Nos cœurs maudits

Le dernier roman sombre de Melissa Albert chez PKJ.

J'avais adoré Hazel Wood de la même autrice (et sa suite, malheureusement jamais traduite en français) pour son ambiance très sombre et urban fantasy. J'attendais donc vivement Nos Coeurs Maudits.

Ivy a grandi entourée des secrets de sa mère, de ses silences et de ses comportements étranges.
A 17 ans, elle est témoin d'une série d'événements inquiétants : une femme nue dans les phares de sa voiture, un lapin décapité dans son jardin et enfin la disparition de sa mère.
En voulant découvrir la vérité, Ivy déroule peu à peu la toile de mensonges tissée par sa mère depuis près de vingt ans pour protéger sa famille. Ivy doit alors renverser une vieille malédiction lancée par sa mère si elle veut sauver cette dernière...

Au programme, de la magie noire, des secrets et des mensonges, une relation mère-fille plus que complexe, et deux lignes temporels : Ivy à 17 ans et Dana, sa mère au même âge qui découvre la sorcellerie jusqu'à ce que tout vire au cauchemar.

Ce roman m'a fait l'effet d'un roller coaster. La première moitié consiste en une loooongue montée en pression pour ensuite tout dévaler lors de la seconde moitié, dans des virages très serrés et des loopings inquiétants.
Pour autant, je n'ai pas eu de coup de coeur comme avec Hazel Wood. Je ne me suis pas attachée suffisamment aux personnages : des jeunes femmes incomprises, certes, mais souvent égoïstes, bornées et irréfléchies. Les personnages masculins servent clairement pas à grand chose. Seul point très positif, la relation entre Ivy et Billy.

Bref, Nos Coeurs Maudits, je dirais sympa mais sans plus...

J'ai été très frustrée de cette lecture, j'ai même failli l'abandonner en cours de route. Il y avait tous les éléments pour me plaire. Un coven, tous les types de magies, une ambiance glauque, poisseuse et mystérieuse et des personnages féminins forts.
Le problème, c'est que les sorcières, Dana et Fee (surtout Dana) sont exécrables au possible. Je n'ai absolument pas réussi à développer la moindre empathie pour elles, ce qui a rendu la lecture des points de vues de Dana (soit plus de la moitié du bouquin) longs et fastidieux. D'autant plus que je trouve qu'il y a un vrai problème de différence de rythme entre ces points de vue sur le passé et ceux sur le présent que l'on aborde à travers le regard d'Ivy (que j'ai, pour le coup, beaucoup plus apprécié).