Citations sur La Guerre des trois Henri, tome 2 : La Guerre des amo.. (14)
- Le mariage est une cage, mon ami. Les oiseaux en dehors désespèrent d'y entrer, ceux dedans désespèrent d'en sortirent, plaisanta Montaigne.
Mornay le savait. Comme tous les autres autour de la table, il connaissait le véritable roi de Navarre. Un soldat qui avait reçu de Dieu le génie de la guerre, un humaniste qui lisait parfaitement le grec et le latin et qui admirait les actions illustres de l’histoire romaine. Un homme indomptable à qui sa mère Jeanne d’Albret avait donné une éducation de fer. Et surtout, un juste, un maître tolérant, et respectueux des faibles.
En vingt ans de troubles, il avait acquis une certitude : Dieu ne s'intéressait pas à cette guerre, le diable s'acquittait de tout !
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- Fait chevalier sur le champ de bataille, par le roi lui-même te donne une noblesse rare, la noblesse de sang, celle qu'on dit la première noblesse.
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- A la Cour, tout est différent. Sous la bienséance, vous ne découvrirez que le vice et la luxure. Derrière la religion, vous n’apercevrez que le blasphème. La modestie et la sagesse que vous apprécierez chez certains ne seront qu'apparences pour dissimuler la débauche et les dérèglements.
Cassandre hésita un instant avant de se rappeler les paroles de son père au sujet de Montaigne : il n'y avait pas beaucoup d'hommes plus honorables que lui dans le royaume.
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Tous les édits de tolérances étaient abolis et dans le royaume, seule la religion catholique apostolique et romaine était reconnue. Le culte protestant interdit, il était licite à tous de courir sus aux hérétiques.
C'était aussi cela la guerre : on se battait pour sa foi, pour ne pas être tué, mais surtout pour le butin.
L'histoire tira un sourire à la Florentine. Ce père devait être quelqu'un d'important, se dit-elle, car les dispenses d'âge pour les offices étaient signées par le roi et le chancelier. Finalement, ce Poulain, que la Montpensier lui avait imposé était peut être plus intéressant que prévu.
En ce temps glorieux, l'honneur était la valeur fondamentale de la noblesse et avait plus de valeur que la vie. C'est l'honneur qui distinguait le noble de la roture. Déshonoré, le noble n'était plus rien.