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Citations sur La dame de Knox, tome 3 : L'insoumission (3)

Force lui était de reconnaître qu'Anne s'était comportée en femme posée par le passé, alors qu'aujourd'hui, elle irradiait se sensualité, telle une flamme brûlante. Ce soudain revirement de situation le désarçonnait. Consciente de l'étonne de son époux, Anne dissimula un sourire satisfait en baissant la tête. C'était à son tour de la déstabiliser. Elle représentait inopinément une énigme pour lui.
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Découverte d’une contrée lointaine
Accoudée au bastingage du pont, Anne contemplait la ville qui se déployait à ses pieds avec une certaine réserve. Malgré la beauté saisissante qui s’en dégageait, elle ne pouvait refréner un mouvement d’humeur. Ce jour-là, elle avait dû revêtir un simple caftan de soie bleu chatoyant. Le vêtement ample était adapté au voyage qu’ils s’apprêtaient à faire pour gagner le palais de Joffrey. Par-dessus la tunique, elle portait un haïk qui la recouvrait de la tête aux pieds. Le voile remonté sur son nez dissimulait en partie son visage, ce qui l’irritait. Seuls ses yeux demeuraient visibles sous cet amoncellement de tissus. Tout en ployant les épaules, elle redirigea son regard sur la cité.

En contrebas, elle apercevait plusieurs maisons à étages d’un blanc éblouissant qui s’élevaient tout autour d’une mosquée nacrée. A la différence des autres bâtiments, l’endroit de culte était entouré de quatre minarets où se rendaient les imams pour appeler le peuple à la prière. En détaillant les résidences, Anne nota que les terrasses se situaient en hauteur, alors qu’aucune fenêtre ne perçait le rez-de-chaussée. Les ouvertures qui surplombaient la ville étaient garnies d’entrecroisements qui formaient un treillage charmant. Quant aux rues, elles apparaissaient plus propres qu’en France, quoique plus étroites. Des ruelles escarpées, parsemées de marches semblaient mener tout droit vers le cœur de la cité. Il s’agissait d’un vrai labyrinthe pour des étrangers. De Dumain lui avait d’ailleurs expliqué qu’on pouvait aisément s’y perdre. Beaucoup d’hommes circulaient en toute liberté, tandis que les quelques femmes voilées qui s’y risquaient étaient accompagnées d’un époux, d’un frère ou d’un père.

Joffrey, qui se trouvait à ses côtés, l’étreignit avec force, puis déposa un léger baiser sur son front. Il percevait sa tension, mais ne savait que faire pour l’apaiser. Pressé de regagner son domaine, il l’entraîna d’une démarche énergique vers la passerelle. Plus nerveuse que jamais, Anne s’agrippa à sa main. Il n’y avait plus de retour possible. Elle devrait affronter cette nouvelle réalité qui était dorénavant la sienne qu’elle le veuille ou non… Elle se crispa en frôlant le sol aride de ses pieds. La superposition de vêtements qui la recouvraient rendait la chaleur accablante quasi insupportable. L’agitation qui régnait sur le port empirait son inconfort, si bien qu’elle commença à suffoquer, et dut s’appuyer sur Joffrey pour ne pas s’écrouler.

Celui-ci passa un bras protecteur autour de sa taille. Sa mine était soucieuse. Pour la première fois depuis leur départ, il éprouva un doute quant à la pertinence de sa décision.
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— ... Lui et les enfants sont mon unique raison de vivre ! C'est pourquoi je n'hésiterai pas à détruire quiconque cherchera à leur nuire, enchaîna-t-elle d'un ton farouche.
Surpris, Jean la scruta avec attention. Ce qu'il lut dans son regard lui fit prendre conscience qu'elle avait changé. Anne n'était plus la petite fille espiègle et insouciante qui se plaisait à le faire tourner en bourrique. Devant lui se tenait une femme à part entière, animée par un feu impératif, avec l'âme d'une guerrière et la ténacité d'une louve. Réprimant un sourire désabusé, il caressa sa joue avec affection.
— D'accord ! Je consens à t'apporter mon soutien, concéda-t-il. Débrouille-toi pour que je ne le regrette pas ! termina-t-il en enserrant son visage entre ses mains calleuses.
Face à son expression douloureuse, Anne saisit à quel point il lui en coûtait d'agir de cette façon. Lui, plus que n'importe quelle autre personne savait comment il était éprouvant de voir les siens s'éteindre sous ses yeux.
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