- J'ai besoin de toi, chuchota-t-il contre ses lèvres avant de tracer une ligne de petits baisers le long de sa mâchoire. Une dernière fois. Juste toi et moi, loin de tous ces tracas.
- Je ne veux plus vivre le rêve de quelqu'un d'autre. J'ai déjà donné.
- Tu ne m'as pas fait mal, marmonna-t-il.
Mais que se passerait-il lorsqu'elle partirait ? Des jours sombres se profilaient à l'horizon. Pour elle en tout cas. Elle était désormais trop impliquée dans leur relation pour que la séparation soit facile. La patience et la persévérance de Dylan avaient payé. Maintenant, elle allait devoir trouver un moyen pour ne pas finir le cœur en miettes.
L'idiote ? La rebelle ? l'autodestruction faisait-elle partie de sa liste ?
Ce besoin permanent chez elle de tout contrôler était à la fois excitant et intrigant. Un mystère de plus dans l'énigme complexe que représentait cette femme. Une énigme qu'il comptait bien élucider... mais pas tout de suite.
- Je pars en mai, s’empressa-t-elle de préciser pour se justifier. Et toi, tu as le hocker.
En dépit du bon sens, Sam commençait vraiment à apprécier ce mec. Oui, celui-là même qui était en train de jouer les abrutis avec beaucoup d'autodérision pour la faire rire.
Mais que ce passerait-il lorsqu'elle partirait ? Des jours sombres se profilaient à l'horizon. Pour elle en tout cas. Elle était désormais trop impliquée dans leur relation pour que la séparation soit facile. La patience et la persévérance de Dylan avaient payé. Maintenant, elle allait devoir trouver un moyen pour ne pas finir le coeur en miettes.
-A mon tour, décréta Walters. Est-ce que tu as toujours aussi mal quand tu penses à elle?
Dylan serra le poing en même temps que l'étau se resserait sur son coeur. "A chaque putain de fois" était la réponse honnête. Il déglutit.
- Oui.
— Pour les plaintes et les réclamations, tu t’adresses au Cow-Boy, grommela Feeney.
Il se traîna jusqu’au divan désormais libre et s’y laissa tomber.
— Je parie que ce petit con organise des soirées uniquement pour le plaisir de se foutre de nous le lendemain matin.
Karver parvint à se redresser et s’adossa au canapé, la tête penchée en avant. Il marmonna quelque chose, mais trop bas pour que Dylan l’entende. Peu importe. Il n’était pas responsable de la quantité d’alcool qu’ils avaient ingurgitée la veille. Ils avaient joué les idiots, qu’ils assument.
Il prit deux tasses dans une armoire et les remplit avant même que ses coéquipiers le réclament. Toutes les filles étant parties, il ôta son chapeau de cow-boy usé, le posa sur le plan de travail et se passa la main dans les cheveux, abandonnant un peu l’image qu’il se donnait. Puis il attrapa le tube d’ibuprofène et l’apporta à ses camarades en même temps que les cafés.
— Tiens.
Il lança le flacon d’antidouleur à Karver qui le réceptionna comme s’il avait eu son gant. Sans doute un réflexe plus qu’autre chose.
Feeney ouvrit les yeux dès qu’il entendit le cliquetis des gélules, et un sourire reconnaissant anima son visage bosselé. Dans l’équipe, il occupait un poste d’homme fort et avait reçu plus de coups que la plupart n’étaient prêts à encaisser. Il avait le nez déformé à cause d’une fracture et arborait avec fierté une bosse permanente sur le front ainsi qu’une cicatrice à la joue.
— Tu nous aimes, toi, hein, Cow-Boy ?
Dylan leva les yeux au ciel et lui tendit l’autre tasse.
— Négatif. J’essaie seulement de m’éviter deux fois plus de boulot sur la glace tout à l’heure parce que vous serez trop nazes pour vous bouger les fesses.