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Critique de Melcleon


Dans ce polar quasi cent pour cent corse (on y fait juste une incursion à Bologne et une autre en Sardaigne), le narrateur incarne l'archétype du "privé" : ancien flic (encore en activité mais placardisé dans "Malamorte"), grand consommateur de Colomba, une des bières de la principale brasserie corse, et accessoirement de whisky, mêlé plus souvent qu'à son tour à des altercations brutales voire expéditives, il est chargé au début du livre d'une banale recherche de personne disparue par un copain, épisodique relation de travail, si l'on peut dire, un "natio" depuis longtemps rangé des voitures. Non seulement notre détective va échouer dans cette mission de routine mais, ayant fortuitement mis la main sur un cadavre vieux de plusieurs décennies, il va se retrouver embringué dans un scénario pour lequel il n'a pas eu le temps d'apprendre son rôle. En réalité c'est au coeur de plusieurs marchandages, tous aussi préjudiciables pour sa santé, qu'il est impliqué du fait de ses accointances récentes avec la police comme de sa familiarité avec les courants souvent contraires de la mouvance nationaliste, au sein de laquelle il découvre pourtant un groupuscule féminin qu'il ne connaissait que de nom.
L'auteur, journaliste (et corse), met à profit sa connaissance de l'histoire contemporaine de l'île pour concocter une histoire polymorphe où le héros (antihéros plutôt) se collette avec des cas de figure illustrant la plupart des maux dont a souffert l'île : corruption et clientélisme, économie souterraine et politique occulte, grand banditisme et violence vengeresse, le tout sur fond d'amoncellements d'ordures ménagères, à Bastia, dont on se dit qu'elles ne font pas que participer à l'ambiance générale.
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