d'un début vers un dénouement, mais au-delà de ce schéma bien connu, et finalement qui, pour moi, n'a pas vraiment d'importance ici, il y a surtout, et avant tout, cette musique qui nous porte : la musique de l'océan, la musique des mots, la musique de la volupté, la musique de l'espoir, la musique funèbre de la mort, de l'enfer, de la cruauté, de l'amertume. On avance au rythme du « bruit des vagues, du roulement des canons ». Dans ce chant, chaque couplet nous propose une scène différente mais qui fait écho aux autres. Les refrains sont un foulard, un coquillage, un rat, un miroir qui reviennent régulièrement, comme s'ils formaient un fil conducteur. Et tout cela ne devient déroutant que si l'on reste ancrés dans des habitudes de lecteurs peu autonomes, auxquels l'auteur devrait mâcher tout le travail.
Aussi, ce livre est un lieu où « la frontière entre fiction et réalité est abolie » Selon notre sensibilité, nous choisissons ce qui est de la réalité, du conte, du rêve ou du fantasme. Nous sommes au coeur de tous les possibles et nous cheminons de l'un à l'autre : Un amour possible dans un conflit, une joie possible dans l'enfer, l'espoir et la vie possibles dans une ambiance de mort. le beau côtoie le laid, le rêve côtoie le cauchemar, la pureté côtoie la salissure.
La force de ce récit poétique est de nous éveiller au pouvoir des mots qui permettent de créer le monde, de lui donner (d'inventer peut-être) toute sa profondeur et sa légèreté. le pouvoir des mots rejoint celui des photos, à travers les deux journalistes venus faire un reportage dans ce pays en guerre : qu'ont-ils le devoir de montrer ? Comment doivent-ils le faire ? Nous rejoignons ici un thème rejoignant les questions éthiques.
Il serait bien dommage de passer à côté de « Bracelets d'écume » car il dépose sur nos pensées une trace indélébile.
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Avec des mots savamment juxtaposés et des phrases parfaitement maîtrisées, l'auteur m'a emportée vers d'autres rivages. Grâce à lui, j'ai entendu la mer dans un coquillage, j'ai vu dans le ciel des moutons, j'ai eu envie de pleurer, émue par l'histoire de cette petite fille serrant dans sa main la photo chiiffonnee de sa maman. J'ai suivi l'insaissable Marie et Selim le conquérant qui a abattu vaillamment un rat. Et j'ai aussi aperçu un figuier abritant un conteur entouré d'enfants et de ruines. C'est un livre étrange, poétique et émouvant.
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Quand la vie est racontée, façonnée, sublimée… que reste-t-il de la réalité ?

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous embarque dans la plume poétique de Bernard Agnès qui nous enivre jusqu'à la lie de ce conte, de cette douceur noire qui vibre dans ce pays en ruine, suspendu dans le temps, suspendu pour ces enfants… Un grand merci à toi, Bernard pour ta confiance.

Nous nous glissons dans ce pays où le bruit ambiant est celui des balles et des obus tirés. Qui morcellent les pans de murs, qui déchirent la terre et détruisent les maisons, ainsi que les vies qui les habitent.
Au milieu de ce funeste paysage, des âmes virevoltantes apparaissent, véritables petites têtes brûlées, innocentes et pleines de rêves. Selim et Marie. Selim amoureux fou de Marie, fera tout pour tenter de lui prouver son amour... Y arrivera-t-il ?
Lucile et Michel, fraîchement débarqués sur ce conflit, sont là pour raconter. Mais raconter quoi ? Montrer. Mais montrer quoi ? Tout se déroule dans ces deux questions...

Spectateurs perdus et empathiques ou débonnaires, lecteurs et journalistes se créent par de multiples ramifications intellectuelles ou d'expériences, leur propre histoire des images qui défilent sous leurs yeux. La plume de Bernard Agnès nous entraîne dans un tourbillon poétique et nous trouble par les pistes qu'il nous suggère.

RACONTER une histoire. Mais laquelle ? Celle de l'amour qui unit deux êtres ? Ou celle de la guerre et des meurtrissures jalonnées sur son passage ?
Vivant est celui qui n'a pas encore touché terre au côté de la poussière...

Ce livre, cette histoire, ce conte devrais-je dire est doux, mais cru, poétique et douloureux. On se glisse dans les lignes triturées de cette vie qui est la leur, qui est la sienne. On se coule dans ce paradoxe de la vie. La liberté de vivre, de rêver, de pouvoir encore espérer. Mais en fond d'écran, on entend, on voit tous les petits rappels à l'ordre de la réalité.

RÊVEUR Entre fantasme et réalité où est la frontière ? Selon par quel bout de la lorgnette on regarde, on ne voit pas la même chose, on ne veut pas percevoir les mêmes choses... Un amour possible dans un conflit. Une joie possible dans l'enfer. L'espoir et la vie dans une ambiance de mort.

