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Critique de dbacquet


Ces nouvelles sont le plus souvent glaçantes. Akutagawa avec une maitrise exceptionnelle montre ce qu'il y a de plus cruel ou de plus grotesque dans la condition humaine. En écrivain naturaliste il insiste sur les détails les plus macabres. Les sentiments d'humanité sont vite vaincus par une nécessité implacable ou paraissent inattendus voire surnaturels. Deux des nouvelles présentées dans ce recueil inspirèrent Kurosawa pour son film "Rashômon". A l'époque de Heian Kyôto après plusieurs années de cataclysmes connaît une terrible détresse. La porte de Rashô qui tombe en ruine n'est plus qu'un abri pour les renards et les voleurs. Dans sa galerie on jette des cadavres qui s'y entassent. C'est là qu'un homme attend se protégeant d'une pluie violente. Il vient d'être congédié par son patron et se demande s'il est préférable de devenir voleur ou de mourir de faim. En parcourant la galerie il aperçoit une faible lueur et la silhouette d'une vieille femme qui s'empare de la chevelure d'un cadavre... Cette nouvelle, "Rashômon", est sans doute la plus saisissante du recueil auquel elle donne son titre. Akutagawa plonge avec une inquiétante fascination dans les gouffres du coeur humain.
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