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Critique de Julaye30


Idriss Al'Amraoui a vécu au XIXème siècle au Maroc. Lettré engagé au service de la Cour sous le règne du sultan Mohammed IV (1859-1873), il est connu pour deux missions diplomatiques qui lui furent confiées par le sultan en France en 1860, puis en Espagne en 1861.

Le paradis des femmes et l'enfer des chevaux a été rédigé au retour de sa première mission auprès de l'empereur Napoléon III. Après quarante-deux jours passés en France, il retranscrit les étapes et les impressions de son voyage.

Au début du récit, il quitte la ville de Fès pour se rendre à Tanger où il embarque sur une frégate à vapeur. Trois jours lui seront nécessaires pour arriver à Marseille où l'interprète particulier de l'empereur l'attends afin de l'accompagner jusqu'à Paris. le train à vapeur est une invention qui lui fait un grand effet et qu'il décrit avec une admiration sans borne. le Rhône lui plaît beaucoup mais il déplore la dépravation des habitants qui peuplent ses alentours. Il nous dépeint quelques villes et villages qu'il aperçoit sur le trajet; entre autres, Lyon, Auxerre, Fontainebleau, Melun...

Mais sa description concerne essentiellement la capitale, Paris : des pièces d'habitation aux repas, en passant par la propreté de la ville, la présence d'urinoirs, les espaces verts (politique de Napoléon III en matière d'aménagement)... Il se montre surpris par le nombre "incalculable" de monuments et le goût des français pour les antiquités égyptiennes.

Au cours de son séjour, il visite également le jardin des plantes et y observe les différentes espèces qui l'habitent. Au Musée des armes, il ressent le même engouement pour les machines à vapeur utilisées à la Maison des monnaies et à l'Imprimerie que pour le chemin de fer. Il est question également du télégraphe, du château de Versailles, des femmes, des négociants, des journaux et de sa rencontre avec le couple impérial dans leur résidence d'été de Saint-Cloud.

Un livre très court dont le titre m'a interpellée. Quand j'ai lu le résumé, j'étais très curieuse de le lire. le titre ne reflète pas le thème principal du livre puisque les femmes sont finalement très peu évoquées. Il y a quand même quelques petites observations à leur sujet qui m'ont fait sourire comme l'explication du fait qu'elles montent en amazone (cf les citations publiées). J'ai trouvé plutôt amusant de voir le Paris du XIXème siècle à travers les yeux d'un homme d'une autre civilisation. La différence de coutumes n'est pas toujours comprise par cet étranger du XIXème. En résumé, intéressant ce petit livre si vous avez un engouement pour L Histoire.
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