Citations sur Les aventures de Guilhem d'Ussel - Béziers 1209, tome 1.. (9)
Aucune place pour la reine Ingeburge du Danemark, toujours emprisonnée bien que le roi soit venu la voir à plusieurs reprises pour faire acte de chair comme l’exigeait le pape.
Les laissant derrière eux , Ussel songea avec amertume que ce genre de bandes sans aveu allaient se répandre comme des hannetons sur le Languedoc et le Toulousain . Elles commettraient toutes sortes de forfaits et il n'y aurait jamais assez de cordes pour les pendre . En autorisant la croisade , le roi de France avait lâché les démons de l'enfer . P. 409
Pourquoi ? Pourquoi transporter une dépouille humaine dans ce lieu sacré ? s’étonna le Chancelier. Qu’on ait déposé un cadavre ensanglanté dans l’église le choquait plus que le meurtre. Il est vrai que c’était une fille de peu.
Le chanoine n'osa poursuivre et Guilhem ne put retenir un sourire sarcastique. Décidément les catholiques le surprendraient toujours. Les religieux se montraient toujours fins casuistes quand il s'agissait d'assouvir leurs instincts !
Seules les malaventures tempéreraient sa mélancolie.[...]C'est ce jour qu'elle devint sa maîtresse. Ce fut sa façon de l'aider, la seule magie qu'elle connût.
Je ne comprends rien à cette croisade. Pourquoi les barons du Nord s'en prennent-ils aux cathares qui sont de bons chrétiens ? Que ne vont-ils pas en Terre sainte tuer les infidèles ? Les cathares ne font de mal à personne et vénèrent Dieu autant qu'eux.
Puis il se morigéna. A Rome également les juifs des deux sexes pratiquaient la science médicale avec talent. Barons et prélats s'abandonnaient d'ailleurs sans scrupule aux soins de cette race lorsqu'ils étaient blessés ou malades, alors que le reste du temps ils en disaient pis que pendre. [...] il n'était point besoin de chapelle pour prier, et l’Église de Rome ne ressemblait en rien à ce qu'avait souhaité le Christ pour le salut des hommes.
- Pourquoi ? Pourquoi transporter une dépouille humaine dans ce lieu sacré ? s'étonna le chancelier.
Qu'on ait déposé un cadavre ensanglanté dans l'église le choquait plus plus que le meurtre. Il est vrai que c'était une fille de peu. [...] Devant l'autel, ils le hissèrent et l’étalèrent, le ventre ouvert bien visible, toutes entrailles dehors.
- Filons ! ordonna le chef, tandis que le complice caché dans l'église se signait discrètement, espérant que le Seigneur pardonne leur sacrilège.
Simon de Montfort s'interrogeait sur Guilhem d'Ussel, et la façon dont il pourrait l'éloigner du roi. Les révélations de son cousin lui avaient apporté des informations confirmant combien cet individu était dangereux, bien plus qu'il ne l'avait imaginé. Non seulement Ussel protégeait les hérétiques mais il semblait ne pas redouter les forces démoniaques.