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Critique de RockyRacoon


Djamilia si bien nommée, Djamilia la plus belle, Djamilia aux longues nattes noires, aux yeux d'amande et au corps élancé, Djamilia qui chevauche en riant dans l'immensité des steppes kirghizes…
Un roman d'amour oui, mais surtout un éblouissement, par la beauté des prairies, la fraicheur des rivières, la pureté du sourire de Djamilia, éclatante Djamilia.
Seït nous raconte la merveilleuse Djamilia, qu'il aime d'un amour innocent de jeune garçon, sans même jamais le formuler. Il nous raconte la distante fascination pour Daniïar, le sombre blessé de guerre qui les accompagne à travers les steppes.
Il nous raconte un parcours se transformant en voyage initiatique pour Seït, qui va prendre conscience de l'amour. La révélation de son propre amour d'abord, puis la magnificence de l'amour naissant entre Djamilia et Daniïar. La découverte de ce qu'est l'amour, celui qui se lit dans les regards et les paroles enfouies. L'amour secret, impossible, incontrôlable, celui contre lequel on lutte de toute son âme mais qui nous conduit aux plus grandes folies. Et puis la découverte de l'art, à travers le chant de Daniïar puis la peinture, comme unique moyen de retranscrire ces sentiments qui se taisent dans les steppes kirghizes.
Seït nous parle aussi du Kirghizistan, des chevaux, du kolkhoze, de son village (l'aïl), du communisme et de la guerre, comme autant d'éléments de décor autour d'une relation étouffée.
Au milieu des travaux harassants, des sacs de blé à porter et des obligations familiales, Seït assiste impuissant aux souffrances d'un amour impossible entre deux jeunes adultes, presqu'encore des enfants, dépassés par leurs sentiments.
Restera le souvenir de Daniïar chantant derrière son cheval et pour toujours, gravée dans les steppes, l'image des longs cheveux, du rire, des yeux noirs presque bleus de Djamilia. de l'incroyable liberté de Djamilia.
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