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Citations sur Et j'abattrai l'arrogance des tyrans (31)

Ah mais oui, bien sûr, parce que quand tu as appris à fermer ta gueule toute ta vie et que tu risques une accusation de sorcellerie rien que parce que tu dis tout haut ce que tu penses tout bas, c'est juste que tu es une caractérielle qui fait la gueule. Pour une fois, au lieu de hurler "OUAIS CONNARD ET LA PROCHAINE QUE TU DEMANDES JE TE BOUFFE LE NEZ DIRECT IL VA PAS RESTER GRAND-CHOSE DE TOI ET DE TA PETITE QUEUE !  (p119)
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Pourquoi demandent-ils aux laboureurs de combattre pour eux, de répondre à la conscription, même, pour aller chercher une autre couronne qui ne changerait rien au rythme des saisons ni au sens de la vie ?
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Marcher sur Londres, c'est croire en Sieu ; croire en Dieu, c'est croire en l'Humanite, c'est croire en la justice, c'est croire en l'Egalite, en la Beaute, en l'Esperance.
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C’est l’histoire de Johanna Ferrour, c’est l’histoire de Richard Plantagenêt le deuxième, c’est l’histoire d’un paysan, c’est l’histoire de John Ball et de Wat Tyler, c’est l’histoire du mois de juin 1381, c’est l’histoire des Jacques, des Tuchins, des Remensas, des Hussites, des Rustauds, c’est l’histoire des soulèvements des gens ordinaires, c’est une histoire de terres, d’injustice, de liberté, de foi et d’horizons perdus.
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Elle s'était perdue dans John, heureuse de compte pour quelqu'un enfin, arrivée au port croyait-elle, que n'investissons-nous pas dans les hommes ! John, lui, se tapait la moitié du village dans son dos. Johanna l'apprit ; elle lui fit des scènes : pleurs, cris, défis, décision enfin d'entrer dans les ordres. John, dès lors qu'il l'avait perdue, voulut la ravoir, c'est classique. Un soir il l'attendait dans un pré, elle se dit qu'il venait peut-être s'excuser et lui demander pardon, prête presque à le reprendre car les femmes, souvent, ont cette faiblesse de se contenter d'une promesse que c'est elle la plus importante, les autres, des passades. Mais John, au moins, était un être cohérent et ne voyait pas bien l'intérêt de mentir puisqu'il avait le sentiment de la posséder déjà. Il était d'ailleurs étonné qu'elle se plaigne, puisqu'après tout ils étaient promis, qu'est-ce que quelques incartades ? Embrasse-moi ma chérie, ne sois pas stupide. Johanna : pleurs, cris, refus, je ne suis pas ta chérie, je m'en vais au couvent, ne veux plus jamais te voir. John vit rouge et, comme tant de ses semblables depuis la nuit des temps, se servit : il prit Jeanne par les cheveux, la retourna, la poussa au sol et, la tenant toujours par les cheveux, la viola. Elle se souvient de la douleur comme un bâton dans les intestins, et de l'odeur de l'heure coupée dans laquelle John maintenait sa tête, des cheveux qu'il lui avait arrachés, elle se souvint s'être demandé s'ils repousseraient, et même s'il y aurait un après à ce moment interminable. John rassasié se rajusta, Johanna s'enfuit, pleine de colère. Colère que nul ne comprit puisque John était quasiment son mari, après tout. De quoi se plaint-elle ? Johanna se dresse de haine, mais veut réparation, elle veut reconnaissance. Elle demande justice. Johanna veut ce qui lui est dû.
Viol ! Johanna porte le crime sur la place publique, Johanna porte plainte devant le plaid, le tribunal civil, elle demande justice, elle demande, comme c'est son droit pour les crimes de sang, à porter l'affaire devant la Justice du Roi. Le plaid est bien embêté par cette femme qui crie ses droits, le mieux c'est encore de régler cette affaire entre nous, d'ailleurs Johanna est sortie avec John, c'est de notoriété publique. A viol, viol et demi. Le plaid se déclare compétent, écoute les protagonistes et condamne John à épouser Johanna. Autant pour la Justice. Elle a dû dormir deux ans dans le lit de son violeur, quitter une maison qui n'était pas la sienne pour une autre maison étrangère, filer la laine des moutons de ses beaux-parents qui la détestent car ils espéraient un plus beau mariage pour leur fils. John est mort, tué encore par la peste. Que penser de cette mort aveugle, qui frappe juste et faux à chaque fois ?
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La force est dans le nombre. Ils sont résolus à défendre leurs droits, car ils ont établi qu'ils sont dans le leur.
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Johanna s'est toujours posé des questions.
Pourquoi certains s'en posent, et pas d'autres ?
Est-ce parce qu'ils ont le temps ? Est-ce parce qu'ils ont de la peine ?
Le temps d'avoir de la peine ?
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Dans le monde de Johanna, pour le moment , le Roi est encore celui qui rend la Justice.
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"On tient bêtement à des bouts d'espoir, qui finissent par retomber, comme des effondrements de sable."
"Tout à coup, cette personne devient insupportable, elle vous porte sur les nerfs à tel point que vous avez envie de hurler de rage et de la bourrer de coups de poing dès qu'elle ouvre la bouche."
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Mais il faut hélas partir du principe que les hommes veulent du pouvoir, une ambition peu compréhensible si vous voulez mon avis : pourquoi notre civilisation n'a-t-elle pas tenté de vanter les mérites du bonheur, plutôt, voilà une chose qui est tout de même un peu forte de café, café que nous produisîmes d'ailleurs à grands frais d'esclaves. Ici, en 1381, il n'y a plus d'esclaves mais des serfs (qui sont sans doute les descendants des esclaves), gens qui ne sont pas esclaves, mais non libres (attention, c'est subtil) : exploitants de la terre du seigneur, ils lui doivent des services, les corvées, et n'ont théoriquement pas le droit de déménager comme ils veulent, sauf quand le seigneur a vraiment le dos tourné. Je simplifie, mais bon, c'est l'idée générale. Quand il s'agit de la privation de liberté, l'humain est toujours inventif ; on pourrait se dire qu'il dirigerait ses capacités d'innovation plutôt sur le clitoris, par exemple, mais non : prison, servage, esclavage, bracelet électronique, camp, maison d'arrêt, panoptique, cul-de-basse-fosse, oubliette, cage, chaînes, et j'en oublie.
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