CONTEUR, nous le sommes tous. Sublimer, nous le pouvons, en fonction de se que l'on attend de nous, même inconsciemment. On cherche dans son âme ce qui nous parle le plus, on s'accroche à des convictions ou bien nous sommes « vaccinés » et on conte une nouvelle histoire, plus crue, plus rêche, plus dure.

ESPOIR c'est ce que l'on ressent avec une pointe d'amertume dans les lignes de ce livre. C'est beau et sombre à la fois. Magnifique et terrible. On est entraîné dans des sentiments et des émotions contradictoires. Ce livre nous colle à la peau, il nous triture les méninges et on se perd dans la volupté de ses histoires, de ses âmes...

Il me sera difficile de vous en parler plus sans que vous l'ayez lu. C'est beau. La plume se pose en maîtresse, on s'installe et on vole à ses côtés.

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à la découverte d'un conte doux amer, « Bracelets d'écume » de Bernard Agnès. Une plume fabuleuse, qui nous perd entre fantasme et réalité, amour au coeur d'un conflit, espoir au coeur de la vie. 😊
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Rencontré au salon du livre de Marseille, j'avais promis une chronique sur « Bracelet d'écume » à Bernard Agnes son auteur. Livre qu'il m'a gentiment offert afin de le faire gagner lors d'un des nombreux « Concours Livresque » sur ma page Facebook. Je tiens à le remercier encore une fois.
Son livre, je dois l'avouer n'est pas du tout mon style favori car c'est un mélange entre roman d'amour et poésie et vous le savez je suis plus polars et thrillers. Mais voilà, être chroniqueur c'est lire de tout pour respecter le travail des auteurs et je m'en serait voulu de ne pas l'avoir fait. Dailleurs, je ne suis pas mécontent puisque j'ai découvert une belle plume de Marseille qu'est Bernard Agnes.
Je n'ai pas grand chose à dire étant donné que tout le long du livre et qui se lit très vite avec ses 131 pages, vous êtes plongés dans une histoire d'amour forte et puissante entre 2 jeunes adolescents qui se nomme Selim musulman puis Marie chrétienne dans un pays en plein conflit et qu'ils sont suivi par 2 journalistes en quête d'informations et la manière de le montrer au monde.
L'auteur dans son prologue nous pose cette question « Que faut-il montrer et faut-il le montrer ? Être témoin et ne rien dire, c'est être complice ? Montrer, c'est justifier les atrocités ? En fait il n'existe que ce qui est montré sur les écrans »… Sans vous spoiler, je vous invite à le découvrir en le lisant, puis surtout pour savoir si Marie trouvera l'amour dans cette ville dangereuse.
Enfin petite mention aussi à la couverture et sa photo. Comme vous le savez, en plus de son résumé, je choisi mes lectures en fonction de sa couverture. Et pour ce dernier, l'auteur lors d'un échange que nous avons eu après le salon m'a dit que c'était sa petit-fille qui gambadait sur une plage du Portugal et je trouve que c'est une magnifique photographie ! Je tenais à le dire.
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Mon avis


Je remercie Bernard AGNES de m'avoir envoyé son roman « Bracelets d'écume » gagné récemment lors d'un concours organisé sur le groupe de mon amie Geneviève MONTENON. J'ai ainsi pu découvrir la plume fluide et poétique de cet auteur.

Bernard AGNES nous conte l'histoire d'amour de deux jeunes gens que tout oppose : Selim et Marie, le premier est musulman et la seconde catholique.

Ils sont filmés par deux journalistes Lucile et Michel qui couvrent les événements tragiques se déroulant dans une ville détruite par les bombardements.

Quels messages, ces journalistes de guerre feront-ils réellement passer dans ce pays ravagé par les conflits ?

J'ai beaucoup aimé ce court roman, original, très bien écrit, qui fait penser à un joli conte par lequel, au fil des mots de l'auteur, le lecteur visionne les images des joies de l'enfance, emplies d'amour et d'espoir, face à celles des horreurs de la guerre.

Un très bon moment de lecture.


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Un roman émouvant et poétique dans un contexte de guerre
L'amour du point de vue de Selim et Marie, plus tout à fait enfants, pas tout à fait adultes.
Marie et Selim se racontent, le conteur les raconte aussi. Sont-ils nés de l'imagination du conteur ? Et les journalistes qui les interviewent manipulent-ils leurs paroles ?
Dans une ville ravagée par la guerre, entre ruines et camp de réfugiés, les repères se perdent. Reste peut-être l'amour.
Bernard Agnès, d'une plume poétique et envoutante fait jaillir l'émotion qui poursuit le lecteur, une fois le livre refermé.
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