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Critique de Lutopie


"Salut Michel ça fait une paye
Que j't'ai pas vu traîner dans mes ruelles
Qu'est-c'que tu d'viens moi ça va bien
Paraît qu'toi tu marches sur un drôle de ch'min
T'as les joues creuses les mains caleuses
Et la démarche un p'tit peu chaloupeuse
Vraiment tu m'terrasses
Bonjour l'angoisse
Paraît qu't'es tombé dans une drôle de crevasse
Paraît qu'c'est pas tous les jours dimanche
La blanche"

La blanche - Renaud
Une chanson qui fout un peu le cafard tiens, pour bien commencer la journée et cette critique. J'aurais peut-être dû me tourner vers Clapton plutôt. Ouais ... Allez je la mets. Voilà. Un peu de Cocaïne ça me donnera de l'énergie. Voilà je me sens fraîche. Merci Clapton.

Dans le Roman avec cocaïne, le cafard de Renaud revient (le traducteur explique qu'il a choisi ce terme pour traduire "toska", entre douce tristesse et désespoir extrême qui pousse au suicide) et le cafard revient tellement qu'on se croirait dans la Métamorphose de Kafka, parce que le cafard, c'est Vadim, et comme Gregor, il devient très vite un parasite, un sale truc et qu'on a envie, parfois, de l'écraser, de l'écrabouiller, de le faire souffrir, de le taper, de le gifler, de lui donner la fessée, surtout quand il manque de respect à sa pauvre mère ( et ce dès le tout début, bien avant de devenir cocaïnoman, donc on ne rejettera pas la responsabilité de ses actes sur la drogue s'il vous plaît.) En même temps, il est tellement irrespectueux, et ce pour des raisons tellement tordues, qu'il en devient hilarant par moments. On est mi-agacé, mi-amusé, finalement. Je l'ai insulté Vadim lors de ma lecture, et juste après je me suis bien marrée. C'est qu'il exalte nos sentiments vertueux le Vadim, en étant si cruel lui qui au fond, est justement cruel, parce qu'il est coincé dans un cercle vicieux qu'il pense être vertueux. Par moments, il est néanmoins fort lucide et on apprend des trucs sur nous-mêmes en lisant ce bouquin. Mais juste après on a envie de le balancer le bouquin parce qu'on se dit que non ... quand même ... adopter son système de pensée serait se mener à l'autodestruction. Heureusement qu'il est drôle Vadim, sinon ce bouquin amènerait son lecteur à l'état de tristesse : "toska". La scène la plus drôle est sûrement celle de sa première prise de cocaïne parce qu'il se rend tellement ridicule lui qui fait son crâneur et son penseur à tout bout de champ. Il y a même une scène qui rappelle Las Vegas Parano lorsqu'il entre dans un café (un casino je crois dans le film) : "Tard déjà, juste avant sa fermeture, nous échouâmes encore dans un café à la mode et là, regardant dans les glaces nos visages insomniaques, nous avançâmes sur le parquet comme sur un pont de navire oscillant : nous inclinant rapidement en avant lorsqu'il se soulevait, et nous rejetant en arrière en freinant quand il retombait devant nous." J'ai trouvé ça rigolo. Mais attention, cette critique n'est pas une apologie de la drogue. Je n'ai pas dit qu'il fallait prendre de la cocaïne pour s'amuser les enfants ! La drogue c'est mal ... M'voyeeeez. Non et puis surtout, la drogue, ça finit mal. Déjà, ne prenez pas l'exemple de Vadim parce que déjà, c'est un ***nard, un canard est un canard, il faut dire ce qui est, et vous remarquerez aussi, les enfants, que souvent, dans les films, ceux qui prennent de la cocaïne sont des canards. Vous ne voulez pas être un canard les enfants ? Non. Voilà.
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