Comme chacun le sait,
Anna Akhmatova est un "poids lourd" de la poésie russe. Elle a commencé à écrire bien avant la Révolution d'Octobre et elle a continué jusqu'à sa mort, c'est-à-dire après la chute de Khrouchtchev. Elle a donc vécu (ou plutôt survécu) pendant tout le règne de Staline, qui lui a interdit toute publication en Union Soviétique pendant deux décennies. Dur, très dur pour cette créatrice géniale, qui avait pour amis les autres grands poètes russes. Sur sa vie,
A. Akhmatova a écrit: « J'ai tout eu: la pauvreté, les voies vers les prisons, la peur, les
poèmes seulement retenus par coeur et les
poèmes brûlés. Et l'humiliation, et la peine… ».
Il est facile de comprendre que cette tristesse imprégnant sa vie se soit exprimée dans les "
Elégies" (écrites tout au long de sa vie), qui constituent la première partie de ce très court recueil. La seconde partie, intitulée "Les secrets du métier", décline le processus de création poétique, vu par
Akhmatova. Là comme ailleurs, on trouve de belles "pépites" qui méritent d'être mises en citation. Evidemment j'ai lu des vers écrits en français, et c'est sur cette base que repose mon appréciation. Comme toujours, il faudrait lire la poésie dans la langue originale et non dans sa traduction. Mais il faudrait connaitre le russe...
